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Introductions Olympe de Gouges DDFC

Par wlilou   •  9 Novembre 2022  •  Dissertation  •  434 Mots (2 Pages)  •  11 365 Vues

Avec la Révolution Française, les citoyens obtiennent des droits mais les citoyennes, qui ont combattu aux côtés des hommes sont totalement oubliées. A ce titre, en 1791, Olympe de Gouges, femme de lettres engagée, réécrit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, rédigée en 1789, et propose une Déclaration de la Femme et de la Citoyenne.

Cette œuvre est inclassable ; à la fois texte juridique, pamphlet, discours, elle s’adresse à 4 interlocuteurs. Tout d’abord la Reine Marie-Antoinette, les hommes, l’Assemblée Nationale et les femmes. Olympe de Gouges espère influer sur la rédaction de la Constitution qui est en voie d’adoption et qui exclue les femmes des droits civiques et politiques. Son objectif principal est d’obtenir une reconnaissance légale de leurs droits au sein de la société. Parce qu’elle est une femme, elle ne peut pas prendre la parole directement pour s’adresser aux députés ; elle va donc dicter à son secrétaire le discours qu’elle ne peut prononcer.

L’extrait que nous allons étudier, est le préambule de la Déclaration, qui sert d’introduction aux 17 articles qui constituent la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne.

De la sorte, nous nous demanderons en quoi ce préambule met-il en lumière le combat d’Olympe de Gouge pour l’égalité entre les sexe ?

Durant la Révolution française, les citoyens obtiennent des droits mais les femmes sont oubliées et n’obtiennent rien d’autre que du mépris et de l’ignorance. C’est pour cette raison qu’en 1791, Olympe de Gouges va réécrire et postiché la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen en le changeant en la Déclaration de la Femme et de la Citoyenne.

Olympe de Gouges était une femme de lettres dans la seconde partie du XVIII -ème siècle. Elle s’inscrit dans le mouvement des Lumières avec son combat contre les injustices et ses œuvres progressistes. Mais ce qui la singularise, c’est surtout sa volonté d’obtenir l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, principe qu’elle défend dans sa Déclaration.

Cette œuvre est à la fois multiforme et inclassable car elle contient plusieurs formes : une lettre, un pamphlet, des textes de lois et même une anecdote. De plus, elle s’adresse aussi à différents destinataires : la reine, les hommes, l’Assemblé Nationale et les femmes.

Son sujet principal est l’égalité entre homme et femme dans tout type comme l’égalité de peine (article 7), l’égalité d’expression d’opinion (article 10) ou encore l’égalité des devoirs (article 13). Mais elle va aussi parler d’autre égalité comme celle de couleurs, qu’elle défend en faisant un réquisitoire contre l’esclavage.

Commentaire et dissertation

Commentaire et dissertation

Dissertation olympe de gouges exemple.

DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE. Ci-dessous, nous te proposons un exemple corrigé de dissertation sous forme de plan détaillé sur la Déclaration de la femme et de la citoyenne. En premier lieu, il est nécessaire que tu aies lu l’oeuvre (pour télécharger en PDF, clique ICI) et, en second lieu, que tu connaisses la méthode de la dissertation . Nous te rappelons également, et c’est important à prendre en considération, que la réflexion sur Olympe de Gouges s’inscrit dans un parcours associé intitulé: « écrire et combattre pour l’égalité. »

On voit olympe de gouges et l'oeuvre sur laquelle porte l'exemple de dissertation: la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE: SUJET

Sujet: « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »

Problématique: Comment Olympe de Gouges utilise-t-elle le statut des hommes pour mieux défendre l’égalité homme/femme et émanciper la femme de son statut?

I. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

  • Présentation de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » d’Olympe de Gouges. (contexte, date…)
  • Analyse des idées principales défendues dans cette déclaration (par exemple, l’égalité des sexes, le droit de vote, l’éducation)
  • Comparaison avec la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » de 1789, mettre en avant les similitudes et les différences.
  • Evaluation de l’importance de cette déclaration dans l’histoire des droits des femmes

Remarque : Cette première partie de dissertation vous permettrait de mettre en avant l’importance de la déclaration d’Olympe de Gouges dans les réflexions sur les droits des femmes au 18ème siècle en France. Il est à noter qu’il pourrait être intéressant de parler aussi de sa réception à l’époque.

II. Les idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges

  • Analyse des idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges dans ses écrits.

Ex: « Les femmes ont le droit de monter sur l’échafaud, elles doivent avoir également celui de monter à la tribune ». (Article 3) Ainsi, cet exemple est l’illustration de l’idée de l’égalité des sexes en matière de participation à la vie politique

  • Comment ces idées ont influencé les idées sur les droits des femmes au 18ème siècle en France?

Ex: « La femme a le droit de monter sur les barricades pour défendre son gouvernement » (Article 4) : illustration de l’idée de l’égalité des sexes en matière de défense de la patrie

Ex 2: « Le mariage civil est l’égalité de deux personnes devant la loi » (Article 6) : illustration de l’idée de l’égalité juridique entre les époux

III. Le rôle d’Olympe de Gouges dans le mouvement pour l’émancipation des femmes

  • Analyse des réactions à ses écrits. En effet, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne naît dans un siècle de contestation. (à la même époque, des voix s’élèvent pour mettre fin à l’esclavage, par exemple) Il s’agit donc, à l’époque de remettre en question un état de faits dans les relations sociales afin de rétablir une justice et une égalité entre les hommes et les femmes.

Ex: « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » (Article 1) : cette phrase résume les idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges

Or, Olympe de Gouges prend appui sur La déclaration des droits de l’homme et du citoyen afin de montrer que la femme est la grande oubliée de ce texte juridique.

  • Evaluation de l’influence d’Olympe de Gouges sur le mouvement pour l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France.

Ex: « Les femmes ont le droit de participer à toutes les assemblées » (Article 5) : illustration de l’engagement d’Olympe de Gouges pour l’accès des femmes aux espaces publics et à la participation politique.

Ainsi, Olympe de Gouges apparaît comme une pionnière dans la défense des droits de la femme, elle trouvera dans les siècles qui suivront des continuatrices de son oeuvre. Elle a, pour sa part, oeuvré pour revendiquer un statut social et politique à la femme.

Fiche : DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE

Nous arrivons à la fin de cette fiche sur « DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE ». N’hésite pas à consulter les fiches méthodologiques ou les vidéos qui traitent de la dissertation sur notre chaîne Youtube. Tu seras peut-être intéressé(e) aussi par les fiches ci-dessous:

– Biographie d’Olympe de Gouges

-Fich e sur le parcours: « écrire et combattre pour l’égalité »

-La déclaration de la femme et de la citoyenne en PDF

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Olympe de Gouges, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" (du "préambule" au "postambule") / Parcours : "Écrire et combattre pour l'égalité".

Disserter sur une oeuvre intégrale olympe de gouges, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. sujets d'entraînement, olympe de gouges déclaration des droits de la femme et de la citoyenne "écrire et combattre pour l'égalité", litterature d'idees  .

Objet d'étude : "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle"

Oeuvre : Olympe de Gouges Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Parcours bac : "Écrire et combattre pour l'égalité"

  • « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre d'Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Sujet 2 :
  • Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
  • Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour le droits des femmes ?

 "La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune », déclare Olympe de Gouges dans l’article X de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Selon vous, la littérature est‑elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ? La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune », déclare Olympe de Gouges dans l’article X de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Selon vous, la littérature est‑elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ?

vous répondrez en prenant appui sur l’œuvre d’Olympe de Gouges et sur les textes et documents étudiés en classe dans le cadre du parcours associé, ainsi que sur votre culture personnelle.

Etude du parcours = Ecrire et combattre pour l'égalité-La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges

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Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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« Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » d'Olympe de Gouges

Fiche de révision de cette œuvre majeure des Lumières.

Publié le 09/05/2022 • Modifié le 28/04/2023

Écrit par Elodie Pinel

introduction dissertation ddfc olympe de gouges

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Pionnière du féminisme en France, Olympe de Gouges est la première, à la Révolution, à réclamer des droits identiques pour les hommes et les femmes. En 1791, elle publie La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne . 

De quoi parle La   Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est composée de 17 articles de lois et est précédée d’un « Préambule ». Elle reprend les articles et le « Préambule » de La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 pour l’appliquer aux femmes. Il s’agit donc d’une réécriture . Olympe de Gouges y ajoute un « Postambule » pour encourager les femmes à se révolter et un « Contrat social de l’homme et de la femme » qui propose un texte de loi, plus précisément un contrat de mariage. Les thèmes abordés par Olympe de Gouges, tout au long de son texte, sont ceux :

  • de la liberté, contre l’asservissement
  • du combat et de la révolte, contre l’inaction
  • de l’égalité et de la justice qui s’opposent à l’inégalité et aux injustices que subissent les femmes malgré les avancées des révolutionnaires

Comment est écrite La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne   d’Olympe de Gouges est un texte juridique constitué d’articles de lois . Il appartient donc au registre juridique qui ne constitue pas un registre littéraire à proprement parler. Sur le plan du style, il faut plutôt s’intéresser aux textes qui précèdent et suivent la Déclaration, comme le « Préambule  » et le «  Postambule  », qui invectivent hommes et femmes et les exhortent à changer et à agir. Ces textes ont recours au registre judiciaire, c’est-à-dire qu’ils accusent, et au registre épidictique, c’est-à-dire qu’ils font le blâme de certaines personnes (les hommes par exemple). Les figures de style qu’utilise le plus Olympe de Gouges est l’ énumération , comme dans l’article 2 « la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression », mais aussi l’ anaphore , comme dans le « Contrat social » où l’on lit « Je voudrais encore une loi... Je voudrais encore que cette loi fût rigoureuse… Je voudrais, en même temps, comme je l’ai exposé… ».

► Ces figures de style permettent d’organiser rationnellement son discours, et d’insister sur certains points. Elles placent son propos du côté de l’oralité d’un texte dit en public.

Quels sont les passages les plus célèbres de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La citation la plus célèbre de la Déclaration est la phrase que l’historien Jules Michelet a attribué faussement à une autre actrice : « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également le droit de monter à la tribune ». Par cette phrase, Olympe de Gouges réclame le droit des femmes à avoir du poids en politique . À l’époque, seuls les hommes sont des citoyens et ont le droit de vote ! Ironie du sort, Olympe de Gouges n’aura pas le droit de dire son texte à la tribune, comme elle le réclamait, mais elle sera exécutée : elle montera donc à l’échafaud…

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne,  quel héritage ?

Olympe de Gouges est une autrice en avance sur son temps qui n’a pas été comprise à son époque. Elle réclamait pourtant le droit au divorce, l’accès des femmes à la majorité civile (donc leur droit de vote), le droit des femmes à disposer de leurs biens, la défense des femmes qui ont des enfants hors mariage, mais aussi l’abolition de l’esclavage. C’est en 1981 que le travail de l’historien Olivier Blanc la remet en lumière. Pour une autrice des Lumières, il était temps de sortir de l’ombre !

Ce qu’il faut retenir

  • Structure : 17 articles de loi complétés d'un préambule, d'un postambule et d'un Contrat social de l’homme et de la femme.
  • Contexte historique : Révolution française, siècle des Lumières.
  • Principaux thèmes :  la liberté, le combat, la révolte, l'égalité des droits des femmes et la justice.
  • Registres : juridique et épidictique.
  • Figures de style : énumération et anaphore employées majoritairement. L'effet est d’organiser rationnellement le discours, d’insister sur certains points, et de placer le propos du côté de l’oralité d’un texte dit en public.
  • Analyse : œuvre aux résonnances modernes qui remet en lumière Olympe de Gouges. Interrogeant les fondements de notre démocratie, cette pionnière revendique des droits pour les femmes près de deux siècles avant leur reconnaissance par la loi.

►  Découvrez la vidéo de la série  Félix déLIRE consacrée à  La   Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  d'Olympe de Gouges.

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  • Cours : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges Cours

Parcours : réflexions sur l'intitulé du parcours « écrire et combattre pour l'égalité ».

L'intitulé du parcours « Écrire et combattre pour l'égalité » invite à réfléchir sur les moyens employés pour mener une lutte, défendre une cause. Dans ce parcours, il s'agit d'une lutte pour « l'égalité ».

Les deux infinitifs « écrire » et « combattre » sont reliés par la conjonction de coordination « et ». Cela montre que l'écriture est un moyen de lutter pour une cause mais qu'il n'est pas le seul. Le terme « combattre » signifie « lutter contre, se battre contre » mais aussi « s'opposer à ».

L'égalité est, selon la définition qu'en donne le Larousse , l'« absence de toute discrimination entre les êtres humains, sur le plan de leurs droits ». Si on met en relation l'intitulé du parcours, la définition du terme d'égalité et le titre de l'œuvre d'Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , on comprend alors que la réflexion va s'articuler principalement autour de la notion d'égalité entre les hommes et les femmes, et plus particulièrement au niveau de leurs droits.

Il y a donc, dans le parcours, l'idée d'une lutte à mener. Une lutte littéraire et intellectuelle mais dans un but concret : obtenir l'égalité entre les hommes et les femmes.

L'écrivain peut donc s'engager, par ses écrits, dans la défense d'une cause. L'intitulé du parcours amène à s'interroger également sur la notion de « littérature engagée ». Le concept de « littérature engagée » a été inventé au XX e siècle par l'écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre. Il pense que le rôle de l'écrivain est de s'impliquer dans les combats de son temps soit par ses écrits, soit en intervenant directement dans les débats. On appelle « écrivains engagés » les auteurs qui s'impliquent, par leurs œuvres, dans la défense d'une cause.

L'engagement littéraire ne date pas du XX e siècle. Il a existé à toutes les époques. Ces œuvres « engagées » sont regroupées sous le terme générique de « littérature d'idées ».

L'écrivain engagé cherche à faire réfléchir, à provoquer le débat, à générer une prise de conscience et à engendrer des changements.

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges dénonce les injustices et inégalités dont les femmes de son époque sont victimes. Mais elle va plus loin encore car elle propose des solutions, des mesures concrètes pour que ces inégalités cessent. Pour cela, elle emploie différentes stratégies argumentatives, c'est-à-dire qu'elle adapte ses propos et sa manière d'argumenter à ses différents destinataires.

Stratégie argumentative

La stratégie argumentative désigne l'ensemble des procédés qu'un écrivain utilise pour atteindre un but précis lorsqu'il défend son point de vue.

L'intitulé du parcours invite à se poser diverses questions :

  • La parole a-t-elle un véritable pouvoir ?
  • Peut-on vraiment combattre avec des mots ?
  • La littérature peut-elle être une arme au service d'un combat ?
  • Quelles formes les luttes peuvent-elles prendre ?
  • Quels sont les rôles de l'écrivain ?

Olympe de Gouges, auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Olympe de Gouges est une femme issue de la bourgeoisie provinciale. Malgré une éducation rudimentaire, elle va produire de nombreuses œuvres. Femme indépendante et pleine de caractère, elle va s'engager dans divers combats comme la lutte contre l'esclavage, pour la condamnation des mariages forcés et pour le droit au divorce.

-

Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, naît le 7 mai 1748 à Montauban, dans une famille bourgeoise. Mais Marie est un enfant adultérin. Son vrai père n'est pas le mari de sa mère mais un célèbre poète, dramaturge et académicien nommé Jean-Jacques Lefranc de Pompignan. Cela explique peut-être ses goûts littéraires. Elle reçoit malgré tout une instruction très limitée. Elle ne sait donc ni lire ni écrire correctement.

En 1765, elle se marie avec Louis-Yves Aubry qui a trente ans de plus qu'elle. Ce n'est pas un mariage d'amour.

Un an plus tard, en 1766, elle donne naissance à un fils, Pierre. Peu de temps après, son époux meurt emporté par une rivière en crue. Elle se retrouve donc veuve à dix-huit ans. Elle ne se remarie pas afin de conserver sa liberté.

Au XVIII e siècle, l'usage veut qu'une veuve, surtout si elle a un enfant, se remarie. Les femmes mariées sont soumises à l'autorité de leur mari. Elles ne peuvent, par exemple, rien publier sans l'autorisation de leur mari.

En 1767, elle rejoint Paris avec son fils et son amant qu'elle n'épousera jamais. C'est là qu'elle change de nom, afin de ne pas être appelée « la veuve Aubry », et qu'elle se fait désormais appeler Olympe de Gouges. Olympe est le deuxième prénom de sa mère et Gouges est créé à partir de son nom de naissance.

Elle se lance dans la « rédaction » de nombreux textes. Mais comme elle est presque analphabète, elle dicte ses textes à des secrétaires. En 1784, elle produit une pièce de théâtre, Zamore et Mirza ou l'Heureux mariage , qui dénonce l'esclavage. En 1786, elle publie Le Mariage inattendu de Chérubin, une pièce de théâtre qui critique le droit de cuissage et le mariage forcé des filles.

En 1788, elle développe un vaste programme de réformes sociales dans ses Remarques patriotiques et sa Lettre au peuple . Elle demande un impôt sur les signes extérieurs de richesse et un impôt volontaire à proportion des revenus. Elle souhaite la création de centres d'aide pour les chômeurs et de foyers pour mendiants. Elle réclame l'abolition des mariages forcés et l'autorisation du divorce. Elle propose aussi tout un programme pour défendre les prostituées. Elle lutte contre l'esclavage et le racisme. Elle imagine également des centres de soins pour les femmes afin qu'elles accouchent dans des maternités et qu'elles et leur bébé soient mieux soignés.

En 1790, elle rédige sa pièce de théâtre intitulée La Nécessité du divorce .

En 1791 paraît la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne .

En 1793, Olympe de Gouges est arrêtée pour ses écrits que l'on considère comme injurieux envers les hommes politiques, mais aussi parce qu'elle est une contre-révolutionnaire qui attaque Robespierre et défend Louis XVI lors du procès de ce dernier.

Le 2 novembre 1793, elle est jugée par le Tribunal révolutionnaire et est exécutée le lendemain. C'est la deuxième femme de l'histoire à être guillotinée (la première était Marie-Antoinette). Sur l'échafaud, juste avant d'être exécutée, elle clame haut et fort : « Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort. »

Olympe de Gouges est considérée comme l'une des premières féministes, même si ce terme n'existe pas encore au XVIII e siècle.

Présentation de l'œuvre

L'œuvre d'Olympe de Gouges paraît lors d'une période centrale de l'histoire de France. Elle s'inspire de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen pour écrire son ouvrage. Elle y dénonce la condition des femmes et le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

Le contexte

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne paraît en 1791 pendant la Révolution française. Au moment de la publication de cette œuvre, Olympe de Gouges est connue des milieux politiques et révolutionnaires. Avec la Révolution, les citoyens (c'est-à-dire les hommes) ont acquis de nouveaux droits, mais pas les femmes.

Olympe de Gouges appartient au siècle des Lumières qui voit naître des combats en faveur de l'égalité. On s'insurge contre la traite et l'esclavage des Noirs, on milite pour le droit d'expression et on lutte pour l'égalité des droits.

En 1789 paraît la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen qui s'ouvre sur le premier article : « Les hommes naissent libres et égaux en droits ». Mais les femmes en sont exclues car elles appartiennent à la catégorie des « citoyens passifs » (au même titre que les esclaves, les pauvres, les fous et les enfants). Elles sont soumises à l'autorité de leur père puis de leur mari. Elles n'ont aucun droit politique (elles ne peuvent ni voter ni être élues), elles n'ont aucun droit de propriété (tout ce qu'elles possèdent revient de droit à leur mari) et elles n'ont pas le droit de divorcer. De plus, leur éducation est réduite au strict minimum : on leur apprend juste de quoi faire fonctionner le ménage, c'est-à-dire à devenir de bonnes épouses et de bonnes mères.

Résumé de l'œuvre

Olympe de Gouges reprend donc, en majeure partie, le texte de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen pour écrire le sien.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s'ouvre sur une adresse à la reine Marie-Antoinette suivie d'une exhortation adressée aux hommes et d'un préambule. Viennent ensuite les dix-sept articles de la Déclaration. Un postambule et un texte intitulé « Forme du contrat social de l'homme et de la femme » clôturent l'ouvrage.

Le texte qui figure au programme du baccalauréat s'étend du préambule au postambule.

« À la Reine »

Avec cette dédicace, Olympe de Gouges sollicite la reine afin de l'inciter à prendre part à son combat et à défendre les droits des femmes. Pour l'auteure, la Révolution française sera un succès à partir du moment où les femmes ne seront plus exclues de la vie publique et de la politique.

« Homme es-tu capable… »

L'auteure s'interroge sur la capacité des hommes à être justes et leur légitimité à exercer seuls le pouvoir. Elle explique que, chez les autres espèces, il n'existe aucune inégalité entre les sexes. Elle réaffirme que la Révolution ne pourra se terminer qu'à partir du moment où l'égalité entre les hommes et les femmes sera garantie.

Olympe de Gouges justifie et légitime son ouvrage en rappelant que les femmes font partie intégrante de la nation et que si la société et les gouvernements sont corrompus, c'est parce que les droits des femmes sont bafoués. Elle affirme que si ces derniers sont respectés, alors la société sera meilleure et les hommes seront plus heureux.

Articles 1 à 17

L'auteure réaffirme tout d'abord l'égalité de droits entre les hommes et les femmes puis elle précise quels sont ces droits : « la liberté, la propriété, la sûreté et surtout la résistance à l'oppression ».

Ensuite, elle précise que les femmes doivent pouvoir accéder aux mêmes fonctions que les hommes et qu'elles doivent être soumises à la même justice. Elle rappelle également que les femmes doivent avoir le droit à la liberté d'opinion, qu'elles doivent pouvoir, elles aussi, tirer parti des bénéfices des impôts, qu'elles doivent pouvoir voter et être élues. Le dix-septième et dernier article rappelle que le partage des biens doit être équitable.

Olympe de Gouges s'adresse aux femmes et les exhorte à voir la réalité de leur condition et à se battre pour leurs droits et leur liberté. Elle affirme que seule l'égalité dans les fonctions mettra fin à la corruption du gouvernement. Elle montre que le statut économique des femmes s'est dégradé après la Révolution et qu'elles sont soumises à des injustices sociales importantes. Elle termine son postambule sur l'évocation des inégalités au sein des couples mariés.

Forme du contrat social de l'homme et de la femme

Cette dernière partie prend la forme d'un contrat. L'auteure propose des mesures concrètes pour améliorer l'institution du mariage. Elle évoque le partage des biens entre époux en cas de séparation. Elle aborde aussi la question de la protection des femmes et des enfants dans les cas des naissances hors mariage. Elle n'oublie pas la protection des « demoiselles trompées », des veuves et des prostituées.

Olympe de Gouges revient également sur la condition des esclaves (qu'elle assimile à celle des femmes), sur les droits des hommes noirs et sur le mariage des prêtres, auquel elle est favorable.

Elle poursuit sur l'évocation d'une anecdote qui dénonce la façon dont les femmes sont traitées. Alors qu'un cocher essaie de l'escroquer, elle fait appel à un juge. Mais ce dernier, fortement misogyne, ne prend pas même le temps de l'écouter et donne raison au cocher.

Le postambule se termine sur un post-scriptum dans lequel Olympe de Gouges se réjouit de voir que la situation politique de la France s'apaise et semble s'améliorer.

Les thèmes principaux

Cet ouvrage comporte deux thèmes principaux : la dénonciation de la condition des femmes et le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

La dénonciation de la condition des femmes

Depuis l'Antiquité, les femmes ont un statut différent de celui des hommes. Olympe de Gouges dénonce la condition des femmes mais montre qu'elles ont aussi des choses à se reprocher.

Les droits des femmes n'ont cessé de régresser du Moyen Âge au XIX e siècle. Destinées au mariage et à la maternité, les femmes n'ont quasiment pas de droits sociaux et juridiques.

Les femmes sont tout d'abord éloignées de la vie économique. En effet, peu de professions leur sont ouvertes. Les femmes mariées n'ont le droit ni d'apprendre ni d'exercer un métier. Elles n'ont donc aucune indépendance financière. Cela les contraint à rester sous l'autorité de leur père, à se marier ou bien à rentrer dans les ordres.

Les filles ont une éducation très restreinte. On les initie à la lecture, à l'écriture et au calcul. On leur enseigne comment être de bonnes épouses et de bonnes mères.

Même au sein de leur propre famille, les femmes sont considérées comme des « domestiques » au même titre que leurs enfants et les serviteurs. Elles n'y ont aucun droit et sont soumises à l'autorité de leur mari.

Les femmes sont également éloignées de la vie politique. Les deux lois saliques, forgées au XV e siècle empêchent les femmes d'hériter ou de transmettre la couronne. Elles ne peuvent donc pas diriger un État. Ces lois prennent toute leur puissance en 1791 car elles sont inscrites dans la première Constitution. Les femmes ne peuvent ni voter ni être élues.

Enfin, les femmes ne sont pas soumises aux mêmes lois juridiques que les hommes.

Olympe de Gouges dénonce donc la condition dans laquelle les femmes sont maintenues. Elles sont perpétuellement soumises à la domination des hommes. Selon elle, leur fragilité sociale mais aussi financière les met en danger. Elles ne peuvent pas se défendre contre les hommes qui abusent d'elles car aucune loi ne les protège. Elles risquent sans arrêt le déshonneur même si elle sont des victimes. Ainsi, Olympe de Gouges montre que les femmes pauvres, les prostituées, les veuves, les vieillardes mais aussi les femmes abandonnées sont méprisées et bien peu considérées. Elles courent même le risque d'être mises au ban de la société.

Les femmes, tout comme les esclaves, sont donc soumises à la tyrannie des hommes. Mais cela est contre nature. En effet, selon Olympe de Gouges, on n'observe dans la nature aucune distinction entre les sexes. Seul l'homme opprime le sexe opposé ou les minorités.

Cependant, elle nuance son propos. Même si les femmes sont victimes de l'oppression des hommes, elles contribuent à donner une mauvaise image d'elles-mêmes. Étant privées de leurs droits, certaines d'entre elles jouent de leurs charmes féminins pour s'imposer dans une société patriarcale. Ainsi elles manigancent, fomentent, rusent. Pour l'auteure, ce comportement est néfaste tant pour l'image que les femmes donnent d'elles-mêmes que pour l'influence qu'il a sur les gouvernements. Ce pouvoir qu'elles se donnent par la ruse est la conséquence de leur condition mais, en agissant ainsi, elles « ont fait plus de mal que de bien ». Et cela n'aide pas à améliorer leur condition car elles restent les esclaves des hommes.

Le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes

Olympe de Gouges souligne le fait que les hommes, grâce à la Révolution française, ont acquis des droits mais que ce n'est pas le cas des femmes. Elle s'applique donc à corriger cela.

Tout d'abord, en donnant un aspect légal à son texte puisqu'elle reprend la forme de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen et qu'elle emploie tout un vocabulaire législatif, Olympe de Gouges entend montrer le sérieux de sa démarche et influer sur la rédaction de la Constitution de 1791.

Pour elle, l'égalité entre les hommes et les femmes ne pourra passer que par un cadre légal rigoureux. Elle réclame donc que les femmes aient légalement les mêmes droits que les hommes : liberté d'opinion et d'expression, garantie des droits, égalité devant l'impôt, garantie de la propriété, accès à l'éducation. Elle souhaite, en somme, que les hommes et les femmes aient les mêmes libertés et droits fondamentaux.

Pour que l'égalité soit possible, il faut aussi que les femmes ouvrent les yeux sur l'oppression qu'elles subissent et cessent de se soumettre aux hommes. Ce sont donc les femmes qui doivent revendiquer l'égalité.

Ce que l'auteure veut avant tout, c'est que les droits des femmes et leur égalité avec les hommes soient reconnus aussi bien pour leur utilité que pour les bienfaits qu'ils apporteront à la nation. Elle veut les imposer par la raison et non par la force afin qu'ils soient les fondements solides d'une nouvelle société. Le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité entre les hommes et les femmes est donc à la fois un combat féministe et un combat citoyen.

Textes-clés

« Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne -moi, si tu l'oses , l'exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends -toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue , si tu peux , les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus , partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d'œuvre immortel .

L'homme seul s'est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré , dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse , il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l'égalité, pour ne rien dire de plus. »

  • Phrases interrogatives
  • Impératif présent
  • Olympe de Gouges se met dans une position de supériorité
  • Vocabulaire mélioratif pour évoquer la nature
  • Vocabulaire dépréciatif pour évoquer l'homme

Il y a trois éléments essentiels à retenir du texte.

1er mouvement : un ton polémique

Par l'emploi de nombreuses propositions interrogatives directes, Olympe de Gouges questionne la légitimité de la domination de l'homme sur la femme. Elle remet en cause les points fondamentaux sur lesquels l'homme fonde sa puissance : la justice, la force et le talent. Cette attaque directe est polémique et donne immédiatement le ton de l'œuvre.

Ton polémique

Le registre polémique , du grec polemos qui signifie « combat », a pour but d'indigner le lecteur afin de le faire réagir.

2e mouvement : l'auteure se place en position de supériorité

Par l'emploi de phrases injonctives, Olympe de Gouges se place en position de supériorité vis-à-vis de l'homme. Elle lui donne des ordres et lui demande de se remettre en question en observant le fonctionnement de la nature. C'est un véritable défi qu'elle lance à l'homme ; en témoignent les expressions « si tu l'oses » et « si tu peux ». Plus encore, elle se positionne comme un véritable guide pour le sexe opposé : « rends-toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ».

3e mouvement : l'opposition entre l'homme et la nature

En employant un vocabulaire mélioratif pour évoquer le fonctionnement de la nature et un vocabulaire dépréciatif pour évoquer le fonctionnement de l'homme, l'auteure montre que la manière dont l'homme traite la femme est contraire à la nature. Ainsi, dans la nature, il y a une égalité entre les deux sexes alors que dans l'espèce humaine il y a une odieuse oppression du sexe masculin sur le sexe féminin.

Ainsi l'oppression des femmes n'est pas naturelle mais culturelle, et la femme a le droit légitime de réclamer l'égalité.

« Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation , demandent d'être constituées en Assemblée nationale ; considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme , sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements , ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle , les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration , constamment présente à tous les membres du corps social , leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs , afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique , en soient plus respectés, afin que les réclamations des Citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution , des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence le sexe supérieur en beauté, comme en courage dans les souffrances maternelles , reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne. »

  • Énumération
  • Vocabulaire juridique
  • Un discours structuré
  • Le combat de la femme pour son égalité avec les hommes est légitime
  • L'égalité entre les hommes et les femmes est garante de la paix et du bonheur de la nation

1er mouvement : une démarche sérieuse

Olympe de Gouges ouvre son préambule sur une énumération qui montre qu'elle mène ce combat pour toutes les femmes dont elle se fait la représentante, la porte-parole. L'emploi d'un vocabulaire juridique renforce le côté solennel et officiel de sa démarche.

2e mouvement : un discours logique et structuré

Olympe de Gouges explique que les inégalités entre les hommes et les femmes sont la cause « des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Pour elle, le respect des droits des femmes est le garant d'un gouvernement vertueux et juste et permettra le bonheur social.

3e mouvement : une demande légitime

La demande que formule Olympe de Gouges est annoncée comme légitime. Tout d'abord, elle présente les femmes comme le « sexe supérieur » alors que, traditionnellement, on parle du « sexe faible ». Ces termes mis en sujet des verbes « reconnaît et déclare » ne laisse aucune place à la contestation. C'est une véritable assertion. De plus, l'auteure place sa démarche sous l'égide de « l'Être suprême » (ici, un Créateur) ce qui l'avalise.

Olympe de Gouges met en valeur son raisonnement avec habileté et présente sa requête de façon à ce qu'elle soit incontestable dans sa légitimité.

Postambule : l'adresse aux femmes (extrait)

« Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits . Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges . Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation . L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme ; la réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature. Qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : Femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes, opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampant à vos pieds , mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. »

  • Apostrophe des femmes qui sont les destinataires de ce postambule
  • Vocabulaire dépréciatif
  • Vocabulaire de l'oppression
  • Les femmes doivent employer les « armes » des Lumières
  • Vocabulaire du combat
  • La puissance des femmes

1er mouvement : un appel à la révolte

Par l'apostrophe aux femmes qui ouvre son postambule, Olympe de Gouges les invite à ouvrir les yeux sur leur situation. Elle leur rappelle que la Révolution et l'esprit des Lumières ont amélioré la condition de l'homme mais qu'il n'en est rien pour celle des femmes qui restent soumises. Mais l'auteure affirme que les femmes sont responsables de cette situation car elles l'acceptent.

2e mouvement : l'inégalité entre les hommes et les femmes

Olympe de Gouges constate que l'inégalité entre les sexes est même plus forte depuis la Révolution et qu'il ne leur reste vraiment rien. Les questions qu'elle pose aux femmes servent à montrer les injustices auxquelles les femmes sont soumises et tout ce qu'elles sont en droit de réclamer. En évoquant un passage de la Bible, Olympe de Gouges dénonce le fait que longtemps la religion a influencé la politique. Or la religion maintient la femme dans une position d'inégalité. Elle affirme ensuite que ce lien entre religion et politique ne devrait plus être d'actualité car il est archaïque.

3e mouvement : un combat intellectuel

Olympe de Gouges incite les femmes à se battre contre l'oppression masculine. Mais cela doit être un combat intellectuel mû par la raison. C'est une attitude typique du siècle des Lumières qui incite aux changements par la réflexion et l'usage de la « raison » et de la « philosophie ». Les hommes sont présentés comme les ennemis des femmes. Le vocabulaire du combat épique renforce l'idée que les femmes sont des battantes et qu'elles sont plus fortes que les hommes. La dernière phrase a pour but de galvaniser les femmes. Olympe de Gouges affirme leur toute-puissance : en effet, ce qu'elles veulent obtenir, elles peuvent l'obtenir.

À travers cette adresse aux femmes, Olympe de Gouges cherche aussi à exalter les femmes afin qu'elles prennent conscience de leur oppression, de la légitimité de leur combat et de la force qu'il y a en elles.

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Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  : dissertation

Introduction, prendre sa plume comme une épée, affûter l'esprit : éduquer, pourfendre préjugés et dogmatismes, aveu d'impuissance de la littérature , désenchantement et refus de l'engagement : le divorce entre littérature et politique, des textes restés lettre morte , la littérature comme bouclier : un contre-pouvoir, défendre : faire entendre des voix inaudibles ou muselées, dénoncer : changer nos représentations.

Les causes défendues dans la Déclaration d'Olympe de Gouges

Polynésie française 2022 • Dissertation

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Polynésie française, juin 2022 • Dissertation

Les causes défendues dans la Déclaration d’Olympe de Gouges

4 heures

Intérêt du sujet • L’affirmation des droits des femmes est au cœur de la Déclaration d’Olympe de Gouges. Au-delà, quels en sont les multiples enjeux ?

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour les droits des femmes ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Les clés du sujet

Analyser le sujet.

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Formuler la problématique

Quelles causes Olympe de Gouges s’attache-t-elle à défendre à travers la Déclaration  ?

Construire le plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Une lutte pour les droits des femmes; Intéressez-vous à la forme que prend la Déclaration. De quel texte Olympe de Gouges s’inspire-t-elle ?Quelles sont les revendications précises de l’auteure en matière de droits ?; Ligne 2 : 2. Une âpre critique des injustices entre les sexes; Montrez que l’œuvre comporte une attaque virulente contre la domination masculine.Comment Olympe de Gouges enjoint-elle les femmes à s’émanciper de leur soumission ?; Ligne 3 : 3. L’ambition d’améliorer la société tout entière; En quoi ce texte s’inspire-t-il des principes philosophiques et des valeurs des Lumières ?Montrez que l’auteure développe la possibilité d’une communauté nationale harmonieuse.;

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] L’universitaire Martine Reid explique que la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges s’inscrit dans la longue histoire « de l’accession des femmes à l’égalité. » [Explication du sujet] Comme son titre l’indique, cette déclaration, rédigée en 1791, affirme que les femmes et citoyennes disposent de droits, à égalité de ceux revendiqués dans la Déclaration de l’Homme et du Citoyen de 1789. Cependant, le texte ouvre sur d’autres luttes, annexes ou plus vastes. [Problématique] Quelles causes Olympe de Gouges s’attache-t-elle à défendre à travers la Déclaration  ? [Annonce du plan] L’œuvre participe bel et bien au combat pour octroyer de nouveaux droits aux femmes [I]  ; mais elle contient également une critique féministe virulente de la domination masculine [II]  ; elle a enfin l’ambition plus large d’améliorer la société tout entière [III] .

I. Une lutte pour les droits des femmes

1. une forme très significative.

La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen est votée en août 1789 par les députés réunis en Assemblée constituante. Deux ans plus tard, Olympe de Gouges imite la forme de cette Déclaration tout en la féminisant : elle proclame ainsi en dix-sept articles « les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme » (préambule). Aux « représentants du peuple français », tous masculins, l’auteure substitue « les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation ».

Cette Déclaration est un pastiche évident de son pendant masculin : la forme juridique est très similaire (préambule, articles, postambule), et nombre de tournures syntaxiques et lexicales sont reprises quasiment à l’identique.

Cependant, les féminisations apportées au texte original prennent une portée critique   : l’article vi rappelle par exemple que « toutes les citoyennes et tous les citoyens » sont égaux devant la loi, qui doit être « la même pour tous ».

2. De multiples revendications pour les femmes

L’égalité stricte entre les hommes et les femmes est proclamée dès l’article premier : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. »

À propos des femmes, Marie de Gournay écrivait déjà au début du xvii e  siècle : « je me contente de les égaler aux hommes. » ( Égalité des hommes et des femmes , 1622)

Au nom de cette égalité, différents droits , à la fois juridiques et politiques, sont ainsi revendiqués : « la liberté, la propriété, la sûreté, […] la résistance à l’oppression » (article ii ) ; la liberté d’opinion et d’expression (articles x et xi ) ; le droit de propriété (article xvii ).

La sphère sociale est également prise en compte, notamment dans la nouvelle « Forme du contrat social de l’homme et de la femme » proposée par Olympe de Gouges : les femmes doivent pouvoir ainsi forcer un père inconstant « à tenir ses engagements » envers un enfant naturel.

L’auteure n’hésite pas à renverser les valeurs traditionnelles  : ainsi les prostituées doivent être protégées « dans des quartiers désignés », car elles contribuent paradoxalement moins à la « dépravation des mœurs » que « les femmes de la société ».

[Transition] Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges lutte bel et bien pour les droits des femmes. Ce faisant, l’œuvre constitue également une violente attaque de la domination masculine.

II. Une âpre critique des injustices entre les sexes

1. un brûlot contre la domination masculine.

La Déclaration d’Olympe de Gouges entend combler un manque dû à « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme » par les hommes, qui les ont sciemment exclues de la vie civique en les privant notamment du droit de vote .

Malgré les revendications d’Olympe de Gouges ou de Nicolas de Condorcet ( Sur l’admission des femmes au droit de cité , 1790), il faut attendre 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote .

Les hommes sont rudement pris à partie dans le pamphlet qui précède la Déclaration  : leur « force » et leurs « talents » apparaissent comme de bien piètres excuses pour opprimer la moitié de l’humanité. Leur violence est semblable à celle d’Arnolphe dans L’École des femmes de Molière, rappelant à la jeune Agnès son devoir d’obéissance devant sa « toute-puissance ».

L’ « empire tyrannique » des hommes sur les femmes apparaît comme une exception injuste et cruelle au sein de la nature animale ou végétale, où pourtant les sexes « coopèrent avec un ensemble harmonieux ».

2. Un appel à se « réveiller »

Cependant, la lutte pour ces droits ne peut aboutir que si les femmes prennent conscience de leur « déplorable sort » et s’emparent de ces revendications afin de s’émanciper de la tutelle masculine.

Pour cela, Olympe de Gouges n’hésite pas à « parler franchement » à la reine Marie-Antoinette, afin de la convaincre « de donner du poids à l’essor des droits de la femme, et d’en accélérer les succès ». Cette adresse d’une femme à une autre , au-delà de son statut royal, crée une sorte de sororité apte à transcender les conventions sociales.

Le postambule élargit la destination du texte à l’ensemble des femmes. Il s’agit d’un appel direct à l’éveil des consciences féminines  : « Femme, réveille-toi ! » Le désir d’émancipation ne peut venir que des femmes elles-mêmes, qui doivent abolir ce qui s’apparente à leur propre esclavage vis-à-vis des hommes.

[Transition] Olympe de Gouges cherche donc à lutter contre une domination masculine qui lui paraît injuste. Mais ce combat est mis en définitive au service d’un désir d’amélioration de la société dans son ensemble.

III. L’ambition d’améliorer la société tout entière

1. l’influence des lumières.

Dans sa défense acharnée de l’égalité entre les hommes et les femmes et dans son désir de proposer une nouvelle forme, plus juste, de « contrat social », Olympe de Gouges se situe dans la droite ligne des philosophes des Lumières comme Diderot, Rousseau ou Montesquieu.

L’auteure fait appel à la raison de ses lecteurs et lectrices, afin de les éclairer sur la réalité du monde et de la société. La question de l’éducation des femmes s’affirme comme un enjeu central, de même que la lutte contre l’intolérance. Il s’agit de lutter implacablement contre « les tartufes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale » aux pensées obscurantistes.

Dans De l’éducation des femmes (1783), Pierre Choderlos de Laclos exhortait déjà les femmes à s’émanciper en sortant de l’ignorance dans laquelle elles sont maintenues par les hommes, car « comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? »

2. La création d’une nation harmonieuse

L’objectif étant de parvenir à une société apaisée , il ne s’agit pas pour les femmes et les hommes de se faire une guerre éternelle ; au contraire, l’article  iii rappelle que la nation consiste en « la réunion de la femme et de l’homme ».

La finalité de la Déclaration , au-delà de l’émancipation d’une tutelle injuste, est bien de retrouver une juste place pour chacun, afin que l’ensemble des citoyennes et des citoyens puissent se constituer en tant que peuple souverain , dans le respect d’une stricte séparation des pouvoirs. Chez Olympe de Gouges, ce désir d’égalité et de liberté s’étend jusqu’aux Noirs africains, traités en esclaves aux Amériques.

L’union libre et honnête de l’homme et de la femme, « égaux en force et en vertu », est aussi la condition sine qua non d’une harmonie politique bien fragile, dans cette période bouillonnante qu’est la Révolution française.

[Synthèse] Dans cette œuvre, Olympe de Gouges ne lutte donc pas seulement pour les droits des femmes : elle les appelle aussi à s’émanciper du sort dans lequel elles sont maintenues, afin d’en arriver à une nouvelle société plus juste, inspirée de la philosophie des Lumières. [Ouverture] Cette lutte multiforme est poursuivie et amplifiée par les féministes françaises du xix e  siècle, telles Flora Tristan ou George Sand, puis par le mouvement des suffragettes britanniques au début du xx e  siècle.

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En quoi la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est-elle une œuvre de littérature engagée pour l’égalité des droits ?

Plan détaillé:

I. La nature littéraire de la Déclaration

A. L'utilisation des formes et techniques littéraires pour transmettre le message

B. Le rôle du langage et du style dans l'efficacité de la Déclaration

II. L'engagement d'Olympe de Gouges pour l'égalité des droits

A. La critique de l'inégalité des sexes

B. La proposition d'un modèle de société basé sur l'égalité et la justice

III. La réception et l'impact de la Déclaration

A. La réaction de la société contemporaine

B. L'influence de la Déclaration sur les mouvements féministes ultérieurs

Que souhaite réussir Olympe de Gouges lorsqu’elle écrit sa Déclaration des doits de la femme et de la citoyenne ?

I. Les objectifs immédiats de la Déclaration

A. La dénonciation des injustices et inégalités subies par les femmes

B. L'appel à l'action pour l'égalité des droits

II. Les aspirations à long terme d'Olympe de Gouges

A. L'établissement d'un nouveau modèle de société basé sur l'égalité et la justice

B. La reconnaissance et la valorisation du rôle des femmes dans la société

III. L'impact de la Déclaration

A. La réception de la Déclaration dans la société de l'époque

B. L'héritage de la Déclaration dans les luttes féministes contemporaines

La déclaration des droits de la femme n’est-elle qu’une dénonciation des injustices subies par les femmes ?

I. La dénonciation des injustices dans la Déclaration

B. L'analyse des causes de l'inégalité

II. La proposition d'une alternative dans la Déclaration

A. La vision d'une société égalitaire

B. Les propositions concrètes pour réaliser l'égalité

III. L'importance de la Déclaration au-delà de la dénonciation

A. La place de la Déclaration dans l'histoire du féminisme

B. L'influence de la Déclaration sur les générations futures

Olympe de Gouges cherche-t-elle seulement à éveiller une prise de conscience chez les femmes ?

I. L'appel à la prise de conscience chez les femmes

A. L'exposition des inégalités et injustices subies par les femmes

B. La stimulation de l'esprit critique chez les femmes

II. L'appel à l'action dans la Déclaration

A. La proposition de mesures concrètes pour l'égalité des droits

B. La mobilisation des femmes pour le changement social

III. L'impact de la Déclaration au-delà des femmes

A. La provocation de la prise de conscience chez les hommes

B. L'influence de la Déclaration sur le discours sociétal et politique

En quoi le combat d’Olympe de Gouges pour l’égalité participe-t-il au mouvement des Lumières ?

I. Le contexte des Lumières

A. Les principes et idéaux des Lumières

B. La place des femmes dans le mouvement des Lumières

II. Le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité dans le cadre des Lumières

A. L'application des principes des Lumières à la question des droits des femmes

B. La critique du manque de représentation des femmes dans le mouvement des Lumières

III. L'impact du combat d'Olympe de Gouges sur les Lumières

A. La contribution d'Olympe de Gouges à l'évolution des Lumières

B. L'héritage d'Olympe de Gouges dans l'histoire des idées.

Sujet de dissertation :

Après la lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges, pensez-vous que littérature et politique fassent bon ménage, qu'une oeuvre peut être utile pour défendre une thèse ou dénoncer des inégalités ?

I. La littérature comme outil de plaidoyer

Expression des idées : La littérature offre un moyen d'exprimer des idées complexes et de diffuser des thèses politiques ou philosophiques de manière accessible et engageante. Olympe de Gouges utilise les conventions littéraires pour formuler une critique pointue des inégalités de genre de son époque, reprenant la structure de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" pour revendiquer l'égalité des sexes.

Sensibilisation et éducation : Les œuvres littéraires peuvent sensibiliser le public à des questions sociales, politiques et éthiques, en illustrant les conséquences humaines de certaines politiques ou pratiques sociales. De Gouges, à travers son texte, éduque et sensibilise sur la question de l'égalité des droits, en montrant l'absurdité et l'injustice de l'exclusion des femmes des droits politiques et sociaux.

II. La littérature comme miroir et critique de la société

Réflexion sur les normes sociales : La littérature peut refléter les normes, les valeurs et les conflits d'une société, offrant ainsi un miroir critique qui incite à la réflexion et au débat. En écho aux aspirations de la Révolution française, Olympe de Gouges souligne l'incohérence entre les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité et la réalité de l'exclusion des femmes de ces principes.

Dénonciation des inégalités : Les œuvres littéraires permettent de dénoncer les inégalités et les injustices de manière poignante et mémorable. La "Déclaration" de De Gouges dénonce non seulement les inégalités de genre, mais aussi remet en question les fondements mêmes de ces inégalités dans la loi et la société.

III. L'impact de la littérature sur la politique

Influence sur l'opinion publique : Les œuvres littéraires peuvent influencer l'opinion publique et contribuer à façonner le discours politique. Bien que la "Déclaration" de De Gouges ait été controversée à son époque, elle a posé les bases d'un débat continu sur les droits des femmes qui perdure aujourd'hui.

Inspiration pour le changement social : La littérature a le pouvoir d'inspirer le changement social et politique en présentant des visions alternatives de la société. Le texte de De Gouges a inspiré des générations de féministes et continue d'être un pilier dans l'étude des droits des femmes.

La "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" d'Olympe de Gouges illustre de manière convaincante comment la littérature peut efficacement faire bon ménage avec la politique, servant d'outil puissant pour défendre des idées, dénoncer des inégalités et inspirer le changement. Les œuvres littéraires ne se contentent pas de divertir ; elles ont également le potentiel de questionner, d'éduquer et de transformer la société.

En quoi l'oeuvre d'Olympe de Gouges est-elle caractéristique du siècle des Lumières ?

I. L'appel à la raison et à la justice

Rationalité et égalité : L'argumentation de De Gouges repose sur l'utilisation de la raison pour contester les inégalités de genre institutionnalisées. Elle utilise la logique et l'analyse critique, piliers des Lumières, pour démontrer l'absurdité et l'injustice du traitement inégal des femmes.

Justice universelle : En s'appuyant sur le concept des droits naturels, inhérents à tous les êtres humains, De Gouges revendique l'égalité des femmes devant la loi, un principe fondamental des Lumières qui prône une justice universelle basée sur la raison.

II. La remise en question des autorités et des traditions

Contestation des normes sociales : De Gouges défie les normes sociales et juridiques établies qui excluaient les femmes de la sphère publique et politique. Elle remet en question l'autorité traditionnelle, tant dans le domaine familial que dans la gouvernance de l'État, en cohérence avec l'esprit critique des Lumières envers les institutions obsolètes ou arbitraires.

Liberté d'expression : En publiant sa "Déclaration", De Gouges exerce et défend la liberté d'expression, un droit fondamental promu par les philosophes des Lumières. Son œuvre illustre la conviction que le progrès est possible grâce au débat ouvert et à la circulation des idées.

III. La valorisation de l'individu

Droits de la femme : De Gouges étend l'humanisme des Lumières à la moitié féminine de l'humanité, affirmant la valeur et la dignité de chaque individu, indépendamment du sexe. Elle plaide pour la reconnaissance des femmes en tant qu'individus à part entière, capables de raison et méritant les mêmes droits que les hommes.

Éducation et émancipation : Elle souligne l'importance de l'éducation pour l'émancipation des femmes, en ligne avec la croyance des Lumières dans l'éducation comme moyen de progrès individuel et social.

L'œuvre d'Olympe de Gouges est caractéristique du siècle des Lumières par son appel à la raison, sa critique des autorités et des traditions, son humanisme inclusif et sa vision progressiste du changement social. En défendant les droits des femmes avec une telle vigueur et une telle clarté, De Gouges non seulement incarne les idéaux des Lumières mais les étend également de manière cruciale pour inclure explicitement les femmes dans le discours sur l'égalité et la liberté.

 « Elle voulut être homme d'État et il semble que la loi ait puni cette conspiratrice d'avoir oublié les vertus qui conviennent à son sexe ». Au regard de cette citation, affirmée par un journaliste après l'exécution d'Olympe de Gouges, quelle est la place de cette dernière dans la Révolution ?

I. Pionnière des droits des femmes

Défense des droits des femmes : Olympe de Gouges est l'une des premières à avoir formulé de manière explicite les droits des femmes dans un cadre légal et politique, avec sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne". Ce texte audacieux plaide pour l'égalité des sexes et le droit des femmes à participer à la vie politique, ce qui la positionne comme une pionnière du féminisme.

Engagement politique : En s'engageant activement dans le débat public et en publiant plusieurs écrits sur des sujets variés (abolition de l'esclavage, droits des femmes, réformes sociales), De Gouges s'est inscrite comme une figure intellectuelle et politique significative de la Révolution.

II. Critique de la Révolution

Questionnement des idéaux révolutionnaires : De Gouges a soutenu les principes de liberté et d'égalité promus par la Révolution, mais elle a critiqué la manière dont ces idéaux étaient appliqués, en particulier en ce qui concerne l'exclusion des femmes de la citoyenneté active.

Opposition à la violence : Elle s'est opposée à l'usage de la violence comme moyen politique, notamment à la Terreur, ce qui l'a mise en désaccord avec les dirigeants révolutionnaires de l'époque et a contribué à son isolement politique.

III. Répression et exclusion

Victime de la Terreur : L'arrestation, le procès et l'exécution d'Olympe de Gouges en 1793, sous des accusations de conspiration, montrent les limites de la tolérance de la Révolution envers les voix dissidentes, surtout celles des femmes s'engageant dans l'arène politique.

Marginalisation : La citation citée souligne la perception contemporaine d'Olympe de Gouges comme transgressant les normes de genre de son temps. Elle a été marginalisée et réprimée non seulement pour ses idées politiques mais aussi pour avoir osé défier les rôles de genre traditionnels.

La place d'Olympe de Gouges dans la Révolution française est celle d'une avant-gardiste dans la lutte pour les droits des femmes et la justice sociale, mais aussi celle d'une victime des contradictions et des limites de la Révolution elle-même. Sa vie et son œuvre illustrent la tension entre les idéaux révolutionnaires d'égalité et de liberté et la réalité d'une société qui restait profondément patriarcale et répressive envers les femmes qui défiaient l'ordre établi. Son héritage perdure comme un symbole de courage intellectuel et de l'importance de la lutte continue pour l'égalité des droits.

La littérature a-t-elle le pouvoir de transformer nos regards ?

Introduction

Amorce : Contextualisation d'Olympe de Gouges dans la période de la Révolution française, soulignant son rôle pionnier dans la lutte pour les droits des femmes.

Présentation de la citation : Introduction de la citation comme une apostrophe marquante qui résume l'appel de Gouges à l'émancipation féminine.

Problématique : Dans quelle mesure cette interpellation illustre-t-elle les combats et la singularité de l'œuvre d'Olympe de Gouges ?

Annonce du plan : Exploration de la dimension féministe de son œuvre, de son style d'écriture direct et interpellatif, et de la place de cette citation dans son combat global pour les droits humains.

I. Une expression de la lutte féministe

Exposition des thèmes féministes chez Olympe de Gouges, notamment à travers sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".

Analyse de la manière dont la citation reflète son appel à la prise de conscience et à l'action parmi les femmes de son époque.

Discussion des réactions contemporaines à ses idées et de leur pertinence à travers les âges.

II. Le style interpellatif d'Olympe de Gouges

Exploration de la rhétorique et du style d'écriture de Gouges, caractérisés par l'usage direct de l'apostrophe pour engager le lecteur.

Analyse de la citation comme technique rhétorique visant à éveiller l'émotion et à inciter à la réflexion.

Comparaison avec d'autres passages de son œuvre pour souligner la cohérence de son style.

III. La citation dans le contexte du combat plus large pour les droits humains

Mise en perspective de la citation au sein de l'œuvre globale de Gouges, qui inclut aussi la défense des droits des groupes marginalisés, comme les esclaves dans les colonies.

Discussion de la manière dont cette interpellation spécifique aux femmes s'inscrit dans son plaidoyer plus large pour l'égalité et la justice.

Réflexion sur l'héritage de Gouges et la résonance de ses écrits dans les luttes contemporaines pour les droits des femmes.

Synthèse des principaux points abordés et réponse à la problématique.

Réaffirmation de l'importance de la citation comme reflet de l'engagement et de la singularité de l'œuvre d'Olympe de Gouges.

Ouverture sur la pertinence continue de ses idées dans le contexte des débats actuels sur l'égalité de genre.

Sujet de dissertation : En quoi La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne illustre‑t‑elle l'écriture militante d'Olympe de Gouges ?

Amorce : Présentation du contexte historique de la Révolution française, période de profonds bouleversements sociaux et politiques, mais aussi d'une prise de conscience des inégalités.

Présentation de l'œuvre : Introduction de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme une réponse féministe à "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen" de 1789.

Problématique : En quoi "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" illustre-t-elle l'écriture militante d'Olympe de Gouges ?

Annonce du plan : Exploration des thèmes abordés par Gouges, de son style d'écriture et de l'impact de son œuvre dans le contexte de son époque et au-delà.

I. Une revendication des droits universels

Analyse des principaux articles de la Déclaration, soulignant l'extension des droits de l'homme aux femmes, dans une logique d'universalité et d'égalité.

Discussion du préambule, qui établit le fondement philosophique et moral de ses revendications, insistant sur la nécessité de reconnaître les femmes comme des citoyennes à part entière.

II. Le style et la rhétorique de l'engagement

Exploration du style d'écriture de Gouges, caractérisé par sa force persuasive, son utilisation de la rhétorique classique et son appel direct à la conscience du lecteur.

Analyse de la manière dont Gouges se sert de la parodie et de l'ironie, en reprenant la structure de la Déclaration des Droits de l'Homme, pour souligner les contradictions et les injustices de son exclusion des femmes.

III. L'impact et la réception de l'œuvre

Mise en contexte de la réception de la Déclaration dans la société de l'époque, marquée par des résistances importantes à l'idée de l'égalité des sexes.

Discussion de l'impact à long terme de l'œuvre sur les mouvements féministes ultérieurs, reconnaissant en Gouges une pionnière de la lutte pour les droits des femmes.

Synthèse des points abordés, répondant à la problématique par l'affirmation du caractère militant et avant-gardiste de l'écriture de Gouges.

Réaffirmation de l'importance historique et symbolique de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un jalon essentiel dans la lutte pour l'égalité des droits.

Ouverture sur la pertinence continue des questions soulevées par Gouges dans les débats contemporains sur le genre et les droits des femmes.

Sujet de dissertation : 

Dans l’article 10 de La DDFC, Olympe de Gouges écrit : “La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune”. Selon vous, La DDFCest-elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ?

L'article 10 de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" (DDFC) d'Olympe de Gouges offre une perspective puissante sur les inégalités de genre de son époque. En déclarant que si une femme a le droit d'être exécutée, elle devrait également avoir le droit de s'exprimer publiquement, de Gouges soulève une critique poignante de la société qui accepte la présence des femmes dans des rôles passifs ou punitifs, mais les exclut des sphères du discours et du pouvoir politique.

I. La DDFC comme tribune pour la revendication des droits des femmes

"La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" sert de tribune en elle-même, permettant à de Gouges de dénoncer les inégalités et d'appeler à un changement sociétal. En parodiant la structure de "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", elle met en évidence les limites de l'universalisme proclamé par la Révolution française, qui excluait de fait les femmes de la citoyenneté active.

L'article 10, en particulier, utilise une rhétorique percutante pour dénoncer la contradiction inhérente à une société qui accepte la souffrance et la punition des femmes tout en leur refusant les droits civiques et politiques. Cette déclaration symbolise donc un appel à reconnaître l'égalité des femmes non seulement en droit, mais aussi dans la pratique de la délibération publique.

II. L'efficacité de la DDFC dans la dénonciation des inégalités

L'efficacité de la DDFC repose sur sa capacité à exposer et à contester les fondements des inégalités de genre. Le texte de Gouges a servi de catalyseur à des discussions et des débats, même s'il n'a pas immédiatement changé la législation ou les attitudes sociales de son temps.

L'usage audacieux de la langue, la logique irréfutable et la moralité élevée de la DDFC ont inscrit les inégalités de genre dans le discours public, offrant un cadre intellectuel et moral pour les luttes féministes futures. Bien que son impact immédiat ait été limité par les conditions politiques et sociales de l'époque, son influence s'est accrue avec le temps, inspirant les générations suivantes à poursuivre la lutte pour l'égalité des sexes.

III. Limitations et critiques de la DDFC comme tribune

Malgré son importance historique, la DDFC a aussi été critiquée pour ses limites, notamment en ce qui concerne son impact immédiat et sa réception par ses contemporains. Les idées de Gouges étaient en avance sur leur temps, et elle a souvent été marginalisée ou discréditée par ses pairs révolutionnaires.

De plus, la DDFC, en tant que texte, ne pouvait à elle seule surmonter les obstacles structurels et institutionnels à l'égalité des sexes. Elle constitue une tribune efficace pour dénoncer les inégalités, mais la transformation des idées en actions concrètes nécessite un engagement sociétal plus large et des changements dans les structures de pouvoir.

"La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges, et en particulier son article 10, représente une tribune efficace pour la dénonciation des inégalités de genre, mettant en lumière les contradictions et les injustices de son époque. Bien que ses effets immédiats aient été limités, son influence à long terme en tant que document fondateur du féminisme est incontestable. Elle incarne l'esprit de résistance et l'appel à l'action, essentiels pour avancer vers une société plus égalitaire.

“Si dans mes réflexions, il n’y a point d’énergie, mon sexe m’en justifie ; si mon style est décousu et diffus, mon trouble est mon excuse” affirme Olympe de Gouges dans sa Lettre au peuple en 1788. Ce propos vous semble-t-il propre à éclairer la lecture de La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne ?

I. La revendication d'une voix féminine dans l'espace public

La première partie de la citation, où de Gouges évoque l'absence d'énergie comme justifiable par son sexe, peut être vue comme une anticipation des critiques qu'elle pourrait rencontrer en tant que femme s'exprimant sur des questions politiques et sociales. Cette autocritique préemptive sert à désamorcer les attaques basées sur son genre, tout en soulignant l'injustice de telles critiques.

Dans la DDFC, de Gouges revendique explicitement le droit pour les femmes de participer au discours public et politique, en réaction à leur exclusion de "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen". La citation de la "Lettre au peuple" résonne donc comme un écho de cette lutte pour la reconnaissance de la légitimité et de la capacité des femmes à contribuer au débat public.

II. Le style comme expression du trouble et de l'urgence

En évoquant son style "décousu et diffus" comme le reflet de son trouble, de Gouges met en lumière la dimension émotionnelle et personnelle de son engagement. Cette honnêteté dans l'expression de ses sentiments et de ses doutes renforce la force persuasive de son discours, en humanisant sa démarche et en rendant ses revendications plus accessibles et touchantes.

La DDFC, bien que structurée et articulée autour d'un pastiche de la Déclaration des Droits de l'Homme, porte également la marque de cette intensité émotionnelle et de cette urgence. La passion de de Gouges pour la justice et l'égalité transparaît à travers son style, qui, bien loin d'être un défaut, devient une arme rhétorique pour sensibiliser son audience aux injustices faites aux femmes.

III. La légitimité de la cause au-delà du style

La citation de la "Lettre au peuple" peut être interprétée comme un rappel que le fond et la cause défendus par de Gouges surpassent les critiques que l'on pourrait adresser à son style ou à sa démarche. Cela souligne l'importance de se concentrer sur les idées et les revendications qu'elle présente dans la DDFC, plutôt que sur la forme ou le style de son écriture.

Cette perspective nous incite à lire la DDFC en valorisant le courage et la clairvoyance de de Gouges, qui, malgré les obstacles liés à son genre et les critiques potentielles sur son style, a su articuler une vision profondément novatrice et égalitaire des droits humains.

La citation d'Olympe de Gouges dans sa "Lettre au peuple" éclaire la lecture de la DDFC en mettant en avant la complexité de sa position en tant que femme dans l'espace public et la force de son engagement malgré les critiques possibles sur son style. Cette réflexion enrichit notre compréhension de la DDFC, en soulignant la profondeur de l'engagement de de Gouges et la pertinence de ses revendications, au-delà des questions de forme.

Sujet : La littérature peut-elle avoir un pouvoir politique ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Amorce : Réflexion sur le rôle historique de la littérature comme vecteur de changement social et politique, évoquant des œuvres qui ont marqué leur époque.

Présentation de la problématique : Peut-on considérer la littérature comme un acteur politique à part entière, capable d'influencer les mentalités et de participer aux débats sociétaux ?

Annonce du plan : Exploration de la dimension politique de la littérature à travers l'analyse de la DDFC d'Olympe de Gouges, d'autres textes pertinents et d'exemples de la culture personnelle.

I. La littérature comme expression de la lutte pour les droits et les libertés

Analyse de la DDFC d'Olympe de Gouges comme exemple de littérature engagée, utilisant le langage et la structure d'un document officiel pour revendiquer l'égalité des droits.

Évocation d'autres œuvres littéraires étudiées, telles que les pamphlets de la Révolution française ou les romans du XIXe siècle abordant la question sociale (par exemple, "Les Misérables" de Victor Hugo), pour montrer comment la littérature peut s'emparer des enjeux politiques de son temps.

Réflexion sur la capacité de la littérature à sensibiliser, à éduquer et à mobiliser l'opinion publique autour de causes telles que la justice sociale, les droits civiques ou l'égalité des genres.

II. La littérature comme espace de débat et de contestation

Discussion sur le rôle de la littérature comme forum pour le débat d'idées, où différents points de vue politiques et sociaux peuvent être explorés et confrontés.

Exemples de textes littéraires qui ont servi de catalyseurs à la réflexion et au débat public, comme les essais de la période des Lumières ou la littérature d'opposition dans les régimes autoritaires.

Analyse de la manière dont la littérature peut remettre en question les idéologies dominantes, dénoncer les abus de pouvoir et imaginer des alternatives à l'ordre établi.

III. Les limites et les défis du pouvoir politique de la littérature

Réflexion critique sur les limites de l'impact politique de la littérature, prenant en compte les barrières de la censure, les enjeux de la réception par le public et le risque de récupération commerciale ou idéologique.

Discussion sur les défis contemporains de la littérature engagée à l'ère numérique, face à la prolifération des médias et à la fragmentation de l'espace public.

Exemples de réussites et d'échecs de la littérature dans son entreprise de changement politique, évaluant l'importance du contexte historique, culturel et social dans la détermination de son efficacité.

Synthèse des idées principales abordées, réaffirmant la capacité de la littérature à agir comme un acteur politique influent, capable de questionner, de dénoncer et de proposer des visions alternatives de la société.

Ouverture sur la nécessité pour les écrivains et les lecteurs de rester conscients du potentiel politique de la littérature, tout en étant critiques vis-à-vis de ses limites et des défis qu'elle rencontre dans le monde contemporain.

Sujet de dissertation : « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre d'Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.

Amorce : Contextualisation d'Olympe de Gouges dans la période révolutionnaire française, époque de profonds bouleversements politiques et sociaux, mais aussi de contradictions, notamment en ce qui concerne le rôle et les droits des femmes.

Présentation du sujet : Focus sur "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte emblématique de son engagement pour l'égalité des sexes.

Problématique : Comment les écrits d'Olympe de Gouges, en particulier sa Déclaration, ont-ils œuvré pour l'émancipation des femmes au XVIIIème siècle ?

Annonce du plan : Examen de la portée de son œuvre sur la condition féminine de l'époque, son style et sa rhétorique comme vecteurs d'émancipation, et la postérité de ses idées.

I. "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" : une œuvre fondatrice

Analyse du contenu de la Déclaration, en mettant en avant la manière dont de Gouges a revendiqué l'égalité de droits, le droit de vote, le droit à l'éducation et à la propriété pour les femmes, en parallèle avec "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen".

Discussion sur le préambule et les articles les plus significatifs, illustrant comment de Gouges a déconstruit les préjugés de son époque et posé les bases d'une réflexion moderne sur les droits des femmes.

II. Le style et la rhétorique d'Olympe de Gouges : des outils d'émancipation

Exploration du style d'écriture de de Gouges, caractérisé par son direct, son ironie et sa capacité à s'adresser tant aux femmes qu'aux hommes de son époque, les incitant à réfléchir sur la question de l'égalité des sexes.

Analyse de la stratégie rhétorique employée dans sa Déclaration, utilisant la parodie et l'appel émotionnel pour toucher un large public et susciter une prise de conscience.

III. L'impact et la postérité des écrits d'Olympe de Gouges

Évaluation de l'impact immédiat de la Déclaration sur la société française du XVIIIème siècle, en tenant compte du contexte politique répressif qui a limité sa diffusion et conduit à la marginalisation de de Gouges.

Réflexion sur la postérité de l'œuvre de de Gouges, son influence sur les mouvements féministes ultérieurs et sa reconnaissance progressive comme figure pionnière de la lutte pour les droits des femmes.

Synthèse des principaux arguments développés, réaffirmant le rôle crucial d'Olympe de Gouges et de sa Déclaration dans l'histoire de l'émancipation féminine.

Réflexion finale sur la pertinence continue de ses écrits dans les débats contemporains sur l'égalité des genres, soulignant comment les questions soulevées par de Gouges restent d'actualité.

L'analyse de l'œuvre d'Olympe de Gouges, en particulier de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", révèle l'ampleur de sa contribution à l'émancipation des femmes. Par son audace et sa clairvoyance, de Gouges a ouvert la voie à une réflexion plus égalitaire sur les droits et les rôles des femmes dans la société, faisant d'elle une figure incontournable de la littérature engagée et du féminisme.

« Pour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre commepar effraction dans un domaine qui lui est interdit », écrit Béatrice Slama dans De la « littérature féminine » à « l’écrire-femme » : différence et institution (Littérature n°44, 1981). Dans quelle mesure pensez-vous que ce jugement puisse s’appliquer àOlympe de Gouges quand elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme etde la citoyenne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour le droits des femmes ?

Amorce : Présentation de la période révolutionnaire française comme contexte de rédaction de la Déclaration, marquée par un idéal d'égalité et de liberté.

Présentation du sujet : Examen de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte emblématique de la lutte pour l'égalité des sexes, tout en interrogeant sa portée plus large.

Problématique : Olympe de Gouges se limite-t-elle à défendre les droits des femmes dans sa Déclaration, ou ses écrits revêtent-ils une dimension plus universelle de lutte contre les injustices ?

Annonce du plan : Exploration de la lutte de Gouges pour les droits des femmes, de ses revendications universelles en matière de droits humains, et de l'impact de son œuvre sur les mouvements sociaux ultérieurs.

I. Une lutte emblématique pour les droits des femmes

Analyse des articles de la Déclaration qui soulignent directement l'égalité des droits entre hommes et femmes, tels que le droit à la liberté, à la propriété, à la sûreté et à la résistance à l'oppression.

Discussion sur la manière dont Gouges remet en question les normes sociales et juridiques de son époque qui reléguent les femmes à un statut inférieur.

II. Au-delà des droits des femmes : une vision universelle des droits humains

Exploration des aspects de la Déclaration qui touchent à des principes universels de justice et d'égalité, soulignant que la lutte de Gouges n'est pas confinée aux seules questions de genre.

Examen de son engagement contre l'esclavage, illustré par son ouvrage "L'Esclavage des Noirs ou l'Heureux Naufrage", démontrant sa préoccupation pour les droits humains au sens large.

Discussion sur la manière dont la Déclaration peut être lue comme un appel à une réforme sociale et politique plus globale, incluant mais ne se limitant pas aux droits des femmes.

III. L'héritage et l'impact de la Déclaration dans les mouvements sociaux

Réflexion sur la manière dont les idées de Gouges ont influencé les mouvements féministes ultérieurs, mais aussi d'autres luttes pour l'égalité et la justice sociale.

Analyse de la réception de la Déclaration au fil du temps, et de son intégration dans le discours des droits humains modernes, témoignant de son universalité.

Examen des liens entre les écrits de Gouges et d'autres textes littéraires engagés qui ont suivi, soulignant la continuité des thèmes de justice sociale et d'égalité.

Synthèse des arguments présentés, affirmant que la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges dépasse la seule question des droits des femmes pour toucher à des enjeux universels de droits humains.

Réaffirmation de l'importance de Gouges dans l'histoire des idées comme figure qui, bien que focalisée sur l'égalité des sexes, a embrassé une vision plus large de la justice et de l'égalité pour tous.

Ouverture sur la pertinence continue de ses écrits dans les débats contemporains sur l'égalité et les droits humains.

Ainsi, la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges s'inscrit dans une démarche qui, tout en étant ancrée dans la lutte pour les droits des femmes, s'élève à une critique plus vaste des inégalités et des injustices, faisant d'elle une œuvre fondamentale dans l'histoire des droits humains.

« Pour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre comme par effraction dans un domaine qui lui est interdit », écrit Béatrice Slama dans De la « littérature féminine » à « l’écrire-femme » : différence et institution (Littérature n°44, 1981). Dans quelle mesure pensez-vous que ce jugement puisse s’appliquer à Olympe de Gouges quand elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Amorce : Contextualisation de l'écriture féminine dans l'histoire littéraire, souvent marquée par des contraintes sociales et des préjugés qui ont longtemps confiné les femmes à la sphère privée.

Présentation du sujet : Examen de l'acte d'écrire d'Olympe de Gouges comme geste subversif, à travers sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".

Problématique : Dans quelle mesure l'engagement d'Olympe de Gouges, en publiant sa Déclaration, constitue-t-il un acte de subversion et une entrée "par effraction" dans le domaine de l'expression publique et politique ?

Annonce du plan : Exploration de la portée subversive de la Déclaration, de sa réception et de son influence, et de la place d'Olympe de Gouges dans la tradition de l'écriture féminine subversive.

I. La Déclaration : un acte de subversion littéraire et politique

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte fondateur qui remet en question l'ordre social et politique établi, en revendiquant l'égalité des sexes et le droit des femmes à participer à la sphère publique.

Discussion sur la manière dont de Gouges s'approprie et détourne la forme de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", un acte subversif qui lui permet d'inscrire les femmes dans le discours révolutionnaire et de revendiquer leur place dans la nouvelle société en construction.

II. Réception et influence de la Déclaration

Examen de la réception de la Déclaration à l'époque de de Gouges, souvent marquée par l'hostilité et le rejet, reflétant les résistances auxquelles les femmes auteures et intellectuelles étaient confrontées.

Analyse de l'influence posthume de la Déclaration et de l'œuvre de de Gouges sur les mouvements féministes ultérieurs, soulignant comment son écriture a ouvert la voie à une prise de parole féminine plus affirmée et plus visible dans l'espace public.

III. Olympe de Gouges dans la tradition de l'écriture féminine subversive

Mise en perspective de l'œuvre de de Gouges avec d'autres textes de femmes qui ont utilisé l'écriture comme moyen de contester leur condition et de revendiquer leur autonomie, de Christine de Pizan à Virginia Woolf et Simone de Beauvoir.

Réflexion sur la manière dont l'écriture de de Gouges s'inscrit dans une tradition d'"écrire-femme" qui, au-delà de la revendication des droits des femmes, interroge et déplace les frontières du discours dominant.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le caractère subversif de l'écriture d'Olympe de Gouges et son importance dans l'histoire de la littérature féminine et de la pensée féministe.

Ouverture sur la pertinence continue de son œuvre comme source d'inspiration pour les luttes contemporaines pour l'égalité et la reconnaissance de la voix des femmes dans tous les domaines de la société.

En publiant sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", Olympe de Gouges n'a pas seulement lutté pour les droits des femmes ; elle a aussi posé un acte profondément subversif en s'appropriant un espace d'expression qui lui était théoriquement interdit, marquant ainsi de son empreinte l'histoire de la littérature et de la pensée féministe.

Sujet de dissertation : « Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? » s’indigne Olympe de Gouges au début de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. En quoi ce cri de révolte illustre-t-il le combat des femmes pour accéder à l’égalité des droits ?

Amorce : Contextualisation de l'œuvre d'Olympe de Gouges dans le sillage de la Révolution française, période de revendications de liberté et d'égalité, mais qui a largement exclu les femmes de ses idéaux.

Présentation de la citation : Cette interpellation d'Olympe de Gouges marque le début de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" et pose les bases de son argumentation en faveur de l'égalité des sexes.

Problématique : Comment ce cri de révolte d'Olympe de Gouges traduit-il les aspirations et les luttes des femmes pour l'accès à une égalité de droits pleine et entière ?

Annonce du plan : Examen de la remise en question de l'autorité patriarcale, de l'affirmation du droit des femmes à la justice et de la revendication d'une égalité légale et sociale.

I. La remise en question de l'autorité patriarcale

Analyse de la question rhétorique posée par de Gouges, qui conteste directement le droit des hommes à dominer le sexe féminin. Cette remise en question de l'autorité patriarcale est fondamentale dans le combat pour l'égalité des droits, car elle dénonce la légitimité même de l'inégalité de genre.

Discussion sur la manière dont de Gouges utilise cette interpellation pour briser le silence imposé aux femmes et leur donner une voix dans le débat public.

II. L'affirmation du droit des femmes à la justice

Exploration du concept de justice dans l'œuvre de de Gouges, où elle revendique non seulement l'égalité des droits mais aussi la reconnaissance des femmes comme sujets de droit à part entière.

Discussion sur l'importance de cette demande de justice dans le cadre plus large des luttes des femmes pour l'égalité, soulignant que l'accès à la justice est un préalable indispensable à l'obtention de tous les autres droits.

III. La revendication d'une égalité légale et sociale

Examen des implications de la citation dans le contexte de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", où de Gouges formule des propositions concrètes pour l'instauration d'une égalité légale et sociale entre hommes et femmes.

Analyse de la portée de ces revendications pour le combat des femmes, montrant comment de Gouges anticipe les principaux enjeux du féminisme moderne, notamment l'égalité devant la loi, le droit de vote et l'accès aux mêmes responsabilités publiques et privées que les hommes.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le caractère emblématique de l'interpellation de de Gouges comme illustration du combat des femmes pour l'égalité des droits.

Réflexion finale sur l'héritage de de Gouges et sur la pertinence continue de son appel à la justice et à l'égalité dans les luttes féministes contemporaines.

La citation d'Olympe de Gouges constitue un appel intemporel à la réflexion et à l'action en faveur de l'égalité des droits. En défiant ouvertement l'autorité patriarcale et en revendiquant la justice et l'égalité pour son sexe, de Gouges a posé les fondations du combat féministe et continue d'inspirer les générations futures dans leur quête d'une société plus équitable.

Sujet de dissertation : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : une oeuvre de combat ?

Amorce : Contextualisation de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" dans le sillage de la Révolution française, période de bouleversements sociaux et politiques majeurs.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la Déclaration comme réponse directe à l'exclusion des femmes des droits proclamés en 1789.

Problématique : En quoi la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" peut-elle être considérée comme une œuvre de combat ?

Annonce du plan : Exploration de la critique des inégalités de genre, des revendications d'égalité formulées par de Gouges, et de l'impact de son œuvre dans les débats sur les droits des femmes.

I. Une critique virulente des inégalités de genre

Analyse de l'approche critique de de Gouges, qui dénonce les fondements de l'inégalité de genre institutionnalisée par la société de son temps, en questionnant la légitimité de l'exclusion des femmes des droits nouvellement définis.

Discussion sur la manière dont de Gouges utilise la satire et la parodie pour mettre en lumière les contradictions de la Révolution française concernant les droits des femmes.

II. Les revendications pour l'égalité des droits

Examen des principales revendications de la Déclaration, notamment l'égalité civile et politique, le droit de vote, l'accès à toutes les fonctions publiques, et le droit à la propriété.

Analyse de l'article 10, où de Gouges affirme que si une femme peut être guillotinée, elle devrait aussi avoir le droit de voter, illustrant sa demande d'une pleine citoyenneté pour les femmes.

III. L'impact et la postérité de l'œuvre

Réflexion sur l'accueil et la réception de la Déclaration à l'époque de de Gouges, marquée par une opposition significative et la marginalisation de son auteure, qui a finalement été exécutée pour ses idées.

Discussion sur l'héritage de la Déclaration dans les mouvements féministes ultérieurs, soulignant comment les idées de de Gouges ont préfiguré les grandes luttes pour l'égalité des sexes des siècles suivants.

Synthèse des points abordés, affirmant le caractère combattif de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" tant dans son contenu que dans son contexte historique.

Ouverture sur la pertinence continue de l'œuvre de de Gouges dans les débats contemporains sur l'égalité des sexes, soulignant que les questions qu'elle a soulevées restent d'actualité.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" se révèle être une œuvre de combat à plusieurs égards : par sa critique incisive des inégalités de genre, par ses revendications audacieuses en faveur de l'égalité des droits, et par son influence durable dans les luttes féministes. Olympe de Gouges, à travers ce texte, s'est inscrite comme une combattante pour la justice et l'égalité, laissant un héritage qui continue d'inspirer les générations futures.

Sujet de dissertation : Selon vous, comment la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne met-elle en oeuvre le pouvoir des mots ?

Amorce : Réflexion sur le rôle des mots et du langage dans la transformation des idées et des sociétés, soulignant comment les textes fondateurs peuvent influencer les mentalités et les législations.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un texte qui se sert du langage pour contester l'ordre établi et plaider pour l'égalité des sexes.

Problématique : De quelle manière la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" mobilise-t-elle le pouvoir des mots pour défendre la cause des femmes ?

Annonce du plan : Analyse de la structure parodique du texte, de son usage de la rhétorique persuasive, et de la vision émancipatrice qu'elle véhicule.

I. La structure parodique : un détournement subversif

Exploration de la manière dont de Gouges s'approprie la structure de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen" pour en créer une version féminine, soulignant la parodie comme technique subversive qui met en lumière les lacunes et les contradictions de l'original en ce qui concerne les droits des femmes.

Discussion sur l'efficacité de cette approche parodique pour remettre en question la légitimité des exclusions basées sur le genre et pour revendiquer une inclusion des femmes dans le discours des droits universels.

II. La rhétorique persuasive : interpeller et convaincre

Analyse des stratégies rhétoriques employées par de Gouges, notamment les questions rhétoriques, l'appel à la justice et à la raison, et l'utilisation d'exemples concrets, pour interpeller directement le lecteur et le convaincre de la justesse de ses revendications.

Réflexion sur la manière dont de Gouges mobilise les émotions et la logique pour créer un discours puissant qui vise à ébranler les préjugés et à encourager une prise de conscience de l'injustice faite aux femmes.

III. La vision émancipatrice : proposer un nouvel ordre

Examen de la capacité de la "Déclaration" à articuler une vision positive et émancipatrice de la société, où les femmes jouiraient des mêmes droits et libertés que les hommes, illustrant comment les mots peuvent non seulement critiquer mais aussi construire et inspirer.

Discussion sur l'impact de cette vision proposée par de Gouges sur les débats ultérieurs concernant les droits des femmes et sur la manière dont elle a contribué à façonner le discours féministe.

Synthèse des points abordés, soulignant la manière dont la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" exploite le pouvoir des mots pour contester, persuader et proposer un monde plus égalitaire.

Réflexion finale sur l'importance du langage et de l'expression littéraire dans la lutte pour les droits et l'égalité, avec la "Déclaration" de de Gouges comme exemple emblématique de cette dynamique.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" met en œuvre le pouvoir des mots de manière magistrale, en utilisant la parodie pour critiquer, la rhétorique pour persuader et une vision émancipatrice pour inspirer. À travers ce texte, Olympe de Gouges démontre que le langage est une arme puissante dans le combat pour l'égalité et la justice.

Selon Benoîte Groult dans Ainsi soit Olympe de Gouges, Gouges « a

été la première féministe à comprendre [...] que le sexisme n’était qu’une des variantes du racisme, et à s’élever à la fois contre l’oppression des femmes et contre l’esclavage des Noirs. » En quoi cette autrice est-elle une figure fondatrice des combats pour l’égalité ?

Amorce : Présentation d'Olympe de Gouges dans le contexte de la Révolution française, une époque de bouleversements idéologiques où les questions de droits et d'égalité étaient au cœur des débats.

Présentation de la citation de Benoîte Groult : Introduction de la vision de Groult sur Gouges comme précurseur de la compréhension des liens entre sexisme et racisme.

Problématique : En quoi Olympe de Gouges peut-elle être considérée comme une figure fondatrice des combats pour l'égalité ?

Annonce du plan : Exploration de son combat féministe, de son engagement contre l'esclavage et de l'héritage de ses idées.

I. Le combat féministe d'Olympe de Gouges

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte fondateur du féminisme, où Gouges revendique l'égalité de droits, le droit de vote, et l'accès aux fonctions publiques pour les femmes.

Discussion sur la manière dont Gouges a utilisé son œuvre pour critiquer les normes sociales et juridiques de son époque qui confinaient les femmes à un statut inférieur, faisant d'elle une pionnière dans la lutte pour l'égalité des sexes.

II. L'opposition à l'esclavage

Examen de l'engagement de Gouges contre l'esclavage, notamment à travers sa pièce "L'Esclavage des Noirs ou l'Heureux Naufrage", démontrant sa prise de position contre l'esclavage bien avant que cette question ne devienne centrale dans le débat public français.

Réflexion sur la manière dont Gouges a lié la lutte contre l'esclavage à celle pour les droits des femmes, illustrant une compréhension précoce des interconnexions entre différentes formes d'oppression.

III. L'héritage et l'impact des idées de Gouges

Discussion sur la réception des idées de Gouges à son époque, souvent marquée par l'hostilité et la marginalisation, et sur la manière dont elle a été réhabilitée et célébrée posthumément comme une figure de proue des droits humains.

Analyse de l'influence de Gouges sur les mouvements féministes et abolitionnistes ultérieurs, soulignant comment ses écrits ont continué à inspirer les combats pour l'égalité bien après sa mort.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le rôle d'Olympe de Gouges comme figure fondatrice des combats pour l'égalité, grâce à son engagement féministe et son opposition à l'esclavage.

Réflexion finale sur la pertinence de son œuvre dans les débats contemporains sur l'intersectionnalité et les droits humains, soulignant la modernité de sa pensée.

Olympe de Gouges incarne ainsi une figure fondatrice des combats pour l'égalité, non seulement par son féminisme précurseur mais aussi par sa lutte contre l'esclavage, anticipant les débats modernes sur l'intersectionnalité des oppressions. Son héritage demeure une source d'inspiration pour les mouvements actuels qui continuent de lutter pour une société plus juste et égalitaire.

Sujet de dissertation : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne n’est-elle qu’un pastiche de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ?

Amorce : Contextualisation de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" dans le sillage de la Révolution française, période marquée par des idéaux d'égalité et de liberté.

Présentation du sujet : Introduction de la Déclaration comme une réponse à la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", soulignant la nécessité d'élargir ces droits aux femmes.

Problématique : La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" est-elle seulement un pastiche de son homologue masculine, ou représente-t-elle une œuvre fondamentale à part entière ?

Annonce du plan : Exploration de la structure et de la forme de la Déclaration, de son contenu innovant, et de son impact historique et symbolique.

I. Structure et forme : un détournement stratégique

Analyse de la manière dont Gouges s'approprie la structure de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", utilisant cette forme reconnue pour insuffler de nouvelles idées et revendications centrées sur les droits des femmes.

Discussion sur l'usage de la parodie comme moyen de critiquer l'exclusion des femmes des droits proclamés en 1789, soulignant la subtilité de cette approche qui attire l'attention sur les lacunes de la déclaration originale.

II. Contenu innovant : au-delà de la simple imitation

Examen des articles spécifiques de la Déclaration qui abordent des enjeux propres aux femmes, tels que l'égalité civile et politique, le droit au divorce, et l'égalité parentale, mettant en lumière l'originalité et la profondeur de la réflexion de Gouges.

Réflexion sur la préface et le postambule de la Déclaration, où Gouges élargit le débat en intégrant des considérations sur la moralité et la justice sociale, démontrant que son texte dépasse la simple imitation pour proposer une vision éthique et politique novatrice.

III. Impact historique et symbolique : une résonance durable

Discussion sur la réception de la Déclaration à son époque, souvent perçue comme radicale et controversée, et sur la manière dont elle a été marginalisée, voire oubliée, avant d'être redécouverte et célébrée par les mouvements féministes ultérieurs.

Analyse de l'impact symbolique et historique de la Déclaration, considérée aujourd'hui comme un texte fondateur du féminisme, soulignant son rôle dans l'évolution des droits des femmes et sa contribution à la pensée féministe moderne.

Synthèse des points abordés, affirmant que la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" va bien au-delà du simple pastiche pour constituer une œuvre pionnière qui interpelle, questionne et propose.

Réflexion finale sur l'importance de reconnaître la portée de ce texte, non seulement dans le contexte historique de sa rédaction mais aussi dans les luttes contemporaines pour l'égalité des sexes.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges, loin de se réduire à un pastiche, s'affirme comme une œuvre audacieuse qui a su utiliser la forme d'un texte existant pour en subvertir le contenu et adresser des enjeux spécifiques et fondamentaux liés aux droits des femmes.

Selon Olivier Blanc dans un numéro spécial de la revue L'Histoire intitulé « Citoyenne Olympe », « il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour ne pas reconnaître en Olympe de Gouges un “grand homme” ». En quoi l'engagement d'Olympe de Gouges pourrait‑il être qualifié d'humaniste ?

Amorce : Présentation d'Olympe de Gouges dans le contexte de la Révolution française, une période marquée par des débats intenses sur les droits et la citoyenneté.

Présentation de la citation d'Olivier Blanc : Introduction de l'idée que de Gouges mérite la reconnaissance en tant que figure majeure de l'histoire pour son engagement humaniste.

Problématique : En quoi les actions et les écrits d'Olympe de Gouges incarnent-ils les principes de l'humanisme ?

Annonce du plan : Exploration de ses principes égalitaires, de son opposition à l'esclavage et de sa contribution à l'humanisme.

I. Principes égalitaires et lutte pour les droits des femmes

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme manifeste pour l'égalité des sexes, où de Gouges revendique les mêmes droits pour les femmes que ceux énoncés pour les hommes dans la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen".

Discussion sur la manière dont de Gouges met en avant l'idée que la liberté, l'égalité et la fraternité ne peuvent être pleinement réalisées sans inclure les femmes dans ces principes, reflétant une vision humaniste de la société.

II. Opposition à l'esclavage et défense des droits universels

Examen de l'engagement de de Gouges contre l'esclavage, notamment à travers sa pièce "Zamore et Mirza" ou "L'Esclavage des Noirs", qui dénonce les horreurs de l'esclavage et plaide pour son abolition.

Réflexion sur la manière dont cet engagement contre l'esclavage illustre une conception humaniste des droits, basée sur l'universalité de la dignité humaine et le rejet de toute forme d'oppression.

III. Contribution à l'idéal humaniste

Discussion sur la vision de de Gouges d'une société où la justice et l'égalité prévalent, montrant comment ses écrits et son action publique contribuent à l'élaboration d'un idéal humaniste.

Analyse de la manière dont son combat pour l'inclusion des femmes et des personnes opprimées dans le contrat social s'inscrit dans une tradition humaniste, cherchant à élargir la portée de l'émancipation humaine.

Synthèse des points abordés, réaffirmant la stature d'Olympe de Gouges en tant que figure humaniste majeure, dont l'œuvre transcende son époque et continue d'inspirer les luttes pour l'égalité et la justice.

Réflexion finale sur l'importance de reconnaître et de célébrer l'apport d'Olympe de Gouges à l'histoire des idées humanistes.

L'engagement d'Olympe de Gouges, à travers ses prises de position pour l'égalité des sexes, son opposition à l'esclavage et sa vision d'une société plus juste, incarne les valeurs fondamentales de l'humanisme. Elle mérite ainsi d'être reconnue non seulement comme un "grand homme" au sens figuré, mais surtout comme une figure essentielle dans l'histoire des combats pour les droits humains et l'égalité.

« Si dans mes réflexions il n'y a point d'énergie, mon sexe m'en justifie ; si mon style est décousu et diffus, mon trouble est mon excuse », affirme Olympe de Gouges lorsqu'elle rédige sa Lettre au peuple en 1788. Ce propos vous semble‑t‑il convaincant pour qualifier la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

Amorce : Présentation de la citation dans le contexte de la fin du XVIIIe siècle, une période marquée par des débats intenses sur les droits et la place des femmes dans la société.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un texte fondateur du féminisme, rédigé dans un contexte d'exclusion des femmes du débat public.

Problématique : Dans quelle mesure les propos de de Gouges dans sa "Lettre au peuple" peuvent-ils être considérés comme convaincants pour qualifier sa "Déclaration" ?

Annonce du plan : Analyse du contexte des propos de de Gouges, de la réception de la "Déclaration" et de la qualité de son argumentation et de son style.

I. Contexte des propos de de Gouges

Discussion sur les défis auxquels de Gouges était confrontée en tant que femme écrivaine dans une société patriarcale, où les contributions intellectuelles des femmes étaient souvent dévalorisées ou ignorées.

Réflexion sur la manière dont sa citation peut être vue comme une stratégie rhétorique pour préempter et désamorcer les critiques basées sur son genre.

II. Réception de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne"

Examen de la réception contemporaine de la "Déclaration", qui a suscité à la fois admiration et hostilité, et de la manière dont les critiques de l'époque auraient pu être influencées par les préjugés de genre soulignés par de Gouges.

Analyse des critiques spécifiques adressées à de Gouges concernant son prétendu manque "d'énergie" et la "diffusion" de son style, en les mettant en relation avec les normes et attentes de son temps envers les écrits féminins.

III. Qualité de la "Déclaration" et justification des propos de de Gouges

Discussion sur la force et la cohérence de l'argumentation de la "Déclaration", qui, malgré le contexte d'écriture et les obstacles potentiels évoqués par de Gouges, présente une analyse pénétrante et une vision claire pour l'égalité des droits.

Réflexion sur le style de la "Déclaration", qui, loin d'être "décousu et diffus", utilise efficacement la rhétorique pour interpeller, persuader et mobiliser, témoignant de la capacité de de Gouges à transcender les limitations imposées par son sexe.

Synthèse des points abordés, affirmant que, bien que les propos de de Gouges dans sa "Lettre au peuple" reflètent les défis auxquels elle était confrontée, la qualité et la force de la "Déclaration" démontrent sa capacité à dépasser ces obstacles.

Réflexion finale sur l'importance de contextualiser la "Déclaration" et les propos de de Gouges pour apprécier pleinement la portée et la valeur de son œuvre dans l'histoire du féminisme.

Les propos d'Olympe de Gouges dans sa "Lettre au peuple" révèlent une stratégie de défense anticipée face aux critiques, mais l'examen approfondi de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" montre qu'elle a largement surmonté les défis qu'elle évoque, produisant un texte d'une grande force argumentative et d'une cohérence remarquable.

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges 5 sujets de dissertation possibles au bac de français

Jean-Marc Nattier, La Justice châtiant l'Injustice, 1737.

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges : faire naître le sentiment de l'engagement

Introduction

Fait rare au XVIII e  siècle, le destin d’ Olympe de Gouges s’est forgé comme le destin d’une femme de lettres et d’une femme politique. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne n’est que l’aboutissement logique de son parcours. En effet, dès qu’elle devient veuve, à l’âge de dix-sept ans, et jusqu’à sa mort, elle n’aura de cesse de fonder ses actes sur le souci du bien collectif . En autodidacte, elle se forme au journalisme, à la dramaturgie, au discours politique. Elle n’utilise ces formes d’écriture et de prise de parole que dans le souci de libérer les esprits et de prendre part à de grands combats sociaux  : l’abolition de l’esclavage, l’assainissement des maternités, l’aide sociale pour les plus pauvres, les droits des femmes. Sa Déclaration est une illustration de ce goût de la polémique . Une année avant sa publication, en 1790, Condorcet fait paraître un manifeste, Sur l’admission des femmes au droit de cité , qui suscite de vives réactions et provoque le scandale dans les rangs de l’Assemblée. Un tel climat est loin de décourager de Gouges, qui publie sa Déclaration car elle considère qu’il est urgent que la Révolution française donne un nouveau statut aux femmes.

Mais en dehors de la proposition politique elle-même, c’est-à-dire à côté de l’idée de l’égalité pour toutes et tous, comment ce texte cherche-t-il à faire naître le goût de l’engagement chez son lecteur ? Par l’argumentation, la parodie et le pamphlet, il s’agit de convaincre les députés de l’Assemblée et la reine, mais plus largement toutes celles et tous ceux qui sont amenés à lire le texte, que l’ engagement politique est une prérogative fondamentale. Cette Déclaration laisse entendre que la politique est l’affaire de chacun et de chacune et qu’il faut savoir, dans un premier temps, déconstruire les préjugés qui nous limitent avant de se décider à prendre la parole, dans un second temps, par une rhétorique combative.

De la possibilité d’établir un contrat social

Ce n’est pas innocemment que de Gouges écrit un « contrat social de l’homme et de la femme » qui promeut l’ union libre dans le couple et la possibilité de demander le divorce pour les femmes. L’idée qu’il puisse exister un « contrat » dans la société, qui régirait les rapports entre les gouvernés et les gouvernants, est une idée directement héritée de la pensée des Lumières , et notamment du philosophe Jean-Jacques Rousseau . Ce n’est qu’en comprenant ce contexte historique, littéraire et artistique que l’on peut saisir pourquoi de Gouges est convaincue qu’il est possible de partager efficacement ses revendications.

Le siècle des Lumières :

Mouvement culturel européen qui se développe de la mort de Louis XIV à la Révolution française en 1789.

Anonyme, Olympe de Gouges

Construire une nouvelle citoyenneté

Ce n’est pas rien de réclamer que les femmes soient des « citoyennes ». D’une manière générale, le citoyen désigne un membre d’une communauté politique bien organisée. Dans l’antiquité, seuls quelques hommes de pouvoirs peuvent prendre part à la vie de la cité. Jusqu’à la Révolution, pour avoir des droits civiques et civils, il fallait être un homme et payer une contribution . Par ailleurs, cela permettait d’obtenir le droit de vote . Autrement dit, revendiquer ce droit pour une femme est une véritable audace puisque cela ne s’était jamais fait auparavant.

La période révolutionnaire se caractérise par les changements qu’elle engendre dans tous les domaines. Pour de Gouges, le fait que le roi Louis XVI prête serment de fidélité le 14 septembre 1791 (le jour de la publication de sa Déclaration ) à la nouvelle Constitution que viennent de rédiger les députés, est une preuve que les mentalités se transforment et qu’une réforme en profondeur des institutions du pays est possible. Dans la « Dédicace à la reine », on devine que de Gouges croit vraiment que l’ aristocratie peut se ranger derrière ce soulèvement populaire et peut accompagner la chute de la monarchie . Cette confiance envers le changement explique l’enthousiasme de l’écriture dans la Déclaration.

Il y a d’autant plus de raisons d’avoir confiance, que les femmes prennent un rôle actif auprès des sans-culottes pendant les événements : elles sont les plus nombreuses dans les premiers mouvements de foule prérévolutionnaires et on les retrouve aussi bien dans les tribunes, dans les assemblées, que sur le terrain, en train de se battre. C’est à cette époque qu’apparaît une forme moderne du militantisme politique .

Sans-culottes :

Manifestants révolutionnaires qui portaient des pantalons à rayures pour se distinguer des nobles de l’Ancien Régime qui portaient des culottes.

Militantisme :

Attitude des personnes qui cherchent à faire triompher leurs idées par l’action directe.

Club patriotique de femmes, Jean-Baptiste Lesueur

Si la Déclaration d’Olympe de Gouges est bien un acte fort de militantisme féministe , le mot « féminisme » n’est forgé qu’au XIX e  siècle, en même temps qu’il commence à désigner un mouvement de revendication sociale.

« II – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme : ces droits sont la liberté, la propriété, et surtout la résistance à l’oppression. »

Dans le deuxième article de la Déclaration , il apparaît clairement que le militantisme chez de Gouges est d’abord une résistance à un phénomène d’« oppression ». En somme, il s’agit d’appeler à la lutte contre ce qui est désigné comme un abus de pouvoir .

L’éclatement de ce militantisme est possible car, avant 1789, la pensée occidentale fait la part belle à l’ émancipation personnelle. Par exemple, la philosophie connaît un essor exceptionnel. Au fil de leurs textes, des penseurs comme Rousseau , Montesquieu , Diderot , Voltaire et d’autres promeuvent le développement de l’ esprit critique , encouragent à davantage de tolérance*, et valorisent le **progrès dans tous les domaines, que ce soit en science, en politique, en art, en morale, etc. Un courant comme le libertinage contribuera même à la remise en question des principes religieux qui régissent lourdement la société d’ancien régime. Le plaisir et l’ athéisme sont mis en avant, et le bonheur individuel est imaginé au centre de l’organisation sociale.

Émancipation :

Action qui consiste à se libérer d’une dépendance qui s’exerce sur soi.

Le préjugé sexiste

Certes, chercher à s’émanciper de sa condition par le militantisme politique demande un réel courage. Cela implique de dépasser des préjugés culturels millénaires, que l’on relaie parfois soi-même sans s’en rendre compte. Il en est un que de Gouges pourfend tout spécialement : le préjugé sexiste .

Préjugé :

Opinion que l’on se fait à partir de critères d’apparences, sans chercher à approfondir le sujet.

Sexisme :

Attitude discriminatoire envers le sexe opposé.

Ce dernier repose au moins sur deux idées préconçues, qu’un long héritage culturel véhicule. La première consiste à considérer, en s’appuyant sur le chapitre 3 de la Genèse, dans la Bible , que la femme, représentée par la figure d’Ève, est fautive devant Dieu. Cette dernière aurait touché au fruit défendu dans le jardin d’Eden . Bien sûr, cette vision n’est pas à prendre au sens premier : il ne s’agit pas de voir une voleuse dans chaque femme. Mais l’idée que la femme est un être défaillant, peu fiable, s’installe dans les mentalités à partir de ce genre de récit.

La Tentation, Lucas Cranach, 1526

Un second préjugé veut que la supériorité de l’homme soit naturelle . Le corps féminin, soumis aux contraintes de la grossesse et de l’allaitement, serait plus vulnérable que celui des hommes, plus robuste. Or, il se trouve que tous les corps humains connaissent des moments de fragilité au cours de leur existence, et si cette fragilité implique que les corps doivent être protégés, cela n’implique pas qu’ils doivent être soumis à d’autres corps.

L’astuce intellectuelle de de Gouges consiste à ne pas renier Dieu ou la nature, mais à retourner ces arguments, pour montrer qu’en vérité l’ égalité est un fait à la fois divin et naturel.

« IV – La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison. »

Dans cet article, il apparaît clairement que, pour de Gouges, les droits de la femme sont issus directement de « la nature et de la raison » . Ainsi, la « tyrannie » masculine serait contraire au bon sens et au développement de l’espèce humaine.

Il faut voir dans la façon dont de Gouges organise son argumentaire davantage qu’une provocation à l’égard des hommes et, plus généralement, à l’égard de tous ceux qui détiennent le pouvoir, car sa radicalité implique aussi une conception complexe du monde. En fait, les différentes formes que prend l’argumentation dans ce texte sont à comprendre comme une invitation à s’engager soi-même.

Rhétorique du combat politique

A priori , une « déclaration » universelle est un texte conventionnel qui ne doit pas chercher à convaincre, puisqu’il est censé édicter des principes généraux et fixer des règles . Selon cette définition, la Déclaration est bien un discours judiciaire , c’est-à-dire un discours qui traite d’une question de justice, mais qui n’exalte pas une idéologie . Pourtant, tout texte de loi n’est-il pas toujours échafaudé selon un soubassement idéologique profond ? Par ailleurs, il serait naïf de croire que le texte de de Gouges a été pris en compte ou appliqué. En vérité, il est un pastiche de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen , ce qui n’a pas plu à la majorité masculine des révolutionnaires qui ont pris le pouvoir. Son véritable objectif est de pousser la gent féminine à s’engager dans le combat politique  : proposition on ne peut plus révolutionnaire.

Discours judiciaire :

Discours prononcé dans le but de convaincre.

Pastiche :

Œuvre dans laquelle l’artiste imite en partie, ou totalement, une autre œuvre, plus célèbre, par jeu et dans une intention parodique.

L’invective insurrectionnelle

Cet encouragement à prendre la parole publiquement est plus qu’un encouragement. La Déclaration laisse entendre que les femmes ne pourront pas faire autrement, à l’avenir, que de prendre leur destinée en main. En ce sens, il y a une urgence à l’ insurrection qui pousse de Gouges à faire usage de l’ invective dans son texte.

Par exemple, le verbe « devoir » est utilisé dans l’article XIII, comme s’il y avait une obligation à donner une garantie aux femmes que leurs droits seront conservés : « La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est confiée. » Ce genre d’ injonction vise à universaliser le propos : les droits de la femme servent les droits de tous. L’ impératif dans l’« exhortation aux hommes » ( « observe le créateur dans sa sagesse » ), le présent de vérité générale dans les articles ( « la femme naît libre » ), les questions rhétoriques dans le postambule ( « Quelles lois reste-t-il donc à faire pour extirper le vice jusque dans la racine ? » ) : tous ces procédés évincent la fausse neutralité du texte juridique.

Mais ce n’est pas qu’un subtil usage des formules et de la conjugaison qui fait de ce texte un argumentaire exemplaire . La nécessité de travailler l’ art oratoire est aussi exprimée explicitement.

Injonction :

Commandement indiscutable, parfois accompagné de menaces de sanctions.

Explicite :

Qui est formulé sans doute possible. Ce terme s’oppose à ce qui est implicite, c’est-à-dire à ce qui est exprimé indirectement dans un énoncé.

La femme du sans-culotte, estampe, 1792

« X – Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi. »

Comme le montre ce passage, pour de Gouges les femmes doivent pouvoir monter à la tribune , c’est-à-dire qu’elles doivent obtenir le droit de prendre la parole publiquement, à une époque où elles n’ont que peu de permissions. L’impact d’une telle revendication est long à se faire sentir. Par exemple, en France, les femmes n’obtiennent le droit de vote qu’en  1944 . Cependant, c’est probablement ce genre de réclamation qui leur permettra d’obtenir le droit à la succession en 1790, et au divorce en 1792, avant que Napoléon I er ne revienne sur l’attribution de ces libertés .

La Déclaration , malgré tout ce qu’elle porte de propositions novatrices , sera ridiculisée et passera même relativement inaperçue. Pendant la Révolution, le nom d’Olympe de Gouges sera vite oublié au moment d’accorder quelques droits aux femmes. Il faudra attendre les années  1980 pour qu’elle soit réhabilitée.

Plus radical encore, la structure du texte offre un exemple de ce qu’un esprit féminin peut réaliser pour convaincre. De Gouges en vient à manipuler un large spectre des outils de la rhétorique traditionnelle à travers le «  préambule  », le «  postambule  » et les dix-sept articles , qu’elle accompagne d’une «  dédicace à la reine », d’une «  exhortation aux hommes » et d’un «  contrat social de l’homme et de la femme ». Chacune de ces parties démontre, à sa manière, qu’une force de conviction peut émaner du style pamphlétaire .

Attention, seule La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , accompagnée de son préambule et de son postambule sont au programme pour l’épreuve du baccalauréat.

Rhétorique :

Ensemble de techniques et de procédés qui constituent l’art de bien parler ou de bien former un discours.

Brutalité de l’écriture pamphlétaire

La Déclaration en elle-même, et les petits textes qui l’entourent, relèvent du pamphlet , c’est-à-dire qu’il s’agit d’un court écrit agressif qui se désintéresse des normes littéraires. Il est vrai que le ton et les registres employés par de Gouges sont multiples.

  • La « dédicace à la reine » ressemble à une lettre, dans laquelle l’autrice invite la femme la plus puissante du pays à rejoindre la cause : c’est un texte épistolaire .
  • Dans l’« exhortation aux hommes », il est question de montrer aux hommes qu’ils ont un grand nombre de privilèges  : c’est un texte satirique .
  • Le « préambule » explique la raison d’être de la Déclaration et démontre qu’il est nécessaire d’établir des droits pour les femmes. Ensuite, le lecteur découvre dix-sept articles qui proclament l’égalité des sexes devant la loi. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de réécrire la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avec le même lexique et la même syntaxe, et donc de la parodier .

Dédicace :

Petit texte fait pour dédier une œuvre à une personne afin de lui rendre hommage.

Exhortation :

Discours visant à convaincre ou à persuader quelqu’un en lui donnant du courage et de la confiance.

Préambule :

Petit texte qui précède tous les textes légaux ou officiels dans le but de les présenter.

En comparant les deux premiers articles des deux Déclarations, on voit en quoi consiste la parodie d’Olympe de Gouges :

Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen : « Article premier – Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. II – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. »

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « Article premier – La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. II – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la prospérité, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression. »

Le terme « homme » est systématiquement remplacé par celui de « femme », ou lui est associé. Des phrases exactes sont reprises à la première Déclaration , ou de nouveaux droits sont imaginés, mais dans le prolongement de la structure des premiers droits proclamés. Par ces procédés, de Gouges met en doute l’idée selon laquelle le terme « homme » pourrait désigner tous les êtres. En somme, elle questionne l’ universalité prétendue de la Déclaration des droits de l’homme .

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, huile sur toile, Le Barbier, 1789

Le « postambule » serait une autre exhortation, mais adressée aux femmes. De Gouges fait remarquer à celles qui la lisent qu’elles se laissent aveugler au sujet de la place qu’elles doivent prendre dans la société. Concrètement, elle leur propose de s’émanciper en choisissant de s’instruire et en réfléchissant , plutôt qu’en cherchant à incarner la beauté. Ce texte d’une grande éloquence recourt aussi à la satire pour rendre compte de l’organisation de la société française.

Dans le « contrat social », de Gouges imagine que les conjoints, dans un couple, se doivent une reconnaissance mutuelle . Elle propose une série de mesures pour protéger les femmes, et met sur le même plan le combat des femmes et celui des esclaves. Enfin, elle raconte une anecdote tirée de sa vie personnelle. Par conséquent, ce texte est une réflexion juridique et philosophique qui n’hésite pas à provoquer la polémique , voire l’ indignation . Il est possible de parler d’un essai .

Postambule :

Petit texte qui doit commenter et refermer un texte plus important.

Conclusion :

Pour comprendre l’ humanisme du pastiche que rédige Olympe de Gouges en pleine Révolution, il faut le situer dans le contexte politique trouble qui le voit émerger, et dans le contexte du siècle des Lumières qui valorise les pensées subversives . C’est un texte audacieux, qui donne à penser au sujet du droit des femmes, mais plus généralement sur ce que signifie s’engager dans le domaine politique. Si l’œuvre est relue aujourd’hui, si on parle autant de ce texte, ce n’est pas seulement parce qu’il propose une réflexion d’avant-garde sur la situation sociale des femmes ; c’est aussi, peut-être, parce qu’il est un exemple de ce que signifie militer pour ses idées. Olympe de Gouges va pousser l’expérience du militantisme à ses extrêmes limites, puisque son engagement lui coûtera la vie. Après avoir imaginé cette Déclaration , elle fera face au régime de la Terreur . Elle s’opposera si bien aux Jacobins qu’elle finira par être punie pour son insolence. La décapitation n’empêche pas qu’elle soit aujourd’hui célébrée comme une femme d’esprit et de talent : preuve en est qu’on ne fait jamais taire définitivement l’intelligence des hommes et des femmes.

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Formulaire de recherche

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne olympe de gouges, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , 1791.

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Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considérée comme une pionnière du féminisme. Très investie dans la révolution française, elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , qu'elle adresse à la reine Marie-Antoinette, en écho à celle de 1789. Elle lutte pour l'émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle milite également pour l'abolition de l'esclavage. Proche de Condorcet, elle rejoint les Girondins en 1792. Condamnée par le Tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le 3 novembre 1793.  

À décréter par l'Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature.   Préambule Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.

   Article premier. La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.   Article 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.
   Article 3. 
Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme : nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.   Article 4. 
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.   Article 5. 
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n'est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.   Article 6. 
La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

   Article 7. 
Nulle femme n'est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.   Article 8. 
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.   Article 9. 
Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi.   Article 10. 
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi.

   Article 11. 
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.   Article 12. 
La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée.   Article 13. 
Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.   Article 14. 
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt.   Article 15. 
La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.   Article 16. 
Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution; la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.   Article 17. 
Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles ont pour chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.   Postambule Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature ; qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. Passons maintenant à l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société ; et puisqu'il est question, en ce moment, d'une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis ; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes ; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion ; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.  

> Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , 1791 > Texte intégral.

XiTi

Une dissertation rédigée sur La DDFC d'Olympe de Gouges

​Cette dissertation a quatre mains a été pensée et rédigée avec un élève de première que j'accompagne dans le cadre de mes cours particuliers.

Sujet : ​​Quel est le principal moyen employé par Olympe de Gouges dans sa lutte pour l’égalité ? 

[ Introduction ]

   ​La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne , parue le 14 septembre 1791, est une œuvre polémique visant à défendre les droits de la femme. Son auteure, Olympe de Gouges, n’a pas été reconnue par son père à sa naissance et est devenue veuve très jeune. Cela lui a donné la liberté et l’indépendance d’écrire et de publier sous son propre nom. Le lecteur de La DDFC peut considérer qu’Olympe de Gouges y lutte pour l’égalité grâce à la dénonciation des injustices. Pourtant, lire La DDFC comme une simple entreprise de dénonciation serait réducteur. En effet, Olympe de Gouges y fait valoir des arguments et emploie des stratégies littéraires qui ne relèvent pas seulement de la dénonciation. Le combat pour l’égalité passe sans doute par d’autres moyens.  Est-ce par la dénonciation des injustices causées par les hommes envers les femmes qu’Olympe de Gouges lutte pour l’égalité ?  Nous allons dans un premier temps montrer que la lutte pour l’égalité a pour moyen la dénonciation de l’oppression masculine. Cependant, nous allons observer dans un second temps qu’Olympe de Gouges invite aussi à la réflexion, aux revendications juridiques et à l’action politique.

[Première partie]

​La dénonciation de l’oppression masculine est au cœur du projet de lutte pour l’égalité mené par Olympe de Gouges. D’abord, cette lutte se fait par des accusations et des provocations. Dans “Les Droits de la femme”, elle interpelle les hommes : « Homme, es-tu capable d’être juste ? ». On observe ici une question rhétorique qui apostrophe le genre masculin. Cette question prend la forme d’un défi lancé par les femmes. Le lecteur peut y voir une provocation, car derrière cette question se cache le sous-entendu selon lequel l’homme n’est pas juste. Cette accusation est représentative du style de La DDFC qui dénonce avec vigueur les agissements des hommes.

​Olympe de Gouges dénonce également les hypocrisies et les contradictions des hommes. En particulier, elle fait observer les promesses non tenues des révolutionnaires. Ceux-ci se disent héritiers des Lumières, mais ne mettent pas en pratique les idées des penseurs des Lumières, car ils négligent les femmes. Quand Olympe de Gouges écrit : « il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l'égalité », elle pointe du doigt le fait que les hommes ne font pas profiter les femmes de la Révolution. Ils commettent un contresens sur l’égalité. Ils réclament leur propre égalité alors que l’égalité ne se conçoit que collectivement. Olympe de Gouges ajoute, en s’adressant directement aux femmes : « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? ». Ainsi, cette prise de conscience à laquelle l’auteure appelle les femmes est celle des contradictions des hommes de la Révolution.

​De plus, Olympe de Gouges signale au lecteur que les lois sont défavorables aux femmes. L’auteure montre l’infériorité juridique du sexe féminin en dressant un effet de contraste entre sa déclaration et celle des hommes. La parodie de La DDHC a pour effet de révéler, de rendre éclatant, l’infériorité des femmes devant la loi. On observe qu’à cette époque les femmes n’ont même pas le droit à la propriété. C’est ce que dénonce Olympe de Gouges dans l’article 17 : “Les propriétés sont à tous les sexes, réunis ou séparés”. On remarque ici que les hommes sont le seul sexe qui peut posséder une propriété selon la loi. “réunis ou séparés” est une façon d’affirmer l’indépendance des femmes vis-à-vis de leur père et de leur mari vis-à-vis de leurs biens. Dans cet article, Olympe de Gouges pointe du doigt une loi de La DDHC mal appliquée (car elle n’est prise en compte que pour les hommes), celle du droit à la propriété.

[Deuxième partie]

​Cependant, cette lutte ne se fait pas uniquement par la dénonciation. Ce serait réducteur de considérer qu'Olympe de Gouges ne fait que remarquer les agissements des hommes et les inégalités, parce que  La DDFC est bien plus que cela. En effet, derrière cette œuvre, le lecteur aperçoit des raisonnements et des réflexions profondes. Il est même amené à s’interroger sur cette inégalité et à remettre en question le droit révolutionnaire. On observe, dans son œuvre, de nombreux raisonnements qui font appel à la logique. Par exemple, dans l’article 10, elle proclame le droit des femmes à participer à la vie politique tout en affirmant leur liberté d’expression : “La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle a aussi le droit de monter à la tribune”. Entre ces deux propositions, un rapport de conséquence est établi. Olympe de Gouges fait comprendre au lecteur que la femme peut prendre des décisions politiques en faisant une démonstration logique. Au travers de ce genre d’arguments rationnels, Olympe de Gouges tente de convaincre son lecteur.

​On observe aussi que la démarche de l’écrivaine consiste à s’emparer des droits pour les femmes. À travers ses revendications pour les droits des femmes, elle lutte pour l’égalité. Grâce au pastiche de La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, Olympe de Gouges revendique avec conviction l’égalité juridique entre les hommes et les femmes. On remarque dès le premier article (“La femme nait et demeure libre et égale à l’homme en droit”) qu’elle place la femme sur un pied d’égalité avec l’homme. Ce présent de vérité générale donne l’impression que cette affirmation d’égalité devient vraie. Cela ressemble à discours performatif : une parole qui correspond à une action. Olympe de Gouges propose des pistes d’amélioration, notamment dans le postambule : “en attendant, on peut la préparer par l'éducation nationale, par la restauration des mœurs et par les conventions conjugales”. Elle veut ici que la femme ait accès à l’éducation et puisse mener une vie vertueuse.

À travers son discours, Olympe de Gouges appelle la femme à la révolte. Celle-ci est invitée à s’indigner et à agir. Les actions vigoureuses appelées par Olympe de Gouges sont de nature politique et juridique. Elle les interpelle en disant : “Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits”. Ces premiers mots, déterminés et pleins d'entrain, du postambule apostrophent avec force la femme sur son destin. Ici, ces impératifs portent sur "se réveiller" (métaphoriquement : prendre conscience) et reconnaître ses droits. Ils illustrent bien le passage de la dénonciation des inégalités à l’action pour lutter contre celles-ci. 

[ Conclusion ]

​Ce n'est pas seulement à travers la dénonciation des inégalités que l'auteure de La DDFC combat pour l'égalité entre les femmes. Il est vrai que la façon dont elle Olympe de Gouges signale ces injustices est déterminante : elle passe à la fois par la satire, notamment dans "Les Droits de la femme" des législateurs de la Révolution et par la parodie du texte révolutionnaire qu'elle corrige. Mais sa réécriture de La DDHC consiste à élaborer des propositions concrètes en faveur d'une meilleure législation. Ces propositions sont elles-mêmes accompagnée d'appel à l'action, d'une harangue faite aux femmes.

​Chez Olympe de Gouge, la dénonciation des injustices subies par les femmes est directement énoncée et prend la forme d'un manifeste politique et juridique. Mais la littérature romanesque et les récits autobiographiques offrent aussi de nombreux exemples d'un tel regard critique. Par exemple, le roman Fille de Camille Laurens raconte, dans sa première partie, l'enfance banale d'une femme dont le père considère qu'il n'a pas d'enfant, parce qu'il n'a "que deux filles".

Dissertation Olympe de Gouges: exemple, sujet, introduction

introduction dissertation ddfc olympe de gouges

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Sa vie a été marquée par plusieurs événements tragiques, comme la mort de son fils et son exécution sous la Révolution française. Malgré cela, elle est restée active tout au long de sa vie, militante jusqu’au bout pour les causes qu’elle défendait.

Si vous avez choisi de rédiger une dissertation sur Olympe de Gouges, vous trouverez ci-dessous un exemple de sujet ainsi que quelques conseils d’introduction.

Dans quelle mesure Olympe de Gouges a-t-elle été une femme en avance sur son temps ?

Olympe de Gouges a été une femme engagée tout au long de sa vie. Elle s’est notamment battue pour l’instauration du suffrage universel, que ce soit masculin ou féminin. Elle a également été la première à défendre les droits des femmes dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Malgré les événements tragiques qui ont jalonné sa vie, Olympe de Gouges a toujours gardé espoir en l’avenir. C’est cet optimisme qui l’a poussée à se battre pour que les femmes puissent un jour accéder aux mêmes droits que les hommes.

Pour rédiger une dissertation sur Olympe de Gouges, il est important de mettre en avant sa vision progressiste des droits des femmes. Elle a en effet été la première à défendre publiquement leur égalité avec les hommes. Il faut également souligner son engagement politique en faveur de la Révolution française. En effet, elle a participé activement à la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Enfin, il est intéressant de comparer sa vision des droits des femmes avec celle d’autres philosophes du XVIIIe siècle, comme Voltaire. Ce dernier était en effet beaucoup plus sceptique quant à la possibilité d’accorder les mêmes droits aux femmes que aux hommes. Il faut cependant souligner que, malgré ses idées progressistes, Olympe de Gouges n’a pas été suivie dans son engagement en faveur de l’égalité des sexes. Ce qui est intéressant, c’est que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’a pas été isolée dans son combat. Elle a en effet reçu le soutien de nombreuses femmes de son époque.

Pour conclure, on peut dire que la Dissertation sur les

En effet, ce n’est qu’avec l’arrivée du suffrage universel que les femmes ont pu obtenir le droit de vote et de participer à la vie politique. Il faudra attendre 1944 pour que la situation des femmes soit améliorée avec la loi sur la nationalité, qui permet aux femmes d’obtenir la nationalité française sans passer par le mariage. La loi sur l’égalité salariale entre hommes et femmes ne sera adoptée qu’en 1972. Et ce n’est qu’en 1999 que les femmes ont eu accès à la fonction présidentielle avec l’élection de la première femme à la tête de l’Etat, c’est-à-dire Simone Veil.

Aujourd’hui, les femmes françaises ont donc tous les droits que les hommes ont. Elles peuvent travailler, vote, se marier ou divorcer comme bon leur semble. La parité hommes/femmes est également de plus en plus respectée dans la vie professionnelle. Certes, il y a encore quelques inégalités, mais celles-ci tendent à diminuer avec le temps.

Il faut donc souligner que c’est grâce aux femmes comme Olympe de Gouges que les femmes d’aujourd’hui jouissent d’une parfaite égalité avec les hommes. Cette pionnière des droits des femmes a su se battre pour que les femmes soient considérées comme des êtres humains à part entière et non plus comme des objets ou des sous-êtres. Elle a également lutté pour que les femmes aient le droit de vote et d’accéder à des postes importants.

Malheureusement, cette grande femme a été exécutée en 1793, sous la Terreur, pour avoir osé défendre les principes de liberté et d’égalité. Mais son exemple et son courage ont inspire de nombreuses femmes à se battre pour les mêmes idéaux et à obtenir les mêmes droits que les hommes.

En résumé, on peut dire que Olympe de Gouges est une femme exceptionnelle qui a su se battre pour les droits des femmes et pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Sa vie et son exemple nous inspirent encore aujourd’hui et nous rappellent que rien n’est impossible à celui ou celle qui croit en ses idéaux.

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QCM: Écrivez le pluriel des mots suivants (Langue française) - 12 QUIZ - Niveau facile

Lecture linéaire - Préambule (Olympe de Gouges, DDFC)

Publié le 29/04/2024

Extrait du document

« Préambule - Olympe de Gouges a. Introduction Le texte de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s’inspire très largement du préambule de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il reprend les mêmes tournures de phrases, le même vocabulaire «ont résolu d’exposer dans une Déclaration solennelle ». Il n’y a pas beaucoup d’éléments qui changent entre les deux textes. Toutefois Olympe de Gouges remplace « homme » par « femme », elle joue ainsi sur l’ambiguïté du mot homme (être humain et être masculin). Le ton du préambule n’est pas le même que dans l’avant-propos. Ici Olympe de Gouges emploie un ton solennel. L’avant-propos était marqué par la colère et la violence. Comment la réécriture de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen permet-elle à Olympe de Gouges de souligner les incohérences de celle-ci et de revendiquer le droit des femmes jusque-là oubliées? Mouvement 1 - Entrée en matière solennelle premier paragraphe Mouvement 2 - Ton accusateur et polémiquedeuxième paragraphe Mouvement 3 - Une fin provocatrice troisième paragraphe b. Mouvement 1 Le ton solennel du préambule est obtenu par les phrases déclaratives qui jouent sur des procédés d’emphase grâce aux accumulations de noms et d’adjectifs : « les mères, les filles, les sœurs », « les droits inaliénables et sacrés de la femme. ». Olympe de Gouges se veut plus grave lorsqu’elle énonce les droits de la femme et de la citoyenne. La figure de style à repérer est l’énumération (ou accumulation) Ici les « mères, les filles et les sœurs » sont désignées comme représentantes de la Nation, les hommes sont donc dès la première phrase écartés de la revendication. En désignant les femmes par « les mères, les filles, les sœurs » elle met en valeur les liens naturels, du sang (à l’exclusion du mariage qui peut être un lien social imposé et contestable), qui les unissent aux concepteurs du texte de la Déclaration et en font leurs égales par nature. Olympe de Gouges défend le droit des femmes à une représentation politique égale à celle des hommes : « les mères, les filles, les sœurs […] demandent d’être constituées en Assemblée Nationale ».

Elle souhaite obtenir le même droit à l’égalité qui constitue le premier article de la Déclaration. Le recours au groupe ternaire (mères/filles/sœurs) permet de légitimer sa revendication en rappelant les liens qui unissent les hommes et les femmes. Ce préambule rajouté à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dessine le projet d’Olympe de Gouges. Elle met sur le devant de la scène les femmes, les représentantes du peuple. c. Mouvement 2 La figure de style est la gradation, « l’ignorance, l’oubli, le mépris » des droits de la femme. Olympe de Gouges montre ainsi aux hommes que, sous la portée apparemment universelle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, se cache un oubli total voire un mépris des femmes et souligne l’injustice de la condition féminine. La femme n’est reconnue que par rapport au statut qu’elle possède dans la sphère familiale. Elle est considérée comme une fille, une mère, une épouse mais jamais comme une femme à part entière. En effet, dans les mentalités de l’époque, les femmes ont avant tout le destin d’être mère. L’oubli et le mépris, selon elle, constituent les « seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Indirectement, Olympe de Gouges accuse les hommes d’être responsables des problèmes rencontrés par la France et son gouvernement. Pour elle, les difficultés qui ont mené à la Révolution proviennent de l’exclusion des femmes de la politique. Olympe de Gouges indique qu’elle présentera dans sa déclaration les droits inaliénables et sacrés de la femmes. L’utilisation des adjectifs « naturels » « inaliénables » et «sacrés» indique que nul ne peut contester ces droits. Dans sa déclaration, elle les détaille et les liste : droit à la liberté, droit à la propriété, droit à l’emploi, etc. « Constamment » est un adverbe de manière et « tous » est un adjectif indéfini qui désigne l’ensemble des individus dans un contexte sans aucune exception. D’abord cette déclaration, selon elle doit être constamment présente à tous les membres du corps social. L’adverbe « constamment » et l’adjectif indéfini « tous » indique qu’aucun membre.... »

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, postambule : analyse

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Voici un commentaire linéaire du postambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) d’ Olympe de Gouges .

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, postambule, introduction

Olympe de Gouges (1748-1793), pseudonyme de Marie Gouze, est une femme de lettres d’origine bourgeoise de la seconde moitié du 18e siècle .

Son combat contre les injustices et ses œuvres progressistes l’inscrivent dans le courant des Lumières .

Elle se fit d’abord connaître par ses pièces de théâtre.

Sa pièce à succès L’heureux naufrage (1784) lui valut notamment des critiques pour ses positions anti-esclavagistes . Elle accompagne la Révolution par ses brochures qui encouragent des réformes sociétales vers davantage d’égalité entre les citoyens.

Si elle plaide d’abord pour une monarchie constitutionnelle, elle finit par rejeter cette dernière pour promouvoir la république.

Mais ce qui singularise Olympe de Gouges, c’est surtout sa volonté d’obtenir l’égalité de droits entre hommes et femmes , principe qu’elle défend dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791). (Voir la fiche de lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne )

Par ses discours et ses œuvres, elle défend les réformes du mariage favorables aux femmes et aux enfants et l’abolition de l’esclavage. Olympe de Gouges est cependant guillotinée en 1793 pour avoir critiqué la Révolution. Le texte analysé ici est le postambule (=texte de conclusion) de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne .

Il a donc pour but de résumer l’œuvre et de justifier d’insuffler aux femmes la force et les arguments pour défendre leurs intérêts.

Extrait étudié

Femme, réveille-toi ! Le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l’homme. La réclamation de votre patrimoine fondée sur les sages décrets de la nature ! Qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous répètent : « Femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? » — Tout, auriez-vous à répondre. S’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l’énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l’Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. Passons maintenant à l’effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société; et puisqu’il est question, en ce moment, d’une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l’administration nocturne des femmes; le cabinet n’avait point de secret pour leur indiscrétion: ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat, enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé. Dans cette sorte d’antithèse, que de remarques n’ai-je point à offrir! Je n’ai qu’un moment pour les faire, mais ce moment fixera l’attention de la postérité la plus reculée. Sous l’ancien régime, tout était vicieux, tout était coupable; mais ne pourrait-on pas apercevoir l’amélioration des choses dans la substance même des vices? Une femme n’avait besoin que d’être belle ou aimable; quand elle possédait ces deux avantages, elle voyait cent fortunes à ses pieds. Si elle n’en profitait pas, elle avait un caractère bizarre, ou une philosophie peu commune qui la portait aux mépris des richesses; alors elle n’était plus considérée que comme une mauvaise tête. La plus indécente se faisait respecter avec de l’or, le commerce des femmes était une espèce d’industrie reçue dans la première classe, qui, désormais, n’aura plus de crédit. S’il en avait encore, la révolution serait perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus. Cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune soit fermé à la femme que l’homme achète comme l’esclave sur les côtes d’Afrique? La différence est grande, on le sait. L’esclave commande au maître; mais si le maître lui donne la liberté sans récompense, et à un âge où l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunée? Le jouet du mépris; les portes mêmes de la bienfaisance lui sont fermées; «Elle est pauvre et vieille, dit- on, pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune?» D’autres exemples encore plus touchants s’offrent à la raison. Une jeune personne sans expérience, séduite par un homme qu’elle aime, abandonnera ses parents pour le suivre; l’ingrat la laissera après quelques années, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine; si elle a des enfants, il l’abandonnera de même. S’il est riche, il se croira dispensé de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelque engagement le lie à ses devoirs, il en violera la puissance en espérant tout des lois. S’il est marié, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il donc à faire pour extirper le vice jusque dans la racine? Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de l’administration publique. On conçoit aisément que celle qui est née d’une famille riche gagne beaucoup avec l’égalité des partages. Mais celle qui est née d’une famille pauvre, avec du mérite et des vertus, quel est son lot? La pauvreté et l’opprobre. Si elle n’excelle pas précisément en musique ou en peinture, elle ne peut être admise à aucune fonction publique, quand elle en aurait toute la capacité. Je ne veux donner qu’un aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle édition de tous mes ouvrages politiques, que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. Je reprends mon texte quant aux mœurs. Le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour. La femme mariée peut impunément donner des bâtards à son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l’est pas n’a qu’un faible droit: les lois anciennes et inhumaines lui refusaient ce droit sur le nom et sur le bien de leur père pour ses enfants, et l’on n’a pas fait de nouvelles lois sur cette matière. Si tenter de donner à mon sexe une consistance honorable et juste est considéré dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter l’impossible, je laisse aux hommes à venir la gloire de traiter cette matière; mais, en attendant, on peut la préparer par l’éducation nationale, par la restauration des mœurs et par les conventions conjugales.

Problématique

Comment ce postambule promeut-il l’émancipation des femmes ?

Annonce de plan linéaire

Dans une première partie, du début à « qu’à le vouloir », Olympe de Gouges invite les femmes à se défendre contre la tyrannie des hommes .

Puis, de « Passons maintenant » à « et méprisé. », elle considère que l’oppression subie par les femmes les a condamnées au vice.

Dans une troisième partie, de « Dans cette sorte d’antithèse » à « perd ses droits. » elle fournit des exemples illustrant l’assujettissement des femmes sous l’Ancien Régime.

Dans une quatrième partie, de « Quelles lois » à « avec des notes. », Olympe de Gouges exprime son espoir en des lois qui permettront d’émanciper les femmes.

Ensuite, dans une cinquième partie, de « Je reprends mon texte » à « sur cette matière. », Olympe de Gouges condamne le mariage , source de corruption morale.

Enfin, dans une sixième et dernière partie, de « Si tenter » à la fin du postambule, l’écrivaine militante se considère comme un relais sur la voie de l’émancipation des femmes.

I – Olympe de Gouges invite les femmes à se défendre contre la tyrannie des hommes

(du début à « qu’à le vouloir. »).

Ce postambule s’ouvre sur une apostrophe autoritaire: « Femme, réveille-toi ».

L’apostrophe (=l’adresse) explicite le lectorat visé : c’est aux femmes qu’Olympe de Gouge s’adresse directement afin de les mobiliser.

L’emploi du singulier a une valeur générale : ce sont les femmes de toutes les conditions qui sont sollicitées, ce qui contredit la logique de classe à l’œuvre dans la monarchie. L’ impératif « réveille-toi », par son tutoiement, traduit une familiarité entre l’auteure et les femmes.

La métaphore du sommeil assimile la Révolution à un réveil brutal et salvateur, après le long sommeil de l’Ancien Régime.

Mais Olympe de Gouges considère que les femmes « dorment » encore . Elles ne se sont pas encore suffisamment mobilisées pour faire valoir leurs droits. Ce postambule s’ouvre donc sur le ton du pamphlet (=court texte polémique, souvent violent, voire satirique) qui fait pleinement ressentir l’ ardeur de la Révolution. La Révolution est métaphoriquement assimilée au « tocsin de la raison », le tocsin étant le tintement de cloche servant à donner l’ alarme .

Ce postambule s’ouvre donc plein de bruits, l’auteur sonnant l’alerte : les femmes courent le péril de voir la Révolution leur échapper au profit des hommes, d’où le nouvel impératif urgent : « reconnais tes droits ».

Ces droits des femmes, Olympe de Gouges les a consignés dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qui réécrit à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Les femmes n’ont donc plus qu’à faire reconnaître ces droits par les hommes et la société. Mais la parataxe (=juxtaposition de propositions sans connecteurs logiques) dans cette première phrase témoigne d’une intensité suggérant que ce combat ne sera pas facile. Pourtant, le temps de la Révolution est propice à l’ amélioration de leur condition , car « Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. »

Cette énumération de termes dépréciatifs (=sens négatif) rappelle les accusations portées par la philosophie des Lumières à l’encontre de la monarchie absolue de droit divin.

La métaphore hyperbolique du « flambeau de la vérité [qui] a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation » assimile la Révolution à une éclaircie dans la nuit de l’histoire.

Olympe de Gouges fait donc l’éloge de la Révolution . Mais elle rappelle à quel prix s’est fait cette destruction de la monarchie absolue: « L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. »

L’hyperbole « L’homme esclave » souligne l’ ancienne bassesse des sujets devenus citoyens.

Le substantif «  homme  » désigne ici le genre masculin car Olympe de Gouges rappelle que cette Révolution n’aurait pas pu se faire sans les femmes, qui ont manifesté et combattu au côté des hommes.

Les hommes se révèlent cependant d’une injuste ingratitude (=absence de reconnaissance), ce que souligne le parallélisme syntaxique avec la répétition de « devenu » : « Devenu libre , il est devenu injuste envers sa compagne! »

L’injustice est telle qu’Olympe de Gouges s’exclame dans une tonalité tragique : « Ô femmes! femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? »

La répétition de «  femmes  » suspend le rythme pour mieux le relancer. Ce postambule est doué d’une forte oralité invitant à l’action immédiate . Olympe de Gouges cherche ensuite à susciter l’ action par des questions rhétoriques : « quand cesserez-vous d’être aveugles ? »

La métaphore initiale du sommeil a été remplacée par celle de l’aveuglement à une condition injuste. La notion d’aveuglement renvoie au combat des Lumières : les femmes sont encore plongés dans l’obscurité des préjugés et Olympe de Gouges les exhorte à en sortir. Olympe de Gouges passe ensuite de la métaphore à une question très concrète qui pousse les femmes à réfléchir à leurs conditions de vie : « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution? »

Elle répond pour ses lectrices et lecteurs: « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. »

L’adverbe de comparaison « plus » met en valeur une gradation ascendante : «  plus marqué « , «  plus signalé  » .

Paradoxalement , les femmes ont gagné en mépris à la Révolution, car elles ont lutté pour que les hommes aient plus de droits sur elles. L’auteure rappelle comment les femmes, jusqu’alors, luttaient contre l’oppression masculine: « Dans les siècles de corruptions vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit; que vous reste-t-il donc?la conviction des injustices des hommes. »

La Révolution est donc dépeinte comme une défaite pour les femmes , car elle a rendu plus redoutables des hommes qui ne sont plus des sujets du roi, mais des citoyens libres.

La parataxe dans la question rhétorique souligne cette dureté : «  Votre empire est détruit; que vous reste-t-il donc ?  » Olympe de Gouges met l’accent sur la bassesse de la condition des femmes. Le passage au présent de l’indicatif souligne l’urgence de la situation présente.

Olympe de Gouges invite les femmes à réclamer leur « patrimoine » tiré des « sages décrets la nature »..

L’auteure fonde ses revendications sur l’observation de la nature . Il s’agit d’un argument d’autorité : l’égalité entre les sexes est naturelle mais a été corrompue par la société. Les lois doivent rétablir cette égalité naturelle . L’auteure va cependant rassurer les femmes quant au bien-fondé de leur démarche: « qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise?le bon mot du législateur des noces de Cana? » . La périphrase «  législateur des noces de Cana  » désigne le Christ qui, lors de cet épisode de L’Evangile répète à sa mère, la Vierge: «Que me veux-tu, femme?»

Cette question rhétorique est insolente et exprime une critique à l’égard du christianisme , considéré comme un système d’ oppression pour les femmes . Olympe de Gouges crée alors un parallèle avec le législateur français qui adopterait la même attitude que le Christ lors des noces de Cana : « Craignez-vous que nos législateurs français […] ne vous répètent: femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous? »

Le christianisme était vu comme la religion ayant permis la monarchie absolue de droit divin . En créant un parallèle entre le christianisme («  législateur des noces de Cana « ) et l’Assemblée Nationale («  nos législateurs français « ), Olympe de Gouges suggère que les nouvelles institutions reproduisent la même oppression .

Olympe de Gouges répond alors pour les femmes avec un effet de rupture particulièrement marqué, avec le pronom « tout » placé en tête de phrase: « Tout, auriez-vous à répondre. » Ce épilogue projette donc les femmes vers l’avenir en mettant en scène leur confrontation face aux hommes .

Olympe de Gouges prolonge ce dialogue fictif en anticipant l’argumentation des hommes à travers la proposition subordonnée circonstancielle de condition : « S’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse ». Par renversement, l’oppression masculine est assimilée à une faiblesse , à une crainte face au pouvoir des femmes.

Face à cette tyrannie masculine qui entre « en contradiction avec leurs principes » révolutionnaires, Olympe de Gouges guide les femmes avec vigueur, comme en témoigne l’emploi de l’impératif : « opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de la supériorité ».

L’ antithèse «  force de la raison  » / «  vaines prétentions  » assimile l’opposition entre les hommes et les femmes au conflit de la tyrannie contre la raison .

Les femmes seraient donc les véritables tenantes de l’égalitarisme révolutionnaire et de la raison.

Olympe de Gouges les exhorte à lutter à travers une suite de verbes d’action à l’impératif et au pluriel : « ; opposez […]; réunissez -vous sous les étendards de la philosophie; déployez toute l’énergie ». Ce déploiement d’énergies féminines permettra un avenir plus juste évoqué au futur de l’indicatif , qui affirme la certitude de la victoire :« vous verrez bientôt ». Cette victoire sur les hommes ouvrira justement à un temps de paix, où les hommes seront « fiers de partager avec vous les trésors de l’Être-Suprême. »

Les majuscules soulignent la sacralité de « L’Être-Suprême » , sorte de divinité guidant la Révolution et incarnant les valeurs de liberté et d’égalité . Cet avenir radieux évoqué au futur s’oppose à un passé infâme qu’Olympe de Gouges dépeint pour créer une antithèse.

II – L’oppression subie par les femmes les a condamnées au vice

(de « passons maintenant » à « et méprisé. »).

Olympe de Gouges propose de décrire la situation passée des femmes: « Passons maintenant à l’effroyable tableau de ce vous avez été dans la société. »

L’ adjectif hyperbolique « effroyable » annonce un tableau obscur . Il a pour but de «réveiller» les femmes quant à leur sort, pour qu’elles cherchent à s’en affranchir. L’auteure s’adresse aux émotions de ses lecteurs. Olympe de Gouges évoque avec ironie les « sages législateurs » pour demander que « l’éducation nationale » à venir soit également une « éducation des femmes. » Elle reproche à l’éducation des femmes d’être cantonnée, dans les couvents, au travail domestique et à la morale religieuse.

L’adverbe « sainement » souligne que l’enseignement est un remède contre la corruption de la société . Le deuxième paragraphe s’ouvre par une phrase cherchant à susciter la surprise chez les lecteurs, qui ressemble à un aphorisme : « Les femmes ont fait plus de mal que de bien. »

Cette affirmation choque car elle contredit le combat féministe promu par l’auteure. Mais Olympe de Gouges va expliquer que si les femmes ont œuvré à la corruption de la société, c’est parce qu’ elles n’avaient pas d’autre choix pour y exercer du pouvoir, tant elles étaient opprimées.

Ainsi, « Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu ». L’ antithèse «  force  » / «  ruse  » rapprochée dans un parallélisme syntaxique souligne que les vices des femmes («  la ruse « ) n’est que la conséquence des vices de la société qui les oppresse («  la force « ). D’après Olympe de Gouges, sous l’ Ancien Régime , les femmes prenaient part aux plus hautes instances du pouvoir , comme l’exprime cette gradation provocatrice s’élevant vers le sacré : « ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat ».

Olympe de Gouges moque ainsi les hommes qui se croient libres lorsqu’ils sont manipulés par celles qui méprisent. Les hommes sont dépeints de façon péjorative : «  ces orgueilleux, serviles adorateurs rampant à vos pieds « , «  la sottise des hommes  » . Mais cette période est révolue comme l’indique l’imparfait .

Le chiasme (=structure ABBA) suivant synthétise le paradoxe de la Révolution aux yeux d’Olympe de Gouges : « Ce sexe autrefois méprisable et respecté , et depuis la Révolution, respectable et méprisé . » Selon elle, les femmes sous l’Ancien Régime, bénéficiaient de la considération, certes hautaine, des hommes, mais cette considération a été perdue avec la Révolution. L’auteure illustre par la suite son propos pour mieux le faire entendre.

III – Exemples illustrant l’assujettissement des femmes sous l’Ancien Régime

(de « dans cette sorte d’antithèse » à « perd ses droits. »).

Olympe de Gouges reconnaît elle-même le paradoxe de son propos dans une exclamation: « Dans cette sorte d’antithèse, que de remarques n’ai-je point à offrir! »

De nouveau, elle parvient habilement à mettre en scène son discours afin de susciter l’attention et la curiosité de ses lecteurs. Elle considère cependant qu’elle n’a « qu’un moment » pour s’exprimer, mais que « ce moment fixera l’attention de la postérité la plus reculée. »

La négation restrictive «  je n ‘ai qu ‘un moment  » crée un sentiment d ‘urgence , de péril et de hâte.

Le futur de l’indicatif («  fixera « ) et le superlatif («  la postérité la plus reculée « ) témoignent des espoirs profonds de la militante. Le tableau explicatif s’ouvre sur une descriptions dépréciative de la monarchie : « Sous l’ancien régime, tout était vicieux, tout était coupable ». Ce blâme est servi par un rythme ternaire (=en trois parties) au service de la dénonciation exprimée.

La situation des femmes était « méprisable » sous l’Ancien régime car les femmes devaient user de leurs charmes pour obtenir du pouvoir. La beauté servait à la femme d’instrument pour se garantir une place dans la société comme en témoigne la négation restrictive : « Une femme n’ avait besoin que d’être belle ou aimable; quand elle possédait ces deux avantages, elle voyait cent fortunes à ses pieds. »

L’ antithèse «  deux avantages  » / «  cent fortunes  » met en valeur cette corruption : les femmes ne pouvaient s’élever dans la société que si elles avaient la chance de pouvoir plaire aux hommes. Elles étaient donc soumises à une sorte de prostitution . Le superlatif « la plus indécente se faisait respecter avec de l’or » dépeint l’Ancien Régime en société où l’argent a plus d’importance que la vertu. L’argent corrompait les valeurs morales. Mais cette situation est révolue comme le souligne l ‘imparfait d’habitude : « le commerce des femmes était une espèce d’industrie […] ».

Le futur de l’indicatif permet à Olympe de Gouges d’affirmer avec certitude que les femmes connaîtront l’émancipation : «  qui, désormais, n’ aura plus de crédit » . Le futur donne un tour prophétique et fascinant à son discours.

Olympe de Gouges compare l' »esclavage » des femmes à la traite des esclaves achetés en Afrique pour être vendus en Amérique : « la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique ».

L’écrivaine militait également en faveur de l’ abolition de l’esclavage . Elle met ainsi en parallèle les oppressions sexistes et racistes.

Cette comparaison est audacieuse et dévalorisante pour les femmes comme pour les hommes.

Olympe de Gouges nuance cependant sa comparaison: « La différence est grande. » Mais le parallèle avec l’esclavage lui permet de mieux faire comprendre la souffrance d’être une femme, même libérée, car « si le maître [qu’est l’homme] lui donne la liberté sans récompense, et à un âge où l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunée ? Le jouet du mépris. »

Les femmes sont réifiées (= assimilées à un objet) par le terme «  jouet  » mais aussi par leur position grammaticale dans la phrase puisqu’elles sont en position de complément d’objet : « si le maître lui donne la liberté » . La réification des femmes souligne leur impuissance lorsqu’elles ont perdu leurs charmes.

Olympe de Gouges mobilise le discours direct pour faire entendre le mépris collectif dont est victime une femme qui s’est arrachée à l’oppression masculine: « elle est pauvre et vieille, dit-on; pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune ? »

L’argumentation passe ainsi par le récit , qui donne de la vivacité au discours, et suscite l’empathie, la révolte et l’action. Après ce tableau pathétique, Olympe de Gouges continue dans un style romanesqu e: « D’autres exemples encore plus touchants s’offrent à la raison. »

Les adverbes d’intensité « encore plus » et le sujet au pluriel («  D’autres exemples « ) annoncent des exemples de plus en plus frappants de l’oppression féminine. Olympe de Gouges brosse alors le bref récit d’une « jeune femme sans expérience », allégorie de la fragilité féminine, « séduite par un homme qu’elle aime ». Le participe passé « séduite » suggère la naïveté de la jeune femme et sa position de victime .

L’homme en revanche incarne l’ ingratitude masculine : « l’ingrat », « inconstance », « inhumaine » .

L’adjectif « inhumaine » suggère que l’homme a perdu ses qualités naturelles de constance et d’empathie que la femme a préservées.

Le parallélisme «  plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine  » souligne cette ingratitude cruelle de l’homme.

La présence d’enfants, loin d’amener l’homme a assumer ses responsabilités, le rend encore plus ingrat comme le souligne les propositions subordonnées circonstancielles d’hypothèse : «  si elle a des enfants, il l’abandonnera de même. S’il est riche , il se croira dispenser de partager sa fortune avec ses nobles victimes. « 

Les «nobles victimes» désignent ironiquement les enfants non reconnus, dont les souffrances découlent de l’oppression subie par les femmes.

Ce bref récit rappelle le destin de Manon Lescaut , l’héroïne du roman de l’Abbé Prévost, ou l’histoire de Polly Baker dans Supplément au voyage de Bougainville de Diderot .

Le recours au récit donne à voir de manière concrète et cruelle les conséquences de l’inégalité de droit des femmes. C’est un moyen efficace de convaincre les lecteurs. Olympe de Gouges rappelle que les lois autorisent cette cruauté puisque l’homme viole ses devoirs« en espérant tout des lois. » C’est pourquoi Olympe de Gouges demande à ce que les lois changent pour permettre l’émancipation des femmes.

IV – Les lois permettront d’émanciper les femmes

(« quelles lois » à « avec des notes. »).

Olympe de Gouges, prenant à témoin la cruauté du mari qu’elle vient de peindre, interroge ses lectrices et ses lecteurs: « Quelles lois reste-t-il donc à faire pour extirper le vice jusque dans la racine? » La métaphore végétale assimile le vice à une racine profondément implantée dans le sol, et que des «lois» plus justes devront arracher. Il s’agit bien entendu d’une question rhétoriqu e: la nature de ces lois a déjà été énoncée dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne .

La réponse à la question découle ainsi de manière fluide et préparée dans le texte: « Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de l’administration publique. » Le caractère général et juridique de ces propositions illustre la variété des tons et des registres mobilisés par l’auteure pour servir sa démonstration.

La question du partage des fortunes est essentielle. À l’époque, les femmes étaient financièrement dépendantes des hommes qui seuls pouvaient disposer des biens. Olympe de Gouges milite donc pour l’ indépendance financière des femmes.

De plus, les femmes ne seront les égales des hommes que lorsqu’elles partageront le pouvoir avec eux en exerçant « l’administration publique ». La réforme législative voulue par Olympe de Gouges prend en compte l es femmes de toutes les conditions sociales.

L’antithèse ‘ riche » / »pauvre  » ne sert ainsi pas à opposer deux catégories sociales mais au contraire à les réunir dans le même combat , comme le montre le parallélisme qui les relie : « celle qui est née d’une famille riche » et « celle qui est née d’une famille pauvre ».

Olympe de Gouges rallie ainsi toutes les femmes à son projet, et constitue les femmes en véritable catégorie sociale devant défendre ses intérêts contre les hommes. Olympe de Gouges précise ensuite qu’elle n’établit là que les grandes lignes de son projet: « Je ne veux donner qu’un aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle édition de tous mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. » Ce postambule ne serait donc pas uniquement la conclusion d’un texte législatif: ce serait l’introduction d’un projet bien plus vaste et ambitieux .

Olympe de Gouges suscite donc habilement un effet d’attente , tout en faisant valoir sa condition d’auteure ayant composé plusieurs « ouvrages politiques ».

Le simple fait d’être une femme et d’écrire à propos de la politique était déjà significatif et émancipateur.

Et de nouveau, l’auteure fait entendre sa hâte à publier et militer à travers le complément circonstanciel à valeur temporelle « dans quelques jours ».

Publier rapidement est la condition pour que la Révolution n’échappe pas aux femmes, et que puissent se mettre en place l’égalité entre les sexes.

V – Olympe de Gouges condamne le mariage, source de corruption morale

(de « je reprends mon texte » à « sur cette matière. »).

Le dernier paragraphe réoriente le propos sur les traditions : « Je reprends mon texte quant aux mœurs. »

Le présent d’énonciation (=qui renvoie au moment où l’on parle) donne l’impression d’écouter un discours spontané , comme le laisse entendre le verbe « reprendre ». Le discours revient à un sujet antérieur comme pourrait le faire dans une conversation. De nouveau, Olympe de Gouges cherche à marquer l’esprit de son lecteur par une affirmation puissante sous forme d’ aphorisme : « Le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour. »

Cette métaphore morbide surprend car elle s’oppose à la représentation positive du mariage, associé à la fondation d’une famille. Le « tombeau » est en effet l’antithèse du berceau , normalement associé au mariage. Mais Olympe de Gouges ne cherche pas uniquement à choquer: un tel propos annonce une démonstration. Et l’auteure de s’expliquer: « La femme mariée peut impunément donner des bâtards à son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas.Celle qui ne l’est pas n’a qu’un faible droit […] »

Olympe de Gouges met en parallèle deux situations qui montrent l’inversion des valeurs dans la société. En effet, la femme mariée qui a un enfant avec un autre homme que son mari sera mieux lotie et protégée que la femme qui a des enfants en dehors du mariage.

«  Les lois sont inhumaines  » car elles refusent aux enfants nés hors mariage le «  droit sur le nom et sur le bien de leur père « .

L’émancipation des femmes apparaît donc comme la condition nécessaire pour que les enfants soient élevés dans la dignité et la vertu . Le «  faible droit  » des femmes non-mariées est une litote (= fait d’adoucir un propos pour mieux en faire comprendre l’intensité) pour désigner la misère de ces femmes.

Sans mariage, la femme était condamnée à n’hériter ni bien, ni nom, ce qui pouvait aisément la faire sombrer aux marges de la société .

Olympe de Gouges blâme l’inaction de ce «on» , qui renvoie aux révolutionnaires qui n’ont pas fait évoluer les lois : «  l’on n’a pas fait de nouvelles lois « . L’auteure leur reproche de ne pas avoir tenu leurs promesses. Elle reconnaît néanmoins la difficulté de faire changer ces lois.

VI – Olympe de Gouges se considère comme un relais sur la voie de l’émancipation des femmes

(de « si tenter » à la fin.).

Le postambule s’achève par une période oratoire (=phrase longue et ample aux rythmes et aux sonorités soignées).

Cette période oratoire permet à Olympe de Gouges de déployer ses talents rhétoriques et de démontrer ainsi que les femmes disposent de l’intelligence que les hommes tendent à leur dénier. L’auteure ironise quant à ses prétentions à changer la société: « Si tenter de donner à mon sexe une consistance honorable et juste, est considéré dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter l’impossible ». La proposition subordonnée circonstancielle de condition rappelle que les hommes de son temps ne partagent pas son projet émancipateur.

La comparaison « comme tenter l’impossible » est un constat lucide de l’auteure, consciente des difficultés de son projet.

Le complément circonstanciel « dans ce moment » fait référence à la période révolutionnaire . Olympe de Gouges reproche à la Révolution son incapacité à émanciper les femmes et promouvoir l’égalité pour tous. Ce postambule ne s’achève cependant pas sur un constat d’échec car Olympe de Gouges projette son combat vers celles et ceux qui le continueront : « je laisse aux hommes à venir la gloire de traiter cette matière ».

Olympe de Gouges se présente ainsi comme un relais , comme un maillon dans la chaîne de celles et ceux qui lutteront pour l’émancipation des femmes.

Le substantif générique «hommes» renvoie ici tant aux femmes qu’aux hommes, invités à poursuivre ce combat pour l’égalité.

Ce lutte politique est désignée méliorativement par le terme « gloire ».

La révolutionnaire écrit ainsi tant pour le présent de la Révolution en marche que pour les temps à venir . Si l’émancipation des femmes n’est pas envisageable dans l’immédiat, la Révolution peut au moins mettre en place les premières réformes qui permettront, à terme, l’égalité entre les sexes : « mais, en attendant, on peut la préparer par l’éducation nationale, par la restauration des mœurs et par les conventions conjugales. » L’importance accordée à « l’éducation nationale » montre combien l’ instruction permettra de faire apparaître la légitimité de la femme à être l’égale de l’homme. Par les termes «restauration» et «conventions», Olympe de Gouges appelle enfin à une réforme profonde du mariage .

Elle souhaite que le mariage soit remplacé par des «  conventions sociales « , sorte de contrat civil qui accorderait à la femme une place digne dans sa famille et dans la société.

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, postambule, conclusion

Nous avons vu comment ce postambule promeut l’émancipation des femmes au nom de l’ égalité. Olympe de Gouges s’adresse directement aux femmes pour qu’elles se constituent un groupe politique militant pour ses intérêts.

Loin de s’opposer à la Révolution, l’auteure se présente au contraire comme une révolutionnaire intègre , voulant mener à son terme le processus révolutionnaire en accordant aux femmes l’égalité face aux hommes. Et justement, Olympe de Gouges entend donner aux femmes les instruments pour leur émancipation.

Dans ce postambule, elle sort du langage juridique pour insuffler aux femmes la colère contre l’ingratitude des hommes.

Elle s’appuie sur le registre pathétique pour faire appel à leurs émotions .

Elle leur confère également les arguments et l’habileté rhétorique nécessaires pour faire valoir leurs droits et mener un combat politique exigeant.

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Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

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11 commentaires

Bonjour, je vous remercie pour ce travail qui m’aide beaucoup à préparer l’oral du bac de français. Cependant, je ne trouve pas d’ouverture en lien avec ce postambule. Auriez-vous des idées ? Merci d’avance pour votre réponse et bonne journée

Une ouverture sur Simone Veille ou même encore Simone De Beauvoir

bonjour, merci beaucoup pour ce site merveilleux !! Quelle pourrait être l’ouverture du postambule d’O de G ?

Je viens de tomber sur votre site internet sachez que vous aider de nombreux personne qui sont en difficulté en français je tiens à vous remercier venant tout droit du Sénégal ❤️

Encore merci pour tout Amélie !! Par contre pauvre est l’élève qui passe sur tout le postambule, ça va être dur de faire rentrer ça en 8 mins, il y en a plutôt pour 1h30 TTC.

Normalement, l’enseignant n’aura sélectionné qu’un extrait du Postambule, l’intégralité du Postambule étant en effet trop long pour une lecture linéaire de 8 minutes.

Bonjour Amélie, En premier lieu je tenais a vous remercier pour tout le travail que vous faites en ligne, il m’a été d’une grande aide et c’est toujours le cas. Merci beaucoup. Ensuite, j’ai un extrait du Postambule à analyser pour l’oral du Bac cette semaine, il ne me manque plus qu’une ouverture… Je me demandais si vous auriez une idée d’ouverture pertinente à me partager. Je me disais qu’ouvrir en disant que le postambule est une innovation d’ODG qui n’est initialement pas présent dans l’hypotexte aurait été une bonne idée, mais je ne suis pas sûre… (Il faudrait surement ajouter quelque chose sur la portée de cette partie pour que ce soit réellement pertinent)

Merci pour votre Aide

Bonjour, j’ai une contraction de texte sur Olympe de Gouges de « Femme,réveille-toi » a « vous n’avez qu’à le vouloir »mon professeur ma donner comme consigne des consignes très dure à rendre pour demain et je voudrais avoir une bonne note. Si vous me répondez je pourrais vous répondre en vous donnant les consignes si possible pour m’aider au plus vite ?

Bonjour je besoin de vos aides ,mon professeur ma donner un exercice sur le texte de olympe de gouges le début a «qu’à le vouloir ,mais c’est très dure et c’est à rendre pour demain et je voudrais avoir une bonne note.si vous me répondez je vous répondre en vous donnant les consignes si possible pour m’aider aux plus vite possible ?

bonjour Madame, mon fils et moi tenons à vous remercier pour la qualité des analyses que vous avez mises à notre disposition en ligne et qui nous ont permis de compenser le travail insuffisamment approfondi fourni par le professeur de Français de 1ère. Est-il possible de vous remercier par une aide financière ?

Ça c’est vraiment la classe, bravo !!

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COMMENTS

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  3. Dissertation Olympe De Gouges Exemple

    détaillé sur la Déclaration de la femme et de la citoyenne. En premier lieu, il est nécessaire que tu aies lu l'oeuvre (pour télécharger en PDF, clique ICI) et, en second lieu, que tu connaisses la méthode de la dissertation. Nous te rappelons également, et c'est important à prendre en considération, que la réflexion sur Olympe de Gouges s'inscrit dans un parcours associé intitulé ...

  4. Exemple d'introduction dissertation Déclaration des droits de la femme

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  6. Disserter sur une oeuvre intégrale Olympe de Gouges, la Déclaration des

    Oeuvre : Olympe de Gouges Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Parcours bac : "Écrire et combattre pour l'égalité" Sujet 1 : « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l'émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? » Vous répondrez à cette question dans un développement ...

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  8. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges

    La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne paraît en 1791 pendant la Révolution française. Au moment de la publication de cette œuvre, Olympe de Gouges est connue des milieux politiques et révolutionnaires. Avec la Révolution, les citoyens (c'est-à-dire les hommes) ont acquis de nouveaux droits, mais pas les femmes.

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  17. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

    Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considérée comme une pionnière du féminisme. Très investie dans la révolution française, elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu'elle adresse à la reine Marie-Antoinette, en écho à celle de 1789.Elle lutte pour l'émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale ...

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  19. Analyse "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", Olympe

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  20. Une dissertation rédigée sur La DDFC d'Olympe de Gouges

    Bac de français. Une dissertation rédigée sur La DDFC d'Olympe de Gouges. Cette dissertation a quatre mains a été pensée et rédigée avec un élève de première que j'accompagne dans le cadre de mes cours particuliers. Sujet : Quel est le principal moyen employé par Olympe de Gouges dans sa lutte pour l'égalité ?

  21. Dissertation Olympe de Gouge sujet + corrigé

    Auparavant, Olympe de Gouges avait déjà dénoncé l'esclavage dans sa pièce Zamore et Mirza (1784). Olympe de Gouges mène donc un combat politique, social et sociétal bien plus large. Argument 2 : Dans sa Déclaration, Olympe de Gouges ne fait pas seulement preuve d'un engagement politique, mais aussi d'un engagement littéraire.

  22. Dissertation Olympe de Gouges: exemple, sujet, introduction

    Olympe de Gouges a été une femme engagée tout au long de sa vie. Elle s'est notamment battue pour l'instauration du suffrage universel, que ce soit masculin ou féminin. Elle a également été la première à défendre les droits des femmes dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Malgré les événements ...

  23. Lecture linéaire

    « Préambule - Olympe de Gouges a. Introduction Le texte de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s'inspire très largement du préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Il reprend les mêmes tournures de phrases, le même vocabulaire «ont résolu d'exposer dans une Déclaration solennelle ».

  24. Postambule de la Déclaration des droits de la femme : analyse

    Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, postambule, introduction. Olympe de Gouges (1748-1793), pseudonyme de Marie Gouze, est une femme de lettres d'origine bourgeoise de la seconde moitié du 18e siècle. Son combat contre les injustices et ses œuvres progressistes l'inscrivent dans le courant des Lumières.