• Philosophie niveau bac 2024
  • L'existence humaine et la culture. Bac de philosophie 2024

L'art,le beau, la création,la technique. A t'il pour fonction d'être beau?Peut-il se passer de maîtrise technique?Choisit-on d'être artiste?

- lexiques citations, définitions. qu’est-ce que l’art imitation, dévoilement-l'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique - désacralisation-.

Premier lieu commun : L'artiste doit imiter la nature.

Deuxième lieu commun : Une œuvre d'art doit représenter quelque chose, être figurative !

Troisième lieu commun : Produire une œuvre d'art réclame un savoir-faire technique.

Quatrième lieu commun : L'art c'est forcément beau Cette idée rejoint une définition classique de l'art.

Cinquième lieu commun : L’art, "Ça ne sert à rien !"

Le goût peut-il être instrument de discernement esthétique?

Questionnaire bac sur l'art pour réviser 

Faut-il être cultivé pour apprécier l'art?

Une oeuvre d'art a t'-elle toujours un sens?

Peut-on être insensible à l’art ?

Peut on reprocher à une œuvre d’art de ne rien vouloir dire?

Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception?

Pouvons-nous parler objectivement lorsqu'il s'agit d'une oeuvre d'art ?

L'art peut-il se passer de règles? Corrigé 1  -  Corrigé 2  

Hume, extrait De la norme du goût. pourquoi l’expérience esthétique faite d’un point de vue singulier fausse-t-elle le goût ?

Manuel de philosophie : les textes de référence sur le thème de l'art au bac de philosophie, toutes séries, l’art : lexique de définitions pour bien comprendre les concepts.

ART, ARTISTE 

  En latin «  ars  », désignait «  l‘habileté acquise par l’étude ou la pratique  ». Le mot peut donc s’appliquer à  toutes les activités humaines qui impliquent la maitrise d’un savoir faire codé  : art de la guerre, art oratoire, art d’être ceci ou cela…

  Au XVIème et  au  XVIl ème  siècle, le nom de celui qui pratique les arts est  artisan . (de l’italien  artigiano .)

  Ce n’est que depuis le  XVIIIème   siècle et parallèlement à l’apparition du mot « technique » que l’art est qualifié par le terme   « beaux-arts .  C’est donc au XVIIIème siècle que la  distinction entre artiste et artisan  commence à se faire.  

Beau :  valeur à laquelle renvoie le jugement esthétique

Esthétique :  étymologiquement, esthétique vient du grec « aisthétiko » qui signifie ce que les sens peuvent percevoir. Le mot esthétique s’emploie couramment comme synonyme de beau. Art : le terme art (ars en latin traduit le mot grec technè) désigne aussi bien la technique, le savoir faire que la création artistique, la recherche du beau. L’art vise la création du beau. Il s’affranchit de l’utile et d’une fin déterminée à l’avance. 

Laid : désagréable à la vue, à l’esprit. Qui inspire le dégoût, qui est méprisable

TECHNIQUE :

Du grec  “ tecknè “ ,  “art, habileté” . 

    D’abord synonyme  d’art  au sens de  savoir faire  dont la mise en œuvre permet  d’obtenir volontairement un résultat déterminé .

    La technique :vise  l’utilité et l’efficacité .

    La technique permet la maitrise de la nature par l’homme posant du même coup    l’irréversibilité de ses progrès.

     L’outil  est devenu le  médiateur entre l’homme et la nature . Les outils sont les prolongements du corps de l’homme. Ce qui lui permet de survivre (cf. Mythe de Prométhée ). Ces outils sont aussi un moyen de se rendre «  comme maitre et possesseurs de la nature  »( Descartes ).

Dans le champ de l’art, le terme de  technique  recoupe au moins quatre définitions distinctes,   il désigne :

les matériaux employés dans la réalisation de l’objet exposé 

le savoir faire artisanal de l’artiste

une simple manière de procéder,   qui ne suppose pas nécessairement l’acquisition d’un savoir-faire particulier.   (certaines techniques    compromettent la spontanéité d’un geste ou entravent les possibilités de découvertes accidentelles).

Enfin, renvoyant aux productions industrielles, la technique désigne l’ensemble des machines

Exercices, questionnaires, quiz de philosophie pour réviser "l'art". Progressez avec les quiz

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Qu’est-ce que l’art ?

Emmanuel Kant (1724-1804) Philosophe allemand.  La Critique de la faculté de juger  s’intéresse, en particulier, au jugement de goût, dont l’objet est l’œuvre d’art. 

 En droit on ne devrait appeler art que la production par liberté, c’est-à-dire par un libre arbitre qui met la raison au fondement de ses actions. On se plaît à nommer une œuvre d’art le produit des abeilles (les gâteaux de cire régulièrement construits), mais ce n’est qu’en raison d’une analogie avec l’art ; en effet, dès que l’on songe que les abeilles ne fondent leur travail sur aucune réflexion proprement rationnelle , on déclare aussitôt qu’il s’agit d’un produit de leur nature (de l’instinct), et c’est seulement à leur créateur qu’on l’attribue en tant qu’art.

 Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger (1750)

Pour qu’il y ait « art », il faut qu’il y ait intention. Les abeilles n’ont pas une intention. Elles fabriquent ce que pour quoi elles sont programmées. Elles ne savent rien faire d’autre. .  C’est une activité innée et non une manifestation de l’esprit. Pour Kant, on ne peut donc « appeler art » que la production par liberté ».

 « Parmi les choses qu’on ne rencontre pas dans la nature, mais seulement dans le monde fabriqué par l’homme, on distingue entre objets d’usage et œuvres d’art ; tous deux possèdent une certaine permanence qui va de la durée ordinaire à une immortalité potentielle dans le cas de l’œuvre d’art. En tant que tels, ils se distinguent d’une part des produits de consommation, dont la durée au monde excède à peine le temps nécessaire à les préparer, et d’autre part, des produits de l’action, comme les événements, les actes et les mots, tous en eux-mêmes si transitoires qu’ils survivraient à peine à l’heure ou au jour où ils apparaissent au monde, s’ils n’étaient conservés d’abord par la mémoire de l’homme, qui les tisse en récits, et puis par ses facultés de fabrication. Du point de vue de la durée pure, les œuvres d’art sont clairement supérieures à toutes les autres choses; comme elles durent plus longtemps au monde que n’importe quoi d’autre, elles sont les plus mondaines des choses. Davantage, elles sont les seules choses à n’avoir aucune fonction dans le processus vital de la société; à proprement parler, elles ne sont pas fabriquées pour les hommes, mais pour le monde, qui est destiné à survivre à la vie limitée des mortels, au va-et-vient des générations. Non seulement elles ne sont pas consommées comme des biens de consommation, ni usées comme des objets d’usage: mais elles sont délibérément écartées des procès de consommation et d’utilisation, et isolées loin de la sphère des nécessités de la vie humaine. »           

Hannah Arendt , La Crise de la culture

Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale. L'art et la technique

Quiz bac philosophie, l'art, la technique. existence humaine/culture.

Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale Support cours : l'art, la technique. Existence humaine/Culture

Questionnaire sur l'art

Les réponses aux questions sont données  - Le document comprend 44 questions réponses

Quiz bac dissertation de philo sur le thème de l'art, l'idée de beau

  • Quiz ton bac philo Exercices pour la classe de terminale -  l'art, la technique. Existence humaine/Culture
  • Support cours et dissertation :
  • L'art a t'-il pour fonction d'être beau? Avons-nous besoin de l'art pour nous faire une idée du beau?  

Kant nous disait que l'art n'est pas «la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose».

La beauté naturelle et la beauté artistique Emmanuel Kant (1724-1804) Philosophe allemand.  La Critique de la faculté de juger  s’intéresse, en particulier, au jugement de goût, dont l’objet est l’œuvre d’art. 

Il existe deux espèces de beauté la beauté libre ou la beauté simplement adhérente. La première ne présuppose aucun concept de ce que l’objet doit être ; la seconde suppose un tel concept et la perfection de l’objet d’après lui. Les beautés de la première espèce s’appellent les beautés (existant par elles-mêmes) de telle ou telle chose ; l’autre beauté, en tant que dépendant d’un concept (beauté conditionnée), est attribuée à des objets compris sous le concept d’une fin particulière.

Des fleurs sont de libres beautés naturelles. Ce que doit être une fleur, peu le savent hormis le bota­niste et même celui-ci, qui reconnaît dans la fleur l’organe de la fécondation de la plante, ne prend pas garde à cette fin naturelle quand il en juge suivant le goût. [..,]

Dans l’appréciation d’une libre beauté (simple­ment suivant la forme) le jugement de goût est pur, On ne suppose pas le concept de quelque fin pour laquelle serviraient les divers éléments de l’objet donné et que celui-ci devrait ainsi représenter, de telle sorte que [par cette fin] la liberté de l’imagina­tion, qui joue en quelque sorte dans la contempla­tion de la figure, ne saurait qu’être limitée.

Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger, Éd. Vrin, 1974

Kant distingue deux types de beauté :

  • L’une,  la beauté libre , ne dépend d’aucun but.  Sa beauté n’est pas liée à sa fonction . C’est une beauté purement esthétique. (La beauté naturelle sera donc plus souvent une beauté libre .(Oiseaux, crustacés..)  Mais même dans ce cas, si on s’intéresse à la fonction, il ne s’agit plus alors de beauté libre 
  • L’autre,  la beauté adhérente , ne peut pas être pensée indépendamment de sa fin ou de sa fonction. Plus loin dans le texte, Kant donne l’exemple d’une église. Pour lui, la beauté du lieu ne peut pas être détachée de sa fonction (la prière) et de son but.

Donc pour lui,  la beauté naturelle est supérieure à la beauté artistique  car elle est purement esthétique tandis qu’il y a une part de plaisir lié à la connaissance dans l’œuvre artistique

L'art et le goût :  notions essentielles à maîtriser

Le goût comme instrument de discernement esthétique

Si la production artistique a pour fonction d'être belle alors l'art serait affaire de goût, le beau serait la finalité

. Pour reprendre les mots de Kant, nous dirons que l'art n'est pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose.

Si le beau comme finalité esthétique suppose l'authenticité et la liberté de l'artiste alors l'art est plus qu'une affaire de goût.

Marcel Duchamp affirme que, «le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût . L'artiste n'a pas à se préoccuper des modes des goûts et des notions du beau qui prédominent dans une société»

Quête non pas du beau mais de liberté et d'authenticité.

D'un point de vue synthétique, on peut supposer que l'art est

une affaire de goût

cependant l'artiste doit être libre de créer, donc non contraint de suivre les règles fixes des canons esthétiques.

Le goût selon Kant

Le goût est l'instrument de discernement esthétique

. Dans sa Critique de la faculté de juger, Kant étudie le goût selon quatre points

1 – Le goût du point de vue de la qualité

Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée. Il se rapporte aux sentiments de plaisir et de peine.

2 – Le goût du point de vue de la quantité

Est beau ce qui plaît universellement sans concept.

3 – Le goût du point de vue de la relation à une fin

La beauté est définie comme la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en celui-ci sans représentation d'une fin. C'est la définition de la beauté comme finalité sans fin, formelle.

4 – Le goût du point de vue de la modalité du jugement de goût

«Est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire».

En rapport avec la question de savoir si le goût peut ou non être un instrument de discernement esthétique, nous vous proposons d'étudier la question kantienne du jugement de goût : Allons plus loin  Le goût est l'instrument de discernement esthétique, la capacité de reconnaître le beau, de porter un jugement. Dans sa Critique de la faculté de juger, Kant étudie le goût comme une exposition et une déduction transcendantale du jugement qui pose qu'une chose est belle. Il en pose quatre aspects : 1 – Le goût du point de vue de la qualité La première définition est déduite de la qualité du jugement de goût. Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée. Il se rapporte aux sentiments de plaisir et de peine. Dans le goût, le sujet ne porte pas de jugement sur l'objet. Il est juste affecté par une représentation. Il y a un plaisir pur qui n'est pas lié à l'existence de l'objet par opposition à la notion d'agréable relativement à la consommation d'un objet. 2 – Le goût du point de vue de la quantité

Est beau ce qui plait universellement sans concept. C'est la conséquence de notre point précédent., puisque la satisfaction donnée par la représentation de l'objet est libre de tout intérêt, celui qui juge est amené à attribuer à chacun une semblable satisfaction qui ne constitue pas une connaissance objective mais elle est valable pour tous. L'art est affaire de goût qui relève d'un jugement esthétique du point de vue de la quantité qui nous révèle une universalité subjective et qui nous sépare de l'agréable. Lorsque dans un jugement réfléchi on dit qu'un chose est belle, on juge aussi pour autrui, nous avons donc une universalité subjective et cela nous permet d'échapper à l'empirisme, car cette universalité est une idée. 3 – Le goût du point de vue de la relation à une fin

La beauté est définie comme la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle est perçue en celui-ci sans représentation d'une fin. C'est la définition de la beauté comme finalité sans fin, formelle. Cela nous informe sur le principe transcendantal du goût . La finalité qui sert de principe au goût est une finalité subjective, formelle. Si la finalité admettait une fin elle ferait dépendre la beauté de l'agréable. Il n'y a pas de finalité objective. 4 – Le goût du point de vue de la modalité du jugement de goût «Est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire». La nécessité du jugement esthétique est une nécessité exemplaire, tous doivent adhérer à un jugement qui apparaît comme un exemple d'un règle que l'on ne peut énoncer. Le quatrième moment de l'analytique du jugement de goût permet de définir l'art comme une affaire de goût au sens où le goût est vu comme la faculté de juger d'un objet en rapport avec la libre légalité de l'imagination.

A consulter 

Dans ce cours = Repérage et analyse des distinctions conceptuelles autour des corrigés des sujets suivants :

Commentaire philosophique  : De la norme du goût, Hume 

L'art est-il une imitation? Aristote, Platon et Hegel

L'art n'est pas une imitation. Il n'est pas fidèle à la nature comme l'art de la photographie par exemple.

Malraux, «de même qu'un musicien aime la musique et non les rossignols, un poète des vers et non les couchers de soleil, un peintre n'est pas d'abord un homme qui aime les figures et les paysages. C'est un homme qui aime les tableaux. Malraux nous montre qu'un jeune peintre commence par imiter, mais par imiter les toiles de ses maîtres, et non pas la nature, avant de trouver sa manière propre de peindre;

Donc l'art serait une transposition et non pas un reflet du réel. Cela fait de la création, une recréation.

La poésie* semble bien devoir en général son origine à deux causes, et deux causes naturelles. Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au  moyen de celle-ci qu’il acquiert ses premières connaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations.

Un indice est ce qui se passe dans la réalité : des êtres dont l’original fait peine à la vue, nous aimons à en contempler l’image exécutée avec la plus grande exactitude ; par exemple les formes des  animaux les plus vils et des cadavres.

Une raison en est encore[1] qu’apprendre est très agréable non seulement aux philosophes mais pareillement aussi aux autres hom­mes ; seulement ceux-ci n’y ont qu’une faible part. On se plaît à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple que cette figure c’est un tel[2]. Si on n’a pas vu auparavant l’objet représenté, ce n’est plus comme imitation que l’oeuvre pourra plaire, mais à raison de l’exé­cution, de la couleur ou d’une autre cause de ce genre.

Aristote , Poétique , 4, 1448 b, Éd. Les Belles Lettres,

[1] Une raison en est encore : l’exemple qui précède constitue une première explication du plaisir lié à l’imitation.

[2] Cette figure c’est un tel : le même thème est repris dans Rhétorique, livre I, ch. 11, § XXIII (LGF, 1991). » Comme il est agréable d’apprendre et de s’étonner […] il en résulte nécessairement que ce qui est imitation l’est aussi […] ce n’est pas le sujet qui plaît mais plutôt le raisonnement qui fait dire :” c’est bien cela “, et par suite duquel il arrive qu’on apprend quelque chose. »

l’esthétique de la   mimesis   n’a jamais été une invitation à reproduire le réel

  propos aristotélicien = « l’art imite la nature ou l’achève» signifie que l’artiste doit être un aussi bon artiste que la nature pour porter à l’expression ce qu’il cherche à en montrer. Or pour rivaliser avec la nature, il faut savoir lui être infidèle. Le corps humain n’a jamais eu les proportions de la statuaire grecque mais ce sont ces proportions qui en montrent la force et l’harmonie.

L’art est un mensonge qui dit la vérité (il ne s'agit pas d'une fidèle reproduction, elle suppose transposition, idéalisation)= l'imitation est naturelle aux hommes, elle apporte selon Aristote plaisir et connaissance par opposition à Platon.  

la mimèsis est condamnée par Platon dans La République, livre III, 393-398, et livre X, 595-608

Pour Platon ,  l’art reste l’illusion d’une  illusion. Platon critique l’art en tant que copie – il vaut moins que son original – et en tant que discours enchanteur – il nous ment. L’art nous éloigne donc du Vrai et du Bien. Dans Les Lois, il recommande même de « chasser les poètes de la cité ». Mais s’il approuve la censure, il ne rejette pas tous les arts : formé à l’école de Pythagore qui trouva les lois de l’harmonie, il estime que la musique a une grande valeur pédagogique et qu’elle élève l’âme.  

 Socrate – Il y a donc trois espèces de lit ; l’une qui est dans la nature, et dont nous pouvons dire, ce me semble, que Dieu est l’auteur ; à quel autre, en effet, pourrait-on l’attribuer ?

Glaucon – A nul autre Socrate – Le lit du menuisier en est une aussi Glaucon – Oui Socrate – Et celui du peintre en est encore une autre, n’est-ce pas ? Glaucon – Oui Socrate – Ainsi le peintre, le menuisier, Dieu, sont les trois ouvriers qui président à la façon de ces trois espèces de lit. […] Donnerons-nous à Dieu le titre de producteur de lit, ou quelqu’autre  semblable ? Qu’en penses-tu ? Glaucon – Le titre lui appartient, d’autant plus qu’il a fait de lui-même et l’essence du lit, et celle de toutes les autres choses. Socrate – Et le menuisier, comment l’appellerons-nous ? L’ouvrier du lit, sans doute ? Glaucon – Oui Socrate – A l’égard du peintre, dirons-nous aussi qu’il en est l’ouvrier ou le producteur ?  Glaucon – Nullement Socrate – Qu’est-il donc par rapport au lit ? Glaucon – Le seul nom qu’on puisse lui donner avec le plus de raison, est celui d’imitateur de la chose dont ceux-là sont ouvriers.  […] Socrate – Le peintre se propose-t-il pour objet de son imitation ce qui, dans la nature, est en chaque espèce, ou plutôt ne travaille-t-il pas d’après les œuvres de l’art ?  Glaucon – Il imite les œuvres de l’art.(…)

Socrate – Pense maintenant à ce que je vais dire ; quel est l’objet de la peinture ? Est-ce de représenter ce qui est tel, ou ce qui paraît, tel qu’il paraît ? Est-elle l’imitation de l’apparence, ou de la réalité ? Glaucon – De l’apparence. Socrate – L’art d’imiter est donc bien éloigné du vrai ; et la raison pour laquelle il fait tant de choses, c’est qu’il ne prend qu’une petite partie de chacune ; encore ce qu’il en prend n’est-il qu’un fantôme. Le peintre, par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier, ou tout autre artisan, sans avoir aucune connaissance de leur métier ; mais cela ne l’empêchera pas, s’il est bon peintre, de faire illusion aux enfants et aux ignorants, en leur montrant du doigt un charpentier qu’il aura peint, de sorte qu’ils prendront l’imitation pour la vérité.  Glaucon – Assurément.

 Platon, La République

Dans ce texte extrait de La République, Platon inventorie 3 formes de lits :

a)L’Idée du lit, dans le monde Intelligible (dimension divine)C’est le lit absolu. Le « vrai » lit. (Il n’en existe qu’une seule forme)

b) Le lit de l’artisan, le lit de l’artisan traduit dans la matière le lit idéal. Il imite la forme Il n’est lit que par ressemblance avec l’Idée du lit . (Il  en existe plusieurs formes).Mais il garde unlien avec « l’essence » du lit idéal

c)Le lit de l’artiste n’est plus un lit puisqu’il ne représente qu’ « une petite partie du lit ». C’est une imitation de l’apparence du lit de l’artisan qui est déjà lui-même une apparence. Le lit de l’artiste n’a donc plus rien à voir avec l’essence du lit. Le lit de l’artiste imite l’apparence sensible. Aussi on ne pourra atteindre l’idée du lit grâce au lit de l’artiste

 En fait, la représentation du lit par l’artiste nous égare, nous trompe, nous éloigne de la vérité du lit. C’est pourquoi l’artiste représente un danger. 

Hegel souligne l’insuffisance du concept d’imitation pour penser l’essence de l’art.

•     idée inutile car il n’y a aucune raison à vouloir représenter ce qui existe déjà et parce que le résultat ne peut être qu’inférieur à l’original   (Hegel reprend en un sens la critique de Platon) ; •    l’invention y est absente  

  L’art comme « caricature de la vie ».

En indiquant qu’un art qui vise l’imitation n’est qu’une caricature de la vie, Hegel souligne l’imperfection de toute imitation par rapport à la réalité. L’artiste ne peut pas, par ses propres moyens techniques, parvenir à reproduire ce que fait la nature, la vie, et qui est perceptible par tous les sens

C’est un vieux précepte que l’art doit imiter la nature ; on le trouve déjà chez Aristote. Quand la réflexion n’en était encore qu’à ses débuts, on pouvait bien se contenter d’une idée pareille ; elle contient toujours quelque chose qui se justifie par de bonnes raisons et qui se révélera à nous comme un des moments de l’idée ayant, dans son développement, sa place comme tant d’autres moments.

      D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisirs. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène, des animaux, des paysages ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de nos connaissances ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un seul de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.

Hegel,Esthétique, Introduction : Chap. I, Section II, §. 1,tr. fr. S. Jankélévitch, éd. Champs Flammarion, pp. 34-35

HLP -La mimèsis comme pouvoir de la parole-Aristote, Platon-De l'agréable à l 'horreur.Une ekphrasis : le bouclier d’Achille

La mimèsis, pouvoir de la parole-Aristote, Platon-De l'agréable à l 'horreur.Une ekphrasis : le bouclier d’Achille- Le Vase, Hérédia. PHILOSOPHIE La finalité visée par la tragédie- relation divine menacée par l’hybris du héros-Humanités, littérature, philosophie bac 2021 Semestre 1 1ère : Les pouvoirs de la parole

Les fonctions de l'art - L'art comme dévoilement- L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique - Désacralisation de l'art

Pour Bergson , comme pour Proust, l'art est un dévoilement, l'artiste est un révélateur, il révèle, il donne à voir.  Mais s’il révèle ce qui est, c’est que ce que l’artiste donne à voir ce n’est donc pas une invention, ce n’est pas une réalité qu’il réinvente : L’art renvoie à l’expérience humaine universelle.

« A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d’âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas en nous, jusqu’à un certain point, ce qu’ils nous disent d’autrui. Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l’image photographique qui n’a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur. […]

Remarquons que l’artiste a toujours passé pour un «idéaliste ». On entend par là qu’il est moins préoccupé que nous du côté positif et matériel de la vie. C’est, au sens propre du mot, un «distrait ». Pourquoi, étant plus détaché de la réalité, arrive-t-il à y voir plus de choses? On ne le comprendrait pas, si la vision que nous avons ordinairement des objets extérieurs et de nous-mêmes n’était une vision que notre attachement à la réalité, notre besoin de vivre et d’agir, nous a amenés à rétrécir et à vider. De fait, il serait aisé de montrer que, plus nous sommes préoccupés de vivre, moins nous sommes enclins à contempler, et que les nécessités de l’action tendent à limiter le champ de la vision.

Henri Bergson . La pensée et le mouvant, 1938. PUF, Quadrige1990. p.149 à 151.

« Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous voyons le monde se démultiplier, et, autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent à l’infini, et, bien des siècles après que s’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial ».   Marcel Proust, (1871-1922), in Recherche du temps perdu (1927)

En s’appuyant sur l’étude du pop art, et singulièrement des travaux d’Andy Warhol, Arthur Danto, philosophe américain, a questionné la création artistique

Quelle est la différence entre les œuvres d’art et les objets qui nous entourent ? Comment comprendre la différence entre l'art et les produits fonctionnels ?

«?Les œuvres d’art sont des significations incarnées?», conclut-il, toute œuvre est une matière à interpréter.

Pour Danto, l’art est une «?pensée visuelle?». L'objet est une œuvre après l'acte d'interprétation. C'est par l'interprétation que l'on donne une identité à l'objet. L'interprétation est un processus de transformation, d'un statut = une certaine théorie de l'art. C'est cette théorie qui fait entrer l'objet dans le monde de l'art.

Andy Warhol

Campbell's Soup Cans 1962

Objet emblématique d'une société de consommation qui érige en icône n'importe quel objet, même le plus banal comme c'est le cas ici, la boîte de conserve pour soupe. Elle est consacrée comme une œuvre d'art, elle est admirée indépendamment de son usage pratique, elle est consommée en série. On a l'idée de fétichisme car la collection des boîtes de conserve y ressemble. Il s'agit de posséder des objets, cela répond à un désir de maîtrise totale. Donc, la Campbell's Soup Can devient un objet mythique. L'objet fétiche participe à l'élaboration d'un mythe dans l'inconscient. L'objet ordinaire devient une icône parfaite, reproductible à son tour indéfiniment. L'objet devient esthétique. Il devient un système complexe de signes. On aime l'objet non pour ce qu'il est mais pour ce qu'il signifie, ce qu'il représente, symbolise, d'où sa puissante attraction. La Campbell 's Soup Can esst consacrée en tant qu'objet d'art. La boîte de conserve est sublimée, elle devient une icône moderne. L'objet courant et banal devient un objet culte, un signe, un objet d'art.

L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique

Walter benjamin, essai rédigé en 1935 et publié à titre posthume en 1955.

Le philosophe  Walter Benjamin  s’est intéressé à cette question de la reproduction des œuvres d’art dans son texte L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1936). Il y montre en effet comment la reproduction technique ruine l’idée même d’authenticité de l’œuvre d’art, c’est-à-dire son caractère unique.

Il évoque la déperdition de l'aura. Les œuvres issues de techniques de reproduction de masse comme la photographie ont participé de la déperdition de l'aura propre de l'oeuvre unique à cause de la reproductibilité et des sous-modèles. Cela annonce un changement de statut de l'oeuvre d'art. Elle est privée de ses ornements classiques, elles perdent leur caractère sacré = ex, le Pop Art = fabrication industrielle d'artefacts. On peut parler de désincarnation de l'oeuvre d'art

Walter Benjamin fait sa réflexion autour de trois axes, la reproduction technique et ses conséquences sur l'art, l'image cinématographique et enfin le cinéma, art de masse. Les techniques de reproduction sont des nouvelles techniques qui s'affirment comme de nouvelles formes d'art. Mais ce qui se perd dans l'oeuvre d'art c'est l'aura de l'oeuvre, c'est-à-dire, «son unique apparition d'un lointain si proche ». Ainsi la technique de reproduction a changé la perception du spectateur lui donnant l'impression que l'art est enfin devenu plus accessible. Ainsi l'acteur de cinéma n'est plus qu'une image au regard du public. Son corps est subtilisé par l'appareil cinématographique. C'est cette image qui offre au spectateur une représentation du réel. Si l'aura disparaît avec la reproduction technique, elle en révèle aussi l'absence.

Hergé, L'Oreille cassée

Texte l oreille cassee  (346.95 Ko)

Désacralisation : reproduction de masse

les copies du fétiche se multiplient dans ce passage, on peut dire qu’il perd de sa valeur il est désacralisé.

Désacralisation

La désacralisation consiste à retirer le caractère sacré à un objet.

La sacralisation au contraire est le fait de donner un caractère sacré

- avec le rassemblement de tous ces différents objets le vrai fétiche disparaît ; surtout dans la multitude de fétiches de la dernière vignette et aussi chez le vendeur d’apothicaire.

- la vitrine dans la 4ème vignette représente bien la situation chaotique dans laquelle tintin se trouve puisqu’elle est pleine d’objets provenant de différents endroits du monde et époques.

- Le nombre de fétiches double triple se multiplie pour atteindre les 40 fétiches dans la dernière vignette

- avec la présence de tous ces fétiches on ne sait plus comment faire la différence entre le vrai et le faux, ainsi le fétiche perd de son unicité, soit son aura ce qui signifie son authenticité et valeur religieuse.

- Malgré l’existence de tous ces fétiches, l’original reste absent et l’énigme reste irrésolue

La valeur du fétiche change en fonction du temps et sur cette planche il passe d’un objet de culte, à un objet d’art, à un objet de consommation.

Un objet culte :

- Le fétiche a un pouvoir de présence et d’absence, il est à la fois visible et invisible, on ne sait plus comment faire la différence entre le vrai et le faux : le seul moyen d'y parvenir, est de l’ouvrir pour trouver le diamant qui y est caché.

- Le fétiche est partout et nul part en même temps, on trouve toutes ses copies mais pas le véritable fétiche.

Un objet d’art :

Le fétiche est à vendre chez le vendeur d’apothicaire, c’est -à -dire, qu’il a la même valeur que le tableau, le vase, les bustes, les meubles …

- le fétiche a une valeur d’exposition puisqu’il est dans une vitrine dans la 4ème vignette comme s’il était exposé dans un musée pour que les gens l’admirent.

Un objet de consommation :

- On donne au fétiche un prix comme si c’était une marchandise « 200 fr ! ... c’est pour rien ! … » Vignette 4, on peut lire « 17.50 la paire » et son prix diminue au fur-et-à-mesure que l’on avance dans la planche ; le fétiche est dévalué.

- Le fétiche est standardisé, il est produit comme n’importe quel objet de consommation, en masse dans un atelier par des ouvriers qui ont chacun une tache à réaliser à la chaîne ; on en voit un qui est chargé de casser les oreilles des fétiches.

- ainsi le fétiche perd de sa valeur.

Sujets corrigés, l'art 

Corrigé du sujet n° 2, dissertation philosophique, sujet national 2019, série l-à quoi bon expliquer une œuvre d’art .

Correction du sujet n° 2 de philosophie : la dissertation philosophique de métropole , bac série L, année 2019 - Les corrigés en ligne à la sortie de l'épreuve À quoi bon expliquer une œuvre d’art ?

L'art a t'-il pour fonction d'être beau?

Arguments pour une thèse

*** L'art a pour fonction d'être beau

On peut affirmer que l'art a pour fonction d'être beau si la notion de beau signifie conformité aux goûts d'une époque et si on se place dans la position d'un spectateur habitué à une forme plutôt qu'à une autre de langage artistique.

Chacun a son esthétique, le beau est une notion relative. Aujourd'hui les peintres impressionnistes sont admirés alors qu'ils étaient à peine regardés par les salons officiels de la fin du XIXème siècle. Nous pouvons donc affirmer que l'art a pour fonction de nous offrir «du beau» et que l'homme a une certaine idée de la beauté. «L'art n'est pas la représentation d'une belle chose mais la belle présentation d'une chose» Kant

En tant que création libre, l'art peut produire du beau. Il ajoute de la beauté au réel et au quotidien. Il doit garder le beau comme finalité, donc l'art n'est pas pour reprendre les mots de Kant de «représenter une belle chose» mais «une belle présentation»

La notion de beau est relative, le spectateur et l'artiste n'aspirent pas forcément à la même notion du beau mais l'artiste ne tient pas compte de celle du spectateur au moment de la création. Il ne se conforme à aucun goût particulier, d'une époque ou d'une culture. Le but est de créer en exprimant le beau.

Arguments pour une antithèse

*** l'art a pour fonction d'être vrai et libre

En tant que l'art est la mission des artistes, les notions essentielles sont l'authenticité, la vérité et la liberté. Dans ce cas on répond non à la question de savoir si l'art a pour fonction d'être beau. Beau = Vrai

L'art ne vise pas le beau mais l'invisible (fonction du créateur de l'antiquité, intermédiaire entre l'homme et les Dieux) ou encore d'un point de vue moderne, l'art est une intériorité, il reflète l'inconscient et tout ce qui échappe à l'homme. L'artiste nous offre sa vision du monde

L'artiste n'est limité par aucune finalité esthétique ni aucune contrainte technique, il doit pouvoir s'exprimer dans la plus grande authenticité possible

Atteindre le Vrai par la beauté. Nous savons avec Marcel Duchamp que «le grand ennemi de l'art  est le bon goût», par conséquent aucun critère ne doit guider l'acte créateur de l'artiste. Sa liberté doit être totale afin de lui donner le loisir d'exprimer tout à fait sans contraintes ses émotions.

Avons-nous besoin d'art? Corrigé de la dissertation du bac de philosophie Washington S 2019

Avons-nous besoin d'art? Corrigé de la dissertation série S Washington, bac 2019 - Double enjeu du sujet : notre nature : connaître nos besoins, ce qui structure notre existence valeur de l'art : activité gratuite ou liée à des besoins anthropologiques ?

L'art peut il se passer de maitrise technique ?

art : le beau , l'artisan ,l'artiste peut : la capacité , l'autorisation

technique : le savoir faire , le savoir enseigner, l'entrainement , les règles .

Il semble évident que l'art ne puisse pas se passer de maitrise technique .En effet, un pianiste qui ne maitrise pas la technique du piano ne pourrait être un artiste. Sans les règles de l'harmonie , sans la capacité à lire les notes, sans la dextérité des doigts en un mot sans technique du piano il n'y a pas d'artiste pianiste possible .Cependant certains artistes contemporains semblent produire des œuvres d'art ne nécessitant aucune maitrise technique. Marcel Duchamp par exemple s'est contenté dans son œuvre "fontaine" en 1917 de retourner un urinoir et de le signer . On peut donc se demander si l'art peut se passer de maitrise technique . On peut dire que l'art repose sur une maitrise technique .En grec ancien on ne sépare pas l'art et la technique .Le peintre et le cordonnier pratiquent tout deux une techné .C'est à dire une activité réfléchie que l'on peut transmettre constituée de règles à respecter . Platon explique dans le mythe de Prométhée que la technique ou l'art a été donné aux hommes pour compenser leurs faiblesses biologiques originelles .Prométhée a dérobé aux Dieux l'habileté pour la donner aux hommes . Cette origine divine traite ce que la technique à de dangereux pour l'homme comme une force qui le dépasse .Pour les grecs la technique se distingue de la chance ou du hasard . L'activité technique est réfléchie, constituée de règles que l'on peut restituer ou transmettre . Art et technique sont des savoirs faire , des savoirs pratiques . Les œuvres d'art sont peut être simplement des réalisations techniques exceptionnelles. Traditionnellement le chef d'œuvre est une production technique réalisée par un artisan à la fin de sa formation. L'excellence technique se confond avec l'art . L'artiste n'est rien d'autre qu'un technicien exceptionnel capable de produire un effet esthétique grâce à ses œuvres . Par exemple un cuisinier sera dit un artiste s'il est exceptionnel, si sa technique est difficilement imitable. L'artiste n'est donc rien d'autre qu'un technicien particulièrement doué. Finalement, on peut dire que l'art est inséparable d'une forme de maîtrise technique et tous deux sont des savoirs faire . Cependant, ll est impossible de distinguer l'ingéniosité du technicien de la créativité de l'artiste. L'art s'appuie sur la technique mais la dépasse. Le technicien se contente le plus souvent d'appliquer des règles existantes même s'il peut les améliorer à l'occasion.  L'artiste en créé de nouvelles. Il est capable d'inventer un nouveau type de Beauté. Le sculpteur crée de l'artitistique, l'ouvrier fabrique de l'utilitaire, si l'ouvrier parvient à faire une oeuvre esthétique, il devient artiste. Le technicien est aussi doué que l'artiste d'un point de vue technique. Mais l'artiste est capable d'inventer un nouveau genre de beauté. Ce dont le technicien même le plus doué est incapable. L'artiste a besoin de technique, d'imagination, d'audace, de créativité. 

 l'art contemporain a un rapport paradoxal à la technique Il semble que l'art contemporain n'ait pas besoin de technique Mais la règle contemporaine ne peut-elle pas être de rompre avec la règle ? N’est-ce pas là encore une nouvelle règle de l’art ? Au nom de la liberté, l’art moderne, puis contemporain, refuse la définition de l’œuvre d’art du XVIIIe – XIXe siècle. L'art contemporain se révolutionne jusque dans sa définition, l'oeuvre n'est plus l'objet mais ce qui compte pour l'artiste c'est la démarche adoptée pour créer. L'artiste se donne ses propres règles. Dans l'art contemporain, l'art devient la mise en oeuvre d'un projet propre à l'artiste qui reflète son individualité propre Les artistes utilisent des techniques industrielles Les artistes modernes, futuristes, dadaistes cherchent à traduire à travers leur art, leur rapport au monde, au monde moderne findé sur la transformation des choses à un niveau spatial, temporel et autres transformations importantes pour l'humanité.  La technique a sa place car elle est sur quoi le monde repose et que l'art représente : une nouvelle esthétique  dans laquelle le spectateur retrouve le reflet de son propre monde. L'art devient un moyen d'investigation du réel.  L'oeuvre d'art est ainsi désacralisée pour une originalité nouvellement investie de techniques.  L'art peut aussi devenir l'expression de la productivité, expression de l'ère moderne.  Cependant l'artiste n'est pas pour autant technicien car il dépasse l'appréhension des choses par la simple raison théorique, son mode de vérité est plus profond, sa raison n'est pas purement technicienne.  L'artiste dévoile l'Etre et renvoie sa perception bien singulière qu'il façonne avec sa propre matière L'art est un accomplissement de la technique mais chaque artiste développe sa propre technique En effet, l'art ne se limite pas à une industrialisation même s'il ne peut l'ignorer. Le créateur recherche sa maîtrise formelle, l'unité au delà de la technique dominatrice. Pour reprendre les mots d'Adorno, nous dirons que "l'art est absorption des techniques" et le but de l'artiste consiste à les porter jusqu'à leur négation. L'accomplissement de la technique serait sa mort même au profit d'une technique personnelle, singulière, celle de l'artiste qui se laisse dépasser par son moi "je est un autre" Rimbaud au plus profond de sa force imaginaire et créatrice. Si, à regarder une œuvre d’art, on a la nette impression qu’il s’en dégage une cohérence interne, ces régularités ne résultent pas pourtant de l’application mécanique d’une technique. C’est le paradoxe que souligne Kant : l’art procède bien d’une maîtrise technique mais les règles ainsi appliquées ne préexistent pas à l’œuvre mais n’apparaissent qu’après coup. uniquement pour approcher d'une autre manière la vérité de l'objet.

Avons-nous besoin de l’art pour nous faire une idée du beau ?

Concepts :

L’art et le beau

Ce sujet question le rôle de l’art : nous sert-il à voir la beauté ? à former le concept, l’idée du beau ?

Comment se forme ce concept ? Soit c’est une idée innée, préexistante aux œuvres d’art, soit c’est l’expérience de l’art qui permet de former cette idée empiriquement.

Se faire une idée : au sens strict, former l’idée. Dans un sens plus large : comprendre, approcher de la compréhension

Problématique :  L’art est-il ce qui crée la beauté ?

La beauté naturelle, une idée de la beauté sans la médiation de l’art ?

Il existe une beauté naturelle, une beauté du monde : nous n’avons pas besoin de l’art pour voir la beauté d’un paysage ou la beauté d’une personne. C’est une beauté en mouvement que l’on comprend intuitivement

L’art doit imiter la nature (Aristote) car c’est un moyen de connaissance des choses. Mais si l’art doit imiter la nature, n’est-ce pas aussi parce qu’il nous permet de voir le beau alors qu’au quotidien, l’homme n’est pas forcément sensible à la beauté naturelle ?

L’imitation de la nature est une fin médiocre pour l’art et la beauté artistique est mille fois supérieure à la beauté naturelle (Hegel). Nous pouvons observer la beauté naturelle tous les jours, alors pourquoi la reproduire par l’intermédiaire de l’art ? Nous avons déjà une idée du beau par la nature, mais l’art est l’œuvre d’un esprit libre.

Existe-t-il une idée du beau préexistante à l’art ?

Platon : il y a une idée du Beau, qui fait partie des principes du monde. L’esprit doit contempler les idées pour les saisir. L’imitation ne produit que des images, de pâles copies des idées

Certes, il y a peut-être une idée du beau mais cette idée se saisit à travers la manifestation sensible de l’art (Hegel)

Le beau est universel : pour qu’il y ait universalité, il faut qu’il y ait une idée de beauté indépendante des productions artistiques (Kant)

L’art crée sa propre beauté : nous avons besoin de l’art pour penser la beauté

L’art est une démarche libre. Alain : la beauté émerge avec l’œuvre, pas de critères de la beauté qui sont préétablis

L’art trouve de la beauté, crée une idée de beauté là où on ne la voit pas. Kant : « l’œuvre d’art n’est pas la représentation d’une belle chose mais la belle représentation d’une chose » (ex de  La Charogne , Baudelaire)

L’art est-il une forme de connaissance ?

Les distinctions conceptuelles qu'il nous faudra travailler et développer dans notre dissertation :

Connaissance / et Savoir

Nature / et Culture

La culture se distingue de la Nature en ce sens qu'elle n'est pas ce qui est inné à l'Homme mais ce qui est acquis par celui-ci. L'Homme est un être de culture, il transforme le monde dans lequel il vit pour l'habiter. Il se sort de son état d'animalité, de Nature, par le langage, les traditions, le savoir mais aussi l'art.

Il nous sera utile de comprendre que la culture peut s'entendre dans le sens d'une transformation, d'une amélioration. Amélioration de soi, transformation de soi vers une (pleine) humanité.

Ce qui est inné // et ce qui est acquis

Art // et Technique

Les beaux-arts // l'artisanat

Savoir-faire

Le questionnement  s'organise donc autour de la relation entre l'Art et de la connaissance.

Reformulation du sujet :

L'art peut-il contribuer à la constitution d'un savoir ?

Peut-on appréhender une œuvre d'art d'une autre manière que par notre perception et notre sensibilité  ?

Peut-on connaître grâce à l'art ?

Problématisation:

Le sujet de la dissertation  présuppose que la réception et la création artistique puissent être autre chose qu'une expérience simplement esthétique . Il soulève les questions suivantes :

Quelle est le but de l'art ?

Plan possible :

I. L'art est avant tout une expérience esthétique

A. . L'oeuvre d'art est la réalisation sensible d'une idée. C'est une réalisation sensible et esthétique de l'idée ou des pensées d'un artiste. Ici nous parlons de l'art au sens de Beaux-arts (distinction art et artisanat).

B. « L'art » au singulier montre qu'il a quelque chose de singulier et de commun à toutes les œuvres d'art et c'est l'expérience esthétique que nous en faisons. En effet, l'art a pour fin la beauté, la satisfaction esthétique ou pas. En ce sens, la réception n'encourage pas une forme de connaissance quelconque puisqu'elle concentre ses efforts dans les émotions suscitées, plaisir....

C. Cependant, ce goût s'éduque tout comme le jugement esthétique résulte d'un apprentissage. Dans  La Distinction.Critique social du jugement,  Bourdieu explique qu'apprécier les qualités d'une œuvre d'art relève d'un apprentissage d'une certaine conception de l'art, du beau, d'après la civilisation dans laquelle on appartient. On l'acquiert par l'éducation et la transmission . Il y aurait donc autant de concepts du beau que d'éducation et de cultures.

II. L'art éduque notre perception

A. Nelson Goodman a tenté de théoriser la réception perceptive des œuvres d'art, de la musique, des performances artistiques. Théorie de la partition. En cela, nous pouvons dire que l'art devient une forme de connaissance par les nombreux théoriciens de la musique, de la danse, etc.

B. Selon Kant, la culture (au sens de culture artistique) s'acquiert au contact de l'art car par l'art, l'Homme épanoui (éduque) la sensibilité de son esprit. Le plaisir que suscite l'art met en mouvement l'imagination et la réflexion, deux facultés de l'esprit humain. L'art devient une forme de connaissance.

C. Il conviendrait ici de rappeler une définition de la connaissance.

III. Le rôle de l'art dans la société

A. Ici, par « art », nous entendrons toutes les formes artistiques y compris l'artisanat. L'art au sens de création esthétique demandant un certain savoir-faire. Le savoir-faire de l'artisan se transmet, c'est une forme de connaissance

B. L'art est une représentation du monde, de l'Homme par l'Homme. Les œuvres d'art permettent donc d'apporter aux spectateurs un savoir sur le monde qui les entoure, à percevoir des choses qu'ils ne percevaient pas auparavant.

Choisit-on d'être artiste? Sujet corrigé série S Pondichéry 2016

Compréhension du sujet : Problématisation

Thèmes de l'art/ Liberté

Sommes nous libres de créer? Choisis t'-on d'être artiste?

Le choix nous ramène au libre arbitre = liberté.

Choisit on d'être artiste? Est-ce une aspiration, une vocation? Doit-on être fait pour ça? Etre artiste serait une vocation, ce qui suppose aussi la reconnaissance de l'artiste = tout le monde ne peut donc pas être artiste.

Comment créer?

Faut-il vouloir créer? Ou créer est-ce une inspiration qui nous transcende? Un artiste est-il un génie?

Créer = être artiste n'est pas produire un objet de type artisanal.

Un artiste est-il un génie ou un travailleur acharné?

Un artiste peut-il vouloir être artiste ou cela est-il indépendant de sa volonté?

Plan possible

I - on ne choisit pas d'être artiste

Un génie qui pour déployer son art est peut-être d'abord un travailleur acharné, aiguisant son art pour le rendre plus puissant : l'artiste sait qu'il doit développer ses talents qu'il a déjà en lui.

L'artiste doit-être possédé par sa création. Le génie est toujours dépassé par le fruit de son art. L'inspiration fait de lui un Elu. Le créateur devient l'instrument de sa création

Ainsi Klee affirme que l'artiste a pour seule préoccupation de «rendre visible, non rendre le visible ». Le génie s'affirme donc en imposant ses propres règles et ses créations ne sont pas de fidèles reproductions de la nature, des exercices purement techniques. L'art créé, recréé les choses offertes par la vie et ne se contente pas de les reproduire. La technique et sa maîtrise permet de créer mais l'art recréé les choses

Un élu qui est chargé d'une mission particulière car il est porteur de l'humanité : il transmet un message au sens commun.

II - Je me fais artiste : c'est mon choix

Je détermine mon essence librement, mon choix est d'être un artiste reconnu et je travaille pour être à la hauteur de mes ambitions. Pas de déterminisme pour craindre l'échec ou croire en une réussite non méritée. je suis ma décision, je veux être artiste. Je choisis d'être artiste.

Un artiste doit travailler et en ce sens en tout artiste, il y a un artisan

L'artiste se définit par son habileté. En matière d'art son habileté et sa dextérité lui autorise la belle imitation de la nature. Sa reproduction est fidèle et reflète la réalité avec tout ce que cela suppose. Tout dans les détails est conforme à l'original, les couleurs, la perspective.... Dans ce cas de figure, la technique est maîtrisée. Un artiste se définit donc d'abord comme un artisan. La technique précède l'art car pour faire de l'art, il faut de la technique.

L'artiste n'est pas qu'un artisan et son art n'est pas qu'une technique acquise. Chaque artiste a sa manière de voir, elle est singulière, elle lui est propre et le définit en tant que créateur.

Avoir des dispositions et de la volonté suffisent parfois à faire un artiste si celui-ci a cette aptitude particulière à saisir l'ineffable, l'indicible et à le transcrire pour faire de son "je" un autre lui-même, un autre moi qui me crée en créant. On retrouve la question de la création bien au-delà de son point de départ, travailler ne suffit jamais pour s'élever à la création mais elle suppose une ouverture particulière au monde, un regard offert au monde.

Citations sur le thème de l'art

  • Lalande : « L’art ou les arts désignent toute production de la beauté par les œuvres d’un être conscient ».
  • Léonard de Vinci : « L’œil reçoit de la beauté peinte le même plaisir que la beauté réelle ».
  • Boileau : « Il n’est pas de serpent, ni de monstre odieux qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux ».
  • Kant : « L’art n’est pas la représentation d’une belle chose mais la belle représentation d’une chose ».
  • Pascal : « Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance de choses dont on n’admire pas les originaux ».
  • Malraux : « De même qu’un musicien aime la musique et non les rossignols, un poète des vers et non les couchers de soleil, un peintre n’est pas d’abord un homme qui aime les figures et les paysages. C’est un homme qui aime les tableaux ».
  • Malraux : « l’art est un anti-destin ».
  • Cocteau : « L’art est un mensonge qui dit la vérité ».
  • Cocteau : « Le mystère nous échappe, feignons d’en être l’auteur ».
  • Nietzche : « L’imagination du bon artiste produit constamment du bon, du médiocre et du mauvais. Mais son jugement extrêmement aiguisé choisit, rejette, combine ».
  • Paul Valery : « Si les dieux gracieusement nous donnent tel premier vers, c’est à nous de façonner le second ».
  • Alain : « La loi suprême de l’invention humaine c’est qu’on n’invente rien qu’en travaillant ».
  • Stendhal : « La beauté est promesse de bonheur ».
  • Kant : « Le beau est l’objet d’un jugement de goût désintéressé ».
  • Kant : « Le beau est ce qui plaît universellement sans concept ».
  • Kant : « La beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle est perçue dans cet objet sans représentation d’une fin ».
  • Kant : « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire ».
  • Kant : « Le goût esthétique est un universel nécessaire affectif ».

Freud, Derrida, Hegel, Kant, Marcuse... / Qu'est-ce que la beauté?

Qu'est ce qu'une Vanité ?

Exemples de sujets de dissertation

Art, réalité, vérité.

- L'artiste a-t-il besoin d'un modèle ? - L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ? - L'art nous éloigne-t-il du réel ? - L’œuvre d'art est-elle une imitation de la nature ? - En quoi l'art permet-il d'accéder à la vérité ? - L'artiste fuit-il la réalité ? - Peut-on assimiler l'art à une connaissance ? - L'art est-il le règne de l'apparence ? - Existe-t-il un progrès dans les arts ?

La question du goût et de la réception des œuvres

- L'art s'adresse-t-il à tous ? - Faut-il être connaisseur pour apprécier une œuvre d'art ? - Est-il nécessaire d'être cultivé pour apprécier une œuvre d'art ? - L'art s'adresse-t-il principalement aux sens ? - Qu'admire-t-on dans une œuvre d'art ?

Fonctions de l'art ?

- Peut-on concevoir une société sans art ? - L'homme a-t-il besoin de l'art ? - Une œuvre d'art est-elle utile ? - Une œuvre d'art est-elle un objet sacré ? - A quels besoins l'art peut-il répondre ?

Quand y a-t-il "art" ?

- Peut-on reprocher à une œuvre d'art de "ne rien vouloir dire" ? - Pourquoi ce qui nous déplaît dans la vie nous plaît-il dans une oeuvre d'art ? - L'artiste doit-il chercher à plaire ? - Devient-on artiste en imitant d'autres artistes ? - Est-ce le regard du spectateur qui fait une oeuvre d'art ?

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Date de dernière mise à jour : 01/08/2023

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Commentaire / Dissertation

Méthode simple pour réussir

Le repérage sur texte

  • Kant Qu'est-ce que les Lumières?
  • Husserl, rapports vérité/science
  • Exercice de reformulation
  • Exercices de philosophie

Problématiser 

  • Exercices. Concepts/Repères
  • Exercices sur les présupposés

L'existence humaine/ La culture

  • Le désir- le besoin   / Le langage 
  • Art et technique
  • Nature et Culture  
  • Conscience/Inconscient
Humanités, Littérature, Philosophie, bac 2021
  • Terminale S
  • Philosophie
  • Cours : L'art et la technique

L'art et la technique Cours

La distinction entre art et technique, l'étymologie des deux termes.

La différence n'est pas toujours évidente entre l'art et la technique.

Ces deux mots ont d'ailleurs la même étymologie : technê , en grec, qui donnera ars en latin. Les termes de technê et d' ars renvoient tous les deux à un savoir-faire. Ainsi, l'art désignait au départ toute activité de production humaine, par opposition aux productions naturelles.

Ce n'est que par la suite qu'est apparue une distinction entre d'un côté la production technique et de l'autre côté l'art compris comme les beaux-arts . Aujourd'hui, la distinction entre l'art et la technique semble aller de soi : on dira ainsi du garagiste qu'il est technicien tandis que le sculpteur ou le peintre est un artiste. En effet, le type d'activité qu'ils mettent en œuvre n'est pas le même : le technicien cherche à produire ou à réparer un objet, l'artiste cherche à créer. Cette division implique en outre une certaine hiérarchie : savants et artistes peuvent être considérés comme des génies, mettant en œuvre création et invention, ce qui n'est pas le cas pour les techniciens.

Il faudra donc interroger cette supposée supériorité de l'art sur la technique, qui suppose que l'art nécessite à la fois de la technique et quelque chose de plus, de l'ordre du génie.

La technique, une activité proprement humaine

Définition de la technique.

La technique peut être définie comme l'ensemble des moyens permettant d'obtenir efficacement des résultats déterminés .

Ces moyens sont de deux ordres :

  • soit matériels : la maîtrise des outils
  • soit intellectuels : la connaissance des procédés opératoires

La technique constitue donc une forme de savoir (les instructions, la connaissance des procédés opératoires) et une forme de savoir-faire (la production à proprement parler). En outre, ce savoir-faire rend possible la production d'effets répétables par des moyens efficaces, qui assurent à l'homme de parvenir à ses fins.

Un autre élément déterminant de la technique est le fait qu'elle se transmette et évolue par accumulation. Cette transmission de la technique permet de différencier l'activité technique humaine de l'activité technique animale. Par exemple, même si certaines espèces de singes ont recours à des formes d'outils techniques, notamment en utilisant des pierres pour casser des noix, jamais ces singes ne se servent d'un outil pour en créer un autre. Comme ils ne les ont pas fabriqués non plus, on les appelle plus proprement des instruments.

La création de nouveaux usages pour un même outil, l'évolution par accumulation et transmission des techniques et la fabrication de nouveaux outils à partir d'autres outils constituent les spécificités de la technique comme activité proprement humaine.

La création de l'objet technique

Il est possible de préciser la particularité de l'objet technique par rapport aux objets du monde en relevant la notion de production propre à l'activité technique. L'homme se caractérise comme étant l'animal qui, usant de sa main et de sa raison, est capable de production, c'est-à-dire de créer des objets qui n'existent pas à l'état naturel. C'est pourquoi Aristote dit que la main est le premier outil de l'homme.

La main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu de tous les autres. […] Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou tout autre arme ou outil. Elle peut être tout cela parce qu'elle est capable de tout saisir et de tout tenir.

Parties des animaux , trad. Frédéric Gain, Paris, éd. Le Livre de Poche, coll. "Classiques de la philosophie" (2011)

IV e siècle av. J.-C.

La main n'est pas un outil comme les autres : c'est en un sens l'outil des outils, car elle est ce qui permet à l'homme de manier d'autres outils. C'est la main qui rend l'usage d'outils possible.

Couplée à l'intelligence proprement humaine, la main est ce qui rend possible la technique. La technique se distingue ainsi de l'action comme activité de production. L'action poursuit un but, la technique réalise un objet. Elle se distingue aussi de la production naturelle car l'objet produit l'est artificiellement.

Ainsi, l'outil peut être vu comme un prolongement du corps de l'homme. Cependant, n'est-il pas aussi un prolongement de la pensée, une concrétisation de la réflexion humaine ?

La technique comme manifestation de l'intelligence humaine

Il est en effet courant de penser que l' Homo sapiens (homme savant) est avant tout un Homo faber , un être capable de fabriquer des outils. C'est l'idée du philosophe Henri Bergson.

En définitive, l'intelligence, envisagée dans ce qui en paraît être la démarche originelle, est la faculté de fabriquer les objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils, et d'en varier indéfiniment la fabrication.

Henri Bergson

L'Évolution créatrice , Paris, éd. Félix Alcan

Pour Bergson, la capacité de fabriquer indéfiniment de nouveaux outils ainsi que la capacité de varier l'usage possible de chaque outil déjà créé sont la marque de l'intelligence proprement humaine.

L'ethnologue André Leroi-Gourhan montre aussi que l'utilisation de l'outil distingue l'homme des autres vivants. Selon lui, le premier grand tournant de l'histoire de l'humanité est le passage à la station verticale. En effet, en se dressant debout, l'homme a pu libérer ses mains, lui permettant alors de se saisir d'outils et de travailler. Si l'outil est propre à l'homme, c'est parce qu'il nécessite une anticipation mentale sur son usage. L'outil et la technique semblent donc être les fruits de la réflexion et de l'intelligence proprement humaines.

L'usage de la pierre taillée – incontestablement, un outil – précède de loin l' Homo sapiens . Il caractérise déjà nos ancêtres dits "homininés", l'Australopithèque, puis l' Homo habilis .

L'art, une activité créative

La définition de l'art.

Si l'art s'approprie les applications rendues possibles par les découvertes scientifiques (notamment les lois physiques et mathématiques), il se distingue par sa finalité. La production technique vise de plus en plus la réalisation en plusieurs exemplaires d'un même type d'objet, tandis que l'œuvre d'art tend à devenir une production unique, originale, issue de l'imagination créatrice de l'artiste.

Ainsi, le savoir-faire et l'habileté jouent un rôle différent :

  • Dans la technique, le savoir-faire permet la répétition d'un modèle grâce à l'application mécanique de règles de production définies.
  • Dans la création artistique, le savoir-faire technique est certes nécessaire, mais il n'est pas suffisant. L'artiste est aussi celui qui met en œuvre son génie, qui possède un don.

La différence de finalité entre production et création

Il est ainsi possible de distinguer l'art de la technique en fonction de la finalité de chacun.

Le produit technique vise une utilisation de l'objet lui-même en vue d'une fin autre. En outre, l'objet technique s'inscrit dans l'espace ordinaire du quotidien : il est destiné à être remplacé dès lors qu'il ne remplit plus adéquatement la fin pour laquelle il a été pensé. À l'inverse, l'œuvre d'art est à elle-même sa propre fin. Destinée à la contemplation, l'œuvre d'art doit durer et s'inscrit dans un espace qui lui est propre (le socle de la statue, le cadre de la peinture, la scène, le musée). Cet espace est distinct de celui du quotidien.

On peut résumer ces deux finalités de la façon suivante :

  • Une finalité externe : la finalité des objets techniques est dans leur utilité, leur usage. Les objets techniques sont des moyens en vue d'une fin qui leur est extérieure.
  • Une finalité interne : la finalité de l'œuvre d'art n'est autre qu'elle-même. L'œuvre d'art est en elle-même une fin, et non un moyen en vue d'autre chose.

Cette différence de finalité s'illustre dans le rapport au temps de l'œuvre d'art et de l'objet technique. En effet, autant il y a une permanence des œuvres d'art, autant les techniques ont un caractère éphémère : une fois qu'une technique est tombée en désuétude, on ne l'utilise plus que par intérêt historique, folklorique ou encore écologique, pour revaloriser un métier artisanal ou artistique (ex : l'art des dentellières) ou éviter la pollution de l'environnement en utilisant une technique plus "propre" (ex : les carburants à base de végétaux). À l'inverse, l'œuvre d'art a quelque chose d'éternel : ainsi continue-t-on à admirer les peintures rupestres. Hannah Arendt met cette distinction en évidence dans La Crise de la culture .

[À] proprement parler, [les œuvres d'art] ne sont pas fabriquées pour les hommes, mais pour le monde, qui est destiné à survivre à la vie limitée des mortels, au va-et-vient des générations. Non seulement elles ne sont pas consommées comme des biens de consommation, ni usées comme des objets d'usage : mais elles sont délibérément écartées des procès de consommation et d'utilisation, et isolées loin de la sphère des nécessités de la vie humaine.

Hannah Arendt

La Crise de la culture , ( Between Past and Future ), trad. Patrick Lévy, Paris, éd. Gallimard, coll. "Folio" (1972)

Dans cette citation, Hannah Arendt met en évidence le fait que les objets techniques seraient plus éphémères que les œuvres d'art.

Les œuvres d'art, contrairement aux objets techniques, ne s'inscrivent donc pas dans la vie ordinaire : elles n'ont aucune fonction dans la société (ce qui les soustrait à la consommation et à l'usure). Les œuvres d'art existent pour le monde, c'est-à-dire qu'elles sont destinées à survivre aux générations.

L'œuvre d'art et la place de l'artiste

La nature de l'œuvre d'art, la singularité de l'œuvre d'art.

Généralement, on désigne par la notion d'art les "beaux-arts", c'est-à-dire l'ensemble des activités tournées vers la production d'œuvres qui ont pour fonction de susciter une émotion liée à la beauté et à la contemplation.

Pourtant, parler de l'art en général semble problématique : de fait, il existe une pluralité d'arts (la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, la littérature, le cinéma, la musique).

L'emploi du singulier rend peut-être compte de deux choses :

  • De l'idée qu'il y aurait une singularité propre à l'expérience de l'œuvre d'art.
  • De l'idée qu'il serait possible de mettre en évidence quelque chose de commun à toutes les œuvres d'art.

Il faut donc s'interroger sur ce qui permet de parler d'art au singulier : est-ce le génie propre de l'artiste, la beauté de l'œuvre d'art ou bien le sentiment éprouvé par le spectateur face à une œuvre ?

C'est en s'interrogeant sur le statut de l'art qu'Hegel met en évidence que la spécificité d'une œuvre d'art tient au fait qu' elle rend sensible une idée . En effet, selon lui, l'œuvre d'art doit être comprise comme la traduction d'une idée spirituelle dans la matière. En ce sens, l'art ne peut plus être défini comme une belle imitation de la nature : l'œuvre d'art correspond à l'expression de l'homme, à la marque qu'il laisse de ses idées dans le monde. La beauté de l'œuvre d'art, en tant qu'incarnation sensible d'une idée spirituelle, ne peut être comparée à la beauté naturelle.

En outre, l'art est l'activité par laquelle l'homme, à travers son action de transformation du monde extérieur, prend conscience de lui-même .

L'œuvre d'art à l'ère de la reproductibilité

Pourtant, la forme que l'art contemporain a prise oblige à interroger cette distinction de l'art et de la technique en fonction du critère de l'originalité de l'œuvre artistique.

En effet, l'art contemporain remet en question l'originalité des œuvres d'art, c'est-à-dire leur caractère unique. Les œuvres d'art, comme les autres produits, peuvent être reproduites ou produites en série. C'est ce qu'illustre l'œuvre d'Andy Warhol, et plus généralement le mouvement du pop art, qui utilise la sérigraphie pour reproduire des photographies ou des dessins par dizaines.

Le philosophe Walter Benjamin s'est intéressé à cette question de la reproduction des œuvres d'art dans son texte L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique (1936). Il y montre en effet comment la reproduction technique ruine l'idée même d'authenticité de l'œuvre d'art, c'est-à-dire son caractère unique.

À l'époque de la reproductibilité technique, ce qui dépérit dans l'œuvre d'art, c'est son aura.

Walter Benjamin

L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique , ( Das Kunstwerk im Zeitalter seiner technischen Reproduzierbarkeit ), trad. Lionel Duvoy, Paris, éd. Allia (2011)

Pour Benjamin, la possibilité de produire un nombre infini de reproductions de l'œuvre d'art lui fait perdre de son aura : son caractère particulier et unique s'appauvrit.

Pour Benjamin, ce qui a toujours caractérisé l'œuvre d'art est son "authenticité", ou encore son statut d'original. Un original, explique-t-il, est un objet physique unique et situé en un lieu et un temps précis ( hic et nunc ). Or, la reproduction transporte l'œuvre à domicile, et rapproche l'œuvre du spectateur. En s'intégrant à la culture de masse, l'œuvre d'art est désacralisée.

De ce fait, la distinction entre art et technique n'apparaît plus si tranchée, puisque l'art, colonisé par la technique, semble perdre une part de sa dimension sacrée.

La réception de l'œuvre d'art

La question du beau.

Il semble que l'on puisse s'accorder à dire qu'une œuvre d'art est une œuvre qui répond au critère du beau.

Mais peut-on véritablement s'accorder sur les critères du beau ? Les adages populaires tels que "À chacun ses goûts", ou bien "Des goûts et des couleurs, on ne discute point", faisant du beau un jugement relatif et subjectif, illustrent au contraire une difficulté à s'accorder sur la catégorie du beau.

C'est pour répondre à cette difficulté qu'Emmanuel Kant distingue, dans la Critique de la faculté de juger , le beau de l'agréable. L'agréable se rapporte à l'effet que produit un objet sur les sens d'un individu : par exemple, le goût de tel vin des Canaries ou bien le son que produit un instrument sont agréables ou désagréables. Cela touche aux sens d'un individu, ce jugement est restreint à la sphère particulière des goûts de chacun.

Lorsqu'il s'agit de ce qui est agréable, chacun consent à ce que son jugement, qu'il fonde sur un sentiment personnel et en fonction duquel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. […] le principe "à chacun son goût" (s'agissant des sens) est un principe valable pour ce qui est agréable.

Emmanuel Kant

Critique de la faculté de juger , ( Kritik der Urteilskraft ), trad. Alain Renault, Paris, Flammarion, Garnier Flammarion / Philosophie (2000)

En revanche, il n'en va pas de même du jugement esthétique, c'est-à-dire du jugement qui affirme la beauté d'une chose. En effet, Kant souligne que dans le jugement esthétique qui s'exprime par l'exclamation "c'est beau !", le sujet n'exprime pas qu'un avis personnel, mais se prononce sur une qualité qu'il attribue à la chose même.

Lorsqu'il dit qu'une chose est belle, il attribue aux autres la même satisfaction ; il ne juge pas seulement pour lui, mais pour autrui et parle alors de la beauté comme si elle était une qualité de la chose.

Kant souligne ici que l'homme affirmant qu'une œuvre est belle attend de tout homme qu'il reconnaisse comme belle la chose désignée.

C'est la particularité du jugement esthétique : bien que ne répondant à aucun concept, le beau est ce qui plaît universellement . C'est pourquoi Kant postule qu'il existe un accord entre les individus sur le beau.

L'éducation de l'œil du spectateur

Mais peut-on légitimement exiger de tout homme qu'il énonce les mêmes jugements que nous concernant la beauté des choses ?

À cette idée d'une universalité du beau, il est possible d'opposer l'idée que le jugement esthétique est bien davantage le produit d'un apprentissage. En ce sens, il est largement déterminé par la culture à laquelle un individu appartient.

Cette construction du jugement sur le beau est notamment mise en évidence par Pierre Bourdieu qui, dans La Distinction . Critique sociale du jugement , montre comment l'idée même d'une catégorie du beau existant universellement est en fait le résultat de l'histoire d'une civilisation particulière. Ainsi, apprendre à apprécier une œuvre d'art pour elle-même, pour ses qualités formelles, suppose déjà l'apprentissage d'une certaine conception de l'art, ainsi qu'une éducation du regard qu'il faut porter sur l'œuvre pour la juger adéquatement.

L'œil est un produit de l'histoire reproduit par l'éducation.

Pierre Bourdieu

La Distinction. Critique sociale du jugement , Paris, Les Éditions de Minuit, coll. "Le sens commun"

Ainsi, ce que l'on nomme le bon goût, c'est-à-dire précisément cette capacité à apprécier les œuvres d'art selon un ensemble de critères définis et transmis par l'éducation, est en fait l'expression de l'appartenance à une classe sociale déterminée. Discriminer entre le bon et le mauvais goût permet à la classe dominante d'affirmer sa domination. Bourdieu affirme que "le goût classe, et classe celui qui classe".

Le statut de l'artiste

La différence entre artiste et artisan.

Il est possible de différencier l'œuvre d'art d'une production technique par le fait que l'activité de l'artiste, contrairement à celle de l'artisan, ne se soumettrait à aucune règle préalablement définie.

Alain, dans Système des beaux-arts, montre ainsi qu'il n'y a pas de commune mesure entre la façon de procéder de l'artisan , maître des règles qui le rendent compétent dans son métier, et la manière de créer de l'artiste. En effet, les artistes sont aussi des artisans dans la mesure où ils ont à apprendre les opérations nécessaires à la production d'œuvres techniquement maîtrisées.

La spécificité de la création artistique tient au débordement des règles par l'artiste. C'est par ce dépassement des règles que l'œuvre d'art prend forme au fur et à mesure, sous la main de l'artiste. Aucune règle ne préside, à l'avance, à l'apparition du beau.

Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois que l'idée précède et règle l'exécution, c'est industrie. […] Pensons maintenant au travail du peintre de portrait ; il est clair qu'il ne peut avoir le projet de toutes les couleurs qu'il emploiera à l'œuvre qu'il commence ; l'idée lui vient à mesure qu'il fait ; il serait même rigoureux de dire que l'idée lui vient ensuite, comme au spectateur, et qu'il est spectateur aussi de son œuvre en train de naître. Et c'est là le propre de l'artiste.

Système des Beaux-Arts , Paris, éd. Gallimard, coll. "Tel" (1983)

Alain montre ici que l'artiste ne possède pas une idée déterminée de l'œuvre qu'il réalise. C'est en réalisant son œuvre que la règle qui la détermine est rendue manifeste.

C'est donc bien cette absence préalable d'idée et de règle qui présiderait à la réalisation d'une œuvre artistique. C'est pourquoi l'œuvre d'art est toujours singulière, là où, à l'inverse, l'œuvre technique, suivant un procédé de réalisation prédéfini, peut être reproduite à l'infini.

L'artiste n'est donc pas seulement un artisan car il ne fabrique pas seulement, il crée.

Le mythe de l'artiste génial

Peut-être ne faut-il pas chercher la spécificité de l'art dans l'œuvre produite, en tant qu'elle se distingue des objets techniques, mais plutôt du côté de ce qui fait un artiste.

C'est ainsi que Kant, cherchant à comprendre l'origine de l'art, va être amené à souligner le talent particulier de l'artiste .

En effet, dans la Critique de la faculté de juger , il souligne que tout art, c'est-à-dire toute production d'objet, suppose des règles. Pourtant, les beaux-arts, s'ils utilisent des procédés techniques (par exemple la perspective), ne fournissent pas eux-mêmes les règles qui produisent la beauté de leurs œuvres. Kant en conclut donc que les règles des beaux-arts sont à chercher ailleurs : dans la nature. Plus précisément, selon lui, c'est la nature qui donne ses règles à l'art, par le biais du talent particulier des génies.

Le génie est donc celui qui, grâce à son talent, donne ses règles à l'art. Kant énonce trois caractéristiques du génie :

  • L'originalité : le génie "consiste à produire ce dont on ne saurait donner aucune règle déterminée". Quand on peut donner une telle règle, l'œuvre qui s'y conforme ne relève pas des beaux-arts mais de la technique. Le génie n'est donc pas une qualité acquise, mais un talent inné.
  • L'exemplarité : il ne suffit pas au génie d'être original, car "l'absurde aussi peut être original". Les œuvres d'art produites par le génie doivent être des modèles : l'œuvre géniale doit servir d'exemple du bon goût.
  • L'inexplicable : le talent du génie est inné , ce qui signifie que le génie lui-même ne peut expliquer comment il parvient à réaliser ses œuvres.

Puisque le génie est un don naturel, il constitue pour Kant l'intermédiaire par lequel la nature donne ses règles à l'art. C'est en effet à partir de la perfection de son œuvre qu'il est possible de dégager de nouvelles règles de l'art.

Le travail réel de l'artiste

Si l'on peut soutenir que l'artiste possède un talent particulier, faut-il pour autant affirmer qu'il ne possède aucune maîtrise technique de sa création ?

L'art n'est-il vraiment qu'une affaire de génie ou de don naturel ? Ne suppose-t-il pas au contraire énormément de travail ?

Nietzsche affirme ainsi, au paragraphe 162 de Humain, trop humain , que la théorie du génie comme doué d'un talent naturel inné et inexplicable relève en réalité d'une mystification. En effet, Nietzsche conteste la singularité de l'activité artistique présupposée dans la définition traditionnelle des beaux-arts comme arts du génie. Cette théorie serait une illusion entretenue par les artistes eux-mêmes dans le but de se démarquer des artisans. En vérité, affirme Nietzsche, derrière l'acte de création se trouve un travail acharné et tout aussi méthodique que celui qui est développé dans l'artisanat. Ainsi, aucune œuvre, aucune création humaine, qu'elle soit scientifique, technique, militaire ou artistique, ne serait le produit d'un miracle.

En réalité, la différence entre l'artiste et l'artisan ne tient pas au processus de travail mis en œuvre par l'un et par l'autre, mais au rapport que nous entretenons avec son résultat : nous attendons de la technique des objets utiles, et de l'art de la beauté. On parlera alors de génie en face des œuvres qui suscitent du plaisir en nous.

Les beaux-arts s'offrent bien comme une expérience esthétique : ils plaisent par leur réussite formelle, qui rend sensible un contenu spirituel. Or, remarque Nietzsche, le plaisir esthétique ne veut pas être gâché par le poison de l'envie, c'est-à-dire la haine à l'endroit de celui qui possède ce dont on s'estime injustement privé : le talent. En attribuant au génie cette capacité de créer des œuvres belles de façon innée, on empêche ce sentiment : le sujet n'éprouve plus alors que de l'admiration pour le créateur de l'œuvre.

En fin de compte, c'est bien parce que l'œuvre n'est admirée que comme produit fini que l'on peut penser qu'elle est celle d'un génie. Dans la réussite finale, l'œuvre prend l'apparence d'une facilité naturelle, miraculeuse, qui masque le long travail d'élaboration dont elle n'est que l'accomplissement. La perfection sous laquelle se présente l'œuvre d'art fait donc oublier qu'elle est le résultat d'une patiente et difficile gestation.

Technique et art : la rupture contemporaine

La modernité et la foi en la technique, la foi dans le progrès.

Avec l'avènement du capitalisme industriel au XIXe siècle, l'image des sociétés humaines a changé inexorablement : les villes se sont agrandies, les campagnes se sont dépeuplées petit à petit, les conditions de vie sont devenues bien meilleures, la vie plus simple, la technique omniprésente.

Ces nombreux changements ont alors conduit la majorité de l'humanité à avoir une forme de foi dans le progrès technique et les miracles qu'il pourrait accomplir. Aussi, le positivisme d'Auguste Comte et de Saint-Simon, qui pensent que la société et les phénomènes humains doivent être les prochains objets de la science afin de rendre la société meilleure, s'est propagé dans la culture populaire.

Depuis, il ne semble pas que cette foi dans le progrès se soit perdue. Bien au contraire, elle apparaît plus forte que jamais avec l'émergence par exemple de projets de géo-ingénierie pour réparer, paradoxalement, les dégâts causés par la technique sur le climat terrestre.

Un projet narcissique

La question qui se pose alors est la suivante : pourquoi l'homme continuerait-il à croire dans un progrès qui l'a conduit dans la situation écologique que l'on connaît aujourd'hui ?

Pour Rousseau, on doit douter de la bonne volonté de l'homme et tenter de comprendre ce qui peut le pousser à croire dans ce progrès technique. Or, si on le fait, on s'aperçoit que l'homme est en réalité mu par son ego, son "amour-propre".

[…] des abîmes comblés, des montagnes rasées, des rochers brisés, des fleuves rendus navigables, des terres défrichées, des lacs creusés, des marais desséchés, des bâtiments énormes élevés sur la terre, la mer couverte de Vaisseaux et de Matelots ; […] on ne peut qu'être frappé de l'étonnante disproportion qui règne entre ces choses, et déplorer l'aveuglement de l'homme qui, pour nourrir son fol orgueil et je ne sais quelle vaine admiration de lui-même, le fait courir avec ardeur après toutes les misères dont il est susceptible.

Jean-Jacques Rousseau

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Paris, éd. GF Flammarion (2016)

L'homme se rend malheureux en tentant de façonner le monde à sa gloire, il ne fait que travestir la nature dont Rousseau pense qu'elle est le meilleur en l'homme. En ce sens, le progrès technique qu'accomplit l'homme lui nuit car il n'est que le fruit de l'orgueil que l'homme développe en société.

Dans cette mesure, le progrès technique est une tentative désespérée de l'homme pour se rendre aussi grand qu'un dieu : il voudrait refaçonner le monde, voire lui-même, mais ce faisant il agit égoïstement et détruit tout ce qui est bon en lui.

Les dangers du règne technique

Aujourd'hui, la foi dans le progrès technique a conduit l'humanité dans une nouvelle ère sociétale selon Ulrich Beck : la société du risque.

Selon lui, le constat qui émerge de la fin du XXe siècle et qui deviendra le paradigme du XXIe, tient dans le fait que la société d'aujourd'hui doit être capable, pour survivre, de gérer les risques perpétuels qui émergent de la technique. Ainsi, nous passons d'une société qui répartissait les richesses à une société qui répartit et régule les risques engendrés par la technicisation de notre milieu de vie.

Les dangers humains

Jacques Ellul qualifie cette technicisation du milieu de vie humain par le terme de règne technique.

Selon lui, la technique en tant que moteur de notre société se révèle dangereuse car elle ne distingue pas l'homme d'un objet. Dans le règne technique, tout n'est que calcul et statistique au service du dogme de l'efficacité : il faut pouvoir tout catégoriser selon des critères techniques afin de pouvoir créer des connaissances et des technologies toujours plus efficaces.

En ce sens, la technique, en tant que moyen pour l'homme de prendre des décisions, finit par l'aliéner en lui dictant ce qu'il doit faire et comment. Ce dernier n'a alors plus qu'à laisser sa conscience et son intellect de côté pour devenir, à son tour, l'outil au service de l'efficacité technique.

C'est le critère technique d'efficacité qui a engendré les chaînes industrielles et les nombreux cas d'aliénation qui y ont été rattachés.

L'homme participe bien à l'économie, mais la technique l'y fait participer comme une chose.

Jacques Ellul

La Technique ou l'Enjeu du siècle , Paris, éd. Armand Colin

Selon Ellul, la technique a pris, à partir du XIXe siècle, une forme qui réduit l'homme à des statistiques pour pouvoir définir son utilité. Dans cette mesure, l'homme ne participe à l'économie que comme une chose selon les critères techniques.

Les dangers politiques

Une autre idée émerge, celle selon laquelle il faudrait gouverner la société selon les critères de la technique : c'est la technocratie.

Technocratie

La technocratie peut avoir trois grands sens :

  • Comme phénomène socio-historique , c'est une notion souvent utilisée de manière démagogique afin de définir une forme de domination politique incarnée par la classe sociale des experts.
  • Comme phénomène politico-administratif , la technocratie représente le passage d'une société où le chef d'État est seul décisionnaire à une société où le pouvoir décisionnel réside largement dans les mains d'experts et de techniciens.
  • En tant que courant de pensée , les technocrates sont des individus qui pensent qu'il est nécessaire que le pouvoir décisionnel soit dirigé par des connaissances objectives.

L'idée des technocrates est simple et semble implacable : la meilleure décision est toujours la décision prise en connaissance de cause. Néanmoins, ce faisant, les technocrates ont besoin d'une société qu'ils connaissent pleinement, c'est-à-dire d'une société parfaitement organisée où la sphère privée serait pratiquement inexistante. Aussi, ce faisant, ils aliènent l'homme.

Finalement, la société parfaite selon leur raisonnement serait une société où il n'y aurait plus aucune décision à prendre parce que tout choix serait conditionné par de savants calculs. L'œuvre qui se rapproche le plus de cette vision de la société serait probablement 1984 de George Orwell, soit une société soigneusement organisée et donc prévisible.

Nous n'avons plus rien à perdre et plus rien à gagner, nos plus profondes impulsions, nos plus secrets battements de cœur, nos plus intimes passions sont connues, publiées, analysées, utilisées. L'on y répond, l'on met à ma disposition exactement ce que j'attendais, et le suprême luxe de cette civilisation de la nécessité est de m'accorder le superflu d'une révolte stérile et d'un sourire consentant.

Ici, Ellul dessine avec une netteté étonnante des problèmes qui sont de plus en plus connus, notamment avec les nombreuses affaires juridiques de vente d'informations privées sur Internet. Il y a, dans la vision technocrate de la politique, un véritable danger pour l'être humain.

L'art contemporain : quand le message outrepasse la technique

Si l'art et la technique ne poursuivent pas les mêmes objectifs, les deux ont tout de même un passé commun. En effet, la notion de technique, en art, possède une place essentielle : ce qui est admiré dans les artistes d'autrefois, c'est notamment leur technique esthétique.

À une époque, les artistes s'efforçaient même d'appliquer une technique universelle à leurs œuvres afin de les rendre esthétiques : le nombre d'or, conférant les meilleures proportions possibles aux œuvres. À cette époque, le message artistique est encore camouflé par le concept du beau et la norme technique qui l'entoure.

La Naissance de Vénus de Botticelli et le nombre d'or

La Naissance de Vénus  de Botticelli et le nombre d'or

© Wikimedia Commons

Par opposition, l'art contemporain n'a que faire des notions d'esthétisme et de technique, il est largement centré sur les concepts que l'artiste veut mettre en valeur. Ainsi, l'art contemporain représente le refus des codes techniques archaïques et des représentations mythologiques. Il est un art nouveau, critique, et rebelle envers la technique et son règne. Il est un art qui met le message artistique au centre de la réflexion artistique, outrepassant les règles de la technique en esthétique.

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Marcel Duchamp fait contempler sa Fontaine qui n'est en réalité qu'un urinoir renversé.

Dans ce contexte, l'art contemporain se pose comme preuve de la capacité critique de l'homme à l'époque du règne technique : c'est un art qui redéfinit les critères artistiques en dehors des critères techniques.

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La technique - dissertations de philosophie

  • Est-il raisonnable de critiquer le progrès technique ?
  • Est-il souhaitable de réaliser tout ce qui est techniquement possible ?
  • Faut-il limiter la puissance humaine ?
  • La technique est-elle une menace pour l'humanité ?
  • La technique ne sert-elle qu'à nous rendre maître de la nature ?
  • La technique n'est-elle pour l'homme qu'un moyen ?
  • La technique peut-elle maîtriser la nature ?
  • La technique peut-elle transformer la morale ?
  • La valeur d'une civilisation est-elle fonction de son développement technique ?
  • Le développement de la technique obéit-il a une fatalité ?
  • Le développement technique peut-il être un facteur d'esclavage ?
  • Le développement technique transforme-t-il les hommes ?
  • Le progrès technique rend-il l'être humain plus heureux ?
  • Les objets techniques imposent-ils une façon de penser ?
  • Peut-on s'opposer au progrès technique ?

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière technologique : “La technique nous libère-t-elle de la nature ?”

Mort, maladies, catastrophes… La technique nous prémunit, au moins en partie, des agressions de la nature. En ce sens, elle nous émancipe. Pourtant, la technique peut aussi nous aliéner, en nous enfermant dans une logique d’exploitation du monde et de la nature. Pour dépasser ce problème, que les élèves de filière technologique ont été invités à interroger pour l’épreuve du bac, peut-être faudrait-il repenser de fond en comble notre rapport à la technique, non comme un outil de domination et un moyen de nous extraire de la nature, mais comme une manière de vivre en harmonie en son sein. C’est ce qu’avance l’agrégée de philosophie Apolline Guillot dans sa proposition de corrigé.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Auteurs : Descartes, Platon, Simondon, Heidegger
  • Concepts : technique, art, liberté

Introduction / Problématisation

L’homme fait partie de la nature : elle est son terrain de jeu et sa prison, dont il ne sort que lorsqu’il meurt – et encore, la mort elle-même fait partie de la nature. Par « nature », on entend ici l’ensemble des choses physiques, ainsi que les lois qui régissent leurs interactions. Impossible d’aller contre la gravité, le vieillissement des cellules ou encore un tremblement de terre.

Impossible, vraiment ? À mieux y réfléchir, on se rend compte que nous avons aujourd’hui la capacité de nous affranchir de certains processus « naturels ». Médecine, architecture, pesticides, fusées spatiales... Nombreuses sont les innovations qui aujourd’hui rendent possible un certain affranchissement de la nature. La technique a donc une fonction émancipatrice : elle permet à l’homme d’échapper à certaines contraintes, de repousser certaines limites.

Mais si l’on examine de plus près en quoi consistent nos dispositifs techniques, on se rend compte qu’ils dérivent soit de l’expérience ordinaire et de l’imitation de la nature, soit de la connaissance des lois de la nature. Dans tous les cas, ils s’appuient sur une connaissance du fonctionnement du monde pour construire un outil ou un système capable de produire des effets qui n’existaient pas auparavant. En bref : la technique fait jouer la nature contre son propre camp, la subvertissant à son profit. Là où il pensait se libérer de la nature, l’homme ne fait que la prolonger en l’utilisant dans ses outils. Jusqu’à l’exploitation.

Première partie / La technique comme moyen pour l’homme de se libérer de la nature

Si l’homme fait partie de la nature, ses relations avec cette dernière sont médiatisées par un troisième terme, l’outil . En effet, le seul usage de ses forces physiques le condamnerait à une mort certainement bien plus rapide qu’aujourd’hui, tant la nature l’a doté de peu de défenses naturelles.

C’est la leçon du mythe de Prométhée tel qu’il est raconté par Platon dans le Protagoras  : Épiméthée, le frère de Prométhée, oublie les hommes au moment de distribuer les qualités et dons physiques parmi les animaux. Inventer des prolongements de son corps, des moyens d’augmenter ses capacités naturelles ou des abris pour se protéger, sont autant d’activités qui ne sont pas simplement du « luxe », mais des moyens de survie !

On peut aller encore plus loin : être « libéré » des contraintes naturelles ne veut pas seulement dire « éviter la mort ». C’est donc pour améliorer la vie humaine que les sciences et les techniques se sont développées, comme l’affirme Descartes dans le Discours de la Méthode  : il serait criminel de ne pas mettre les progrès de la science au profit de l’humanité. En maîtrisant les lois qui régissent le monde, les hommes pourraient se rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature » , afin de jouir d’un plus grand confort, mais surtout, de soigner leur corps.

Cependant, cette amélioration de la vie humaine est-elle pour autant une réelle « libération de la nature »  ? En effet, Descartes ne prétend pas s’affranchir des lois de la nature, mais bien de les exploiter au profit de l’humanité. Cette exploitation des lois de la nature peut amener à malmener la Nature dans son ensemble, comme équilibre fragile de forces que nous ne maîtrisons pas forcément.

Deuxième partie / La technique n’est pas outil de libération, mais d’asservissement 

Si nous avons jusqu’à présent parlé de la nature comme une collection de lois et de phénomènes, la nature renvoie également à un système complexe intégrant tous ces éléments. Cette approche globale de la nature comme équilibre de forces est intéressante car elle en fait un ensemble dynamique, et pas seulement un stock de ressources disponibles à exploiter.

En cela, la technique ne nous libère pas de la nature mais nous donne l’illusion de pouvoir y échapper alors même que nous en sommes toujours des parties. Certaines innovations techniques, en poussant à bout nos ressources ou en entraînant des effets encore mal maîtrisés sur notre santé, mettent en péril notre propre survie !

C’est l’effet pernicieux de la technique que dénonce Heidegger : elle repose sur une approche utilitaire du monde qui nous entoure, en nous en excluant à tort.

Cependant, lorsqu’on parle de « libération » de la nature puis d’« exploitation » de cette dernière, on a en tête un nécessaire rapport de force binaire qui se rapproche de ce que Hegel appelle la « dialectique du maître et de l’esclave » . Toute relation entre l’homme et la nature consisterait soit en un rapport de dominé à dominant, soit l’inverse.

Ne faut-il pas sortir de ce paradigme pour proposer une approche de la technique comme médiation harmonieuse entre l’homme et son environnement ?

Troisième partie / La technique se tient aux côtés de la nature et de l’homme

Plus que d’être simplificatrice, la dialectique de la libération et de l’asservissement est dangereuse. C’est en tout cas ce que suggère Gilbert Simondon dans Du mode d’existence des objets techniques . À ses yeux, la méconnaissance de la machine est la plus profonde cause d’aliénation dans le monde. Ce n’est pas en accusant les machines sans en comprendre le fonctionnement que nous serons capables de rendre nos technologies adéquates à nos valeurs humaines.

En opposant radicalement technique et nature, nous faisons de la technique un domaine à part de la culture humaine, et nous lui retirons le droit d’être porteuse de valeurs, de vision, et de significations propres.

Simondon propose une voie de réconciliation entre l’homme, la nature et son environnement technique. Selon lui, l’homme a pour fonction d’être le coordinateur et l’inventeur permanent des machines qui opèrent avec lui. Loin d’être un maître ou un esclave, il est le chef d’orchestre qui fait fonctionner main dans la main ses objets techniques et la nature.

La question de savoir si la technique libère l’homme de la nature comporte plusieurs dangers que nous avons identifiés. Si en effet nous avons pu voir que la technique libérait l’homme de certaines contraintes naturelles, il ne faut pas oublier que l’homme, tout comme les outils, sont des parties d’un système unique, la Nature. Cet oubli peut conduire à des débordements, notamment à une exploitation de la nature qui se retourne contre l’homme et l’asservit à son tour, le mettant en danger de mort ou d’extinction globale. Nous avons enfin choisi de nous distancier de cette opposition binaire et de considérer la technique comme l’une des manières qu’a l’homme d’habiter le monde. On se rend compte alors que cette dernière, en s’intégrant dans nos vies quotidiennes et en transformant notre environnement, véhicule elle aussi des valeurs et des significations culturelles.

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➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

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Exemple de sujet : L’art nous détourne-t-il de la réalité ?

Le problème consiste ici à remarquer que le statut de l’art est ambigu. L’art procède initialement d’un travail technique qui a pour but de produire une représentation esthétique, c’est-à-dire une oeuvre qui se montre. Mais, pour autant une oeuvre d’art n’est jamais totalement autonome dans le sens où elle représente toujours quelque chose, que cette chose soit une réalité physique (un objet du monde par exemple) ou une idée abstraite qui décide l’auteur de l’oeuvre à la créer. L’art est donc une forme de langage qui n’est pas vraiment autonome, mais qui re-présente ce qui a déjà été présenté. En ce sens, si une oeuvre traduit ce qu’un auteur, un artiste a cherché à y montrer, l’oeuvre d’art n’est jamais vraiment elle-même sans pouvoir non plus être autre chose qu’elle-même, sans pouvoir se substituer à ce qu’elle montre ou décrit. Se poser la question du rapport de l’art à la réalité traduit ce paradoxe puisqu’il semble que l’art est à la fois une production autonome qui a une existence esthétique propre et une illusion qui ment sur elle-même et se fait passer pour une réalité qu’elle n’est pas et dont elle détourne.... [voir le corrigé complet]

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  • Figaro Live

L'art et la technique

Publié le 01/27/2015 à 10:50 AM , mis à jour le 02/12/2015 à 5:17 PM

I. La question de la technique

A. le mythe de prométhée.

Platon raconte le vol par Prométhée du feu et des techniques pour les offrir à l'espèce humaine, trop peu évoluée selon lui. La technique permet alors la domination de la nature et la satisfaction des besoins.

B. La technique au service de l’Homme

Pour Bergson nous sommes « Homo sapiens » (homme savant) mais surtout « Homo faber » (homme capable de fabriquer des outils). C’est par eux que l’Homme va façonner : sans outils, pas de travail d’envergure possible. La main est pour Aristote « l’outil de loin le plus utile ».

C. Le pouvoir démiurgique de l’Homme

Pour Descartes, les hommes deviennent grâce à la technique « maîtres et possesseurs de la nature ». La technique décuple les capacités et permet même, avec la machine, de supprimer l'effort humain.

II. La fonction de l’art

A. l’art est un moyen d’expression, 1. inconscient.

  • Pour Hegel, l'art comme saisie de l’idéal est l'expression de l'esprit d'une époque ou d'un peuple.
  • Pour Marx, l'art comme phénomène culturel est l'expression des intérêts d'une classe (idéologie).

2. Conscient

L’art engagé transmet un message caché à interpréter, reflet de l’engagement de l’artiste (Cf. Hugo, Les Misérables ou Delacroix, La Liberté guidant le peuple)

B. L’art est un mode de sublimation

L’art exprime l’indicible (Kant parle d’ « idées esthétiques ») et permet de se libérer de ses passions troublantes :

  • Par la « catharsis » ou purification selon Aristote (le théâtre purge le spectateur qui vit les pulsions à travers les personnages)
  • Pour Freud l'artiste se défait de pulsions inconscientes au lieu de les refouler : ses œuvres « étaient les satisfactions imaginaires de désirs inconscients »

C. L’art est autotélique et désintéressé

Pour Kant « L'art n’est pas la représentation d'une chose belle mais la belle représentation d'une chose. ». Il n’est donc ni bon ni utile, ni agréable, ni vrai.

2. L’art pour l’art des Parnassiens (XIXe)

Refusant les récupérations politico-idéologiques, ce mouvement proclame l’art comme une fin en soi, n’ayant d’autre but que la perfection esthétique formelle. Conclusion : La notion d'art varie selon que l'on décide de garder ou non le même référentiel esthétique. La question de la finalité de l'art et des moyens employés pour y parvenir permettent ainsi de mettre en évidence la pratique artistiques dans tous ces modes. Néanmoins il est permit de d'interroger ces esthétiques en vue de chercher à définir s'il en est une supérieure et si oui, laquelle ? C'est cela le but de la discipline à part entière de l'Esthétique en philosophie, de même qu'en sciences la discipline épistémologique s'attachera à l'étude philosophique des référentiels scientifiques.

Mimêsis , idéalisation, art engagé, indicible, catharsis, perfection esthétique formelle, le génie.

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La technique est-elle naturelle à l'homme ? Corrigé de dissertation : épisode • 4/4 du podcast Bac philo 2014

La technique est-elle naturelle à l'homme ? Corrigé de dissertation

Cette émission propose un corrigé du sujet de dissertation "la technique est-elle naturelle à l’homme " élaboré par hugues marminat, professeur de philosophie au lycée français de bruxelles..

  • Hugues Marminat Professeur de philosophie au lycée Français de Bruxelles

Cette émission propose un corrigé du sujet de dissertation "La technique est-elle naturelle à l’homme ?" élaboré par Hugues Marminat , professeur de philosophie au lycée Français de Bruxelles.

Compréhension du sujet

1) Qu'est-ce que la technique ?

  • chez les Grecs, la technè = art (savoir-faire, habileté). Elle s’oppose à l’ épistèmè (la science théorique)
  • Chez les modernes, la technique est « technoscience » : c’est le savoir matérialisée, la science appliquée. Décloisonnement entre science et technique. Le savoir-faire renvoie à un stade dépassé de la technique : celui de l’artisanat et de l’outil.
  • Du coup, le mot "technique" renvoie aujourd’hui à un savoir-faire simple, l’habileté des mains
  • Alors que le mot "technologie" = opérations de fabrication complexes, intégrées au corps de la "technoscience" : électronique, techniques de l’information et de la communication, génie génétique et biotechnologies, etc.
  • De quelle technique parlons-nous ? "La" technique = terme générique, abstrait et trompeur
  • Il y a pour aller vite 3 âges de la technique = l’artisanat, l’industrie et l’ingénierie, les nouvelles technologies. Chacun pose des problèmes spécifiques dans sa relation avec la "nature humaine"
  • Chaque objet technique induit une différence d’appréhension, de prise en main, d’effet sur l’homme. Un parapluie, une voiture, et un téléphone portable ne produisent pas le même effet.

2) Que signifie "naturel à"  ?

  • ce qui appartient à la nature d’un être, ce qui est relatif à la nature humaine, ici.

L’Homme est-il naturellement technicien ?Peut-on définir l’être humain comme un être qui fabrique et utilise des outils, objets artificiels ?La technique suffit-elle à englober toute la complexité humaine ?

  • Ce qui est inné, ce que l’homme possède en naissant. S’oppose à acquis, appris.

Naturel s’oppose ici à culturel. La technique est-elle fait biologique, qui vient de son corps ou bien est-elle un fait culturel majeur, ce qui fait entrer l’homme dans l’histoire ?La technique ne modifie-t-elle pas la nature humaine ?

  • Ce qui correspond à l’ordre habituel, ce qui est considéré comme normal (« c’est naturel » = ça va de soi), ce qui s’impose comme une évidence. Aisance avec laquelle on se comporte, spontanéité.

La technique moderne n’est-elle pas devenue si omniprésente, si normale, qu’on ne peut plus s’en passer ? L’homme n’est-il pas un utilisateur compulsif de techniques ?

3) Définir le terme "homme"

  • désigne le genre humain, par opposition au reste des animaux.

L’homme est-il le seul animal technicien ? La technique est-elle le propre de l’homme ?

  • de quel homme parle-t-on ? Le fabricant (artisan, ingénieur) ou l’utilisateur (travailleur, consommateur)

4) « est-elle » : 

  • Présent de vérité générale qui renvoie à une essence, à un être permanent de l’homme
  • Mais en réalité, le rapport de la nature humaine à la technique a bien changé.

Problématisation

  • Paradoxe du sujet

On oppose, par définition, la technique à la nature. Mais, il y a toujours eu de la technique : la technique est connaturelle à l’homme. Dès qu’il apparaît, c’est déjà outillé ! Aussi loin qu’on remonte, la technique est là, disponible. En ce sens, elle est "naturelle à l’homme", au sens où elle a toujours été à sa disposition, associée à l’homme. Il n’y a pas d’état pré-technique de l’homme (sauf hypothétique = l’état de nature chez Rousseau) La technique est-elle une faculté naturelle (biologique, innée) à l’homme ?L’homme a-t-il une tendance naturelle à fabriquer et à utiliser des outils ?D’où vient l’impulsion ? De lui ? Ou de l’extérieur (son environnement) ? Trouve-t-on de la technique chez les autres animaux ou bien est-ce le propre de l’homme ?La technique est-elle déjà dans la nature avant l’homme ? Ou bien n’est-elle naturelle qu’à l’homme ?Continuité ou discontinuité ?

2) Plus qu’un fait biologique, la technique est un fait culturel = il fait entrer l’homme dans l’histoire

La technique se trouve du côté de l’acquis, du progrès ! Dès lors, elle introduit une rupture avec la nature (qu’il faut dominer, domestiquer, humaniser) et avec la "nature humaine" : l’homme se définit comme libre, indépendamment de toute détermination préalable. Il change la société, le monde et lui-même au rythme de ses techniques : l’homme se fabrique !

3) Mais justement, la technique, en devenant notre milieu (la "technosphère", le "technocosme", ou le "technosystème") de développement et de vie, ne modifie-t-il pas complètement la nature même de l’homme, sa façon d’être ? 

L’homme est-il encore maître de ses créations, de ses outils ?La technique ne l’asservit-elle pas autant qu’elle le libère ? Ne sommes-nous pas devenus dépendants de nos objets techniques, aliénés à eux ? La technique est devenue omniprésente, normale, allant de soi. Elle est un phénomène irréversible, avec lequel il faut composer : elle est notre destin.

Plan détaillé

I) LA TECHNIQUE EST NATURELLE A L’HOMME

A) Le corps humain est naturellement technicien : il a des mains !

  • Texte sélectionné : Aristote, Des parties des animaux.

B) L’évolution : l’homme est devenu technicien

  • Texte sélectionné  : LEROI-GOURHAN , Le geste et la parole , tome II (1965)

C) Définir l’homme comme « homo faber » : la technique comme propre de l’homme.   

  • Henri Bergson : L’Évolution créatrice (1907)

II) LA TECHNIQUE EST CULTURELLE ET NON NATURELLE : ELLE ELOIGNE L’HOMME DE LA NATURE

A) La technique fait sortir l’homme de la nature et le fait entrer dans l’histoire

  • Rousseau, Discours sur l’Origine et les Fondements de l’Inégalité parmi les hommes .

B) La technique doit nous rendre "comme maîtres et possesseurs de la nature".   

  • Descartes, Discours de la méthode, VI

C) Par la technique, l’homme se « fabrique » lui-même

1) La technique est l’objectivation de la subjectivité humaine

  • Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire

2) L’homme construit son propre monde et se construit en retour

  • Marx, Manuscrits de 1844

3) Critique du machinisme. La technique peut aliéner l’ouvrier

  • Marx , Le Capital

III) LA TECHNIQUE EST DEVENUE « NATURELLE A L’HOMME » : ELLE S’IMPOSE A LUI, ELLE S’INCORPORE A LUI, ELLE DEVIENT LUI.

A) La technique devient autonome : elle s’impose à l’homme. Elle est notre destin

  • Heidegger, L’Essence de la technique

B) La technique incorporée : le corps augmenté ou amputé ?

  • Merleau-Ponty , Phénoménologie de la Perception

C) Une nouvelle humanité : « Homo portabilis » ou « Petite Poucette » ?

  • Dominique Lecourt , Humain, Posthumain
  • Michel Serres, Petite Poucette

Textes lus par Olivier Martinaud

  • Aristote, Les Parties des animaux , § 10, 687 b, éd. Les Belles Lettres, trad. P. Louis, p. 136. 137
  • Leroi-Gourhan, Le geste et la parole , tome 2, 1965
  • Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique , 1969

Extrait diffusé

« Google glass, le test en vidéo », article vidéo, Le Monde , 03/10/2013

Musiques diffusées

  • Kraftwerk, The robots
  • Pink Floyd, Welcome to the machine
  • Téléphone, Hygiaphone

"2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye 

  • Nathalie Monnin, Qu'est-ce que penser librement ? Apogée
  • Jean Danielou Collaboration
  • Marianne Chassort Collaboration
  • Mydia Portis-Guérin Réalisation
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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La technique

La technique, cette extension de la capacité humaine à transformer le monde matériel, joue un rôle essentiel dans notre existence moderne. Elle soulève des questions sur la créativité technologique, les implications éthiques de l’innovation, et la manière dont la technologie influence notre mode de vie. L’exploration de la technique nous amène à réfléchir sur les avantages et les inconvénients de notre relation avec les machines.

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Est-ce raisonnable d’avoir peur du progrès technique ?

La dissertation qui suit va analyser l’interrogation autour de la peur du progrès technique. Cette question enjoint à ruminer sur la rationalité de la peur, les implications du progrès technique et l’interaction entre les deux.

  • Dissertations
  • La technique

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Doit-on avoir peur de la technique?

La technique, omniprésente dans notre quotidien, offre autant de possibilités qu’elle peut susciter d’inquiétudes. Le sujet de cette dissertation vise à évaluer en profondeur les arguments pour et contre la peur de la technique.

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A quoi sert la technique ?

La technique, omniprésente dans notre quotidien, soulève de nombreuses interrogations philosophiques. Abordant l’utilité et la finalité de la technique, cette dissertation tentera de dévoiler les différents aspects et enjeux qui y sont liés.

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Peut-on renoncer au progrès technique ?

La question de la renonciation au progrès technique soulève de nombreux débats philosophiques. En effet, si le progrès technique est souvent associé à l’amélioration de nos conditions de vie, il peut aussi engendrer des conséquences néfastes.

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La technique est-elle le propre de l’homme ?

La technique, considérée comme l’application de connaissances pour atteindre un objectif, est souvent associée à l’humanité. Cette dissertation explorera si la technique est intrinsèquement humaine, en examinant les arguments pour et contre cette affirmation.

Infographie présentant la technique pour visser avec du bois des mèches et des vis

Une technique est-elle bonne parce qu’elle est efficace ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si l’efficacité d’une technique détermine sa bonté. Nous analyserons les différentes perspectives philosophiques, éthiques et pratiques pour comprendre la complexité de cette relation entre efficacité et bonté dans le domaine technique.

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  • Dissertation

Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 28 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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La technique est-elle libératrice ou au contraire un facteur d’esclavage ?

Par Clément

Rédigé le 16 December 2019

3 minutes de lecture

dissertation philosophie sur l'art et la technique

  • 01. Introduction
  • 02.  Caractère libérateur de la technique
  • 03. Facteur d’esclavage de la technique
  • 04. Conclusion

Sophie

Introduction

Le mot technique vient du mot grec tekhnê qui désignait dans l’antiquité tous types de savoir faire, permettant de remplir une activité ou de fabriquer un objet avec efficacité et de manière appropriée. Dans une acception plus large il comprend également l’ensemble des objets artificiels créés par l’homme à commencer par les outils et les machines. Ce terme de technique a deux sens : le terme désigne un savoir faire, une habileté à effectuer une action ou à produire un objet ; cette première acception nous renvoie au concept grec de la tekhnê ; le deuxième sens nous familiarise avec le progrès dans son ensemble à commencer par les outils et les machines.

Le développement technique à l’heure de son apogée au 20ème siècle peut donner l’impression que l’homme se libère toujours plus des contraintes que lui imposait jusqu’alors la nature. Il est en effet en mesure de conjuguer les maux naturels comme la faim, la maladie et la mort ou encore s’approprier l’espace qui est la maitrise du temps. Toute fois cette dynamique libératrice s’est non seulement accompagnée de maux nouveaux mais s’est transformé en servitude. Non seulement les retombés de la technique ont saccagé le paysage détruit des espèces, pollué l’atmosphère mais ont touché l’homme dans son corps et son âme en induisant une vie et une philosophie que les tristes formules : « Métro, Boulot, Dodo » et « On n’arrête pas le progrès » résument assez bien quant aux caractères mécaniques et fatales de l’existence, les slogans vont dans le sens d’une dénonciation de la technique comme facteur d’esclave et destructeur. Le problème est donc le suivant : la technique est-elle libératrice ou au contraire facteur d’esclavage ?

 Caractère libérateur de la technique

  • En temps que savoir faire, nous pouvons mettre en avant son caractère libérateur (sportif qui est plus performant car la technique est au point). En temps que technologie, elle facilite la communication, le transport ce qui entraine une ouverture sur le monde.
  • Le confort et l’allègement des tâches pénibles dans le domaine du travail grâce au machinisme permettent également d’aller dans ce sens.
  • Les progrès accomplis dans le domaine de la médecine semblent lui donner toute puissance et tout pouvoir.

Facteur d’esclavage de la technique

  • Cependant ces progrès technologique rendent indépendants (addiction).
  • Cela devient un besoin.
  • Le rapport d’addiction à la technologie peut empêcher l’ouverture à la culture.
  • Certaines formes de travail mettent l’homme dans une situation d’esclavage (travail à la chaine, France télécom).
  • La technique accentue le conformisme.
  • Les menaces sur l’homme sont effrayantes (Armes, écologie).

En philosophie cours , doit-on renoncer à la technique en raison de ses conséquences désastreuses ?

  • Le monde dans lequel on vit est essentiellement technique et un retour en arrière est peu envisageable. Le travail est essentiel pour l’homme et la technique en est caractéristique.
  • La solution se trouve dans la raison, la prise de conscience, réflexion : nous pouvons à cet égard citer le penseur et humaniste Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il ne faut plus utiliser la technique pour exploiter la Nature mais pour la protéger. Il faut l’utiliser de façon mesurée.

Le développement technologique aujourd’hui met l’homme dans une situation de dépendance et d’esclavage. Toutefois l’homme peut sortir de ce cercle vicieux et ne plus être esclave de la technique à partir du moment où il accorde de l’importance à la réflexion et à l’usage de ce qui est le propre de l’homme, sa raison.

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dissertation philosophie sur l'art et la technique

Freelancer et pilote, j'espère atteindre la sagesse en partageant le savoir que j'ai acquis lors de mes voyages au volant de ma berline. Curieux scientifique, ma soif de découverte n'a d'égale que la durée de demie-vie du bismuth 209.

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Pour traiter les exercices avec moi

merci pour,tous ca vous avez fais un éfort

Le progrès techniques eradite t’il la misère de l’homme

Chloé Galouchko

Bonjour ! Pour aller plus loin, n’hésitez pas de solliciter nos professeurs particuliers sur Superprof pour une aide personnalisée et plus poussée. Bonne journée ! 🙂

Sujet : Doit-on se fier de la technique ?

Laquelle svp ?

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Accueil > Les pratiques > L’évaluation > L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

  • L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

Les sujets de baccalauréat sur le travail, la technique, l’art, classés par champs de problèmes

mardi 27 mars 2018 , par Joël

Sujets sur le travail et la technique classés par champs de problèmes

Les sujets qui impliquent une autre notion que le travail et la technique sont classés selon la 2è notion.

  • Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? (TS, 2013)
  • L’innovation technique répond-elle à un besoin ? (TS, Polynésie, 2008)

La culture (la nature, le progrès, l’histoire)

  • Le travail éduque-t-il ? (TES, Afrique, 2016)
  • La technique résout-elle tous les problèmes qui se posent au travail ? (TES, La Réunion, 2012)
  • Le développement technique transforme-t-il les hommes ? (TES, 2009)
  • Le travail est-il nécessairement source de progrès ? (TES, Liban, 2008)
  • Travailler, est-ce seulement mettre en œuvre des techniques ? (TS, Amérique du Nord, 2016)
  • La technique ne sert-elle qu’à nous rendre maîtres de la nature ? (TS, Antilles-Guyanne, 2016)
  • Les objets techniques font-ils partie de notre culture ? (TS, Polynésie, 2014)
  • Peut-on être cultivé en ignorant tout des sciences et des techniques ? (TS, Asie, 2013)
  • Peut-on renoncer au progrès technique ? (TS, Asie, 2010)
  • L’artiste travaille-t-il ? (TS, Pondichéry, 2009)
  • Que vaut l’opposition du travail manuel et du travail intellectuel ? (TS, 2007)
  • Le travail n’est-il qu’une lutte avec la nature ? (TS, Polynésie, 2006)

La raison et le réel

  • La technique n’est-elle qu’une application de la science ? (TS, Afrique, 2013)
  • La raison se reconnaît-elle dans la technique ? (TS, Pondichéry, 2004)
  • La technique peut-elle mettre en péril la morale ? (TES, Amérique du Nord, 2014)
  • Travailler, est-ce s’affranchir de toute dépendance ? (TES, La Réunion, 2011)
  • Le progrès techniques génère-t-il de nouveaux devoirs moraux ? (TS, Afrique, 2017)
  • Doit-on faire du travail une valeur ? (TS, Liban, 2017)
  • Le bonheur de l’humanité pourrait-il venir du progrès technique ? (TS, Afrique, 2015)
  • Le travail peut-il cesser d’être une contrainte ? (TS, Antille-Guyane, 2012)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités :

  • La technique nous déshumanise-t-elle ? (TES, Antilles-Guyanne, 2017)
  • Peut-on travailler pour rien ? (TES, Polynésie, 2017)
  • Le travail se justifie-t-il seulement par son utilité ? (TES, Liban, 2013)
  • Travailler, est-ce seulement être utile ? (TES, 2012)
  • La technique ne pose-t-elle que des problèmes techniques ? (TES, Asie 2010)
  • Le travail nous rend-il plus humain ? (TES, Pondichéry, 2010)
  • Doit-on avoir peur de la technique ? (TES, Amérique du Nord, 2007)
  • Tout travail a-t-il un sens ? (TES, Afrique, 2007)
  • Que gagnons-nous à travailler ? (TE, 2007)
  • Qu’attendons-nous de la technique ? (TES, 2005)
  • Tout travail est-il pénible ? (TS, Polynésie, 2015)
  • La technique doit-elle permettre de dépasser les limites de l’humain ? (TS, Pondichéry, 2013)
  • Le travail peut-il être autre chose qu’un moyen de satisfaire des besoins ? (TS, La Réunion, 2012)
  • Faut-il considérer le travail comme un mal nécessaire ? (TS, Afrique, 2011)
  • Une technique est-elle bonne parce qu’elle est efficace ? (TS, Polynésie, 2011)

Sujets sur l’art classés par champs de problèmes

Le sujet (la conscience, la perception)

  • Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception ? (TL, 2014)
  • L’art transforme-t-il notre conscience du réel ? (TS, 2008)

La culture (le langage)

  • Y a-t-il un progrès dans l’art ? (TL, Réunion, 2010)
  • L’art sait-il montrer ce que le langage ne peut pas dire ? (TL, Polynésie, 2008)
  • Pourquoi conserver les œuvres d’art ? (TL, Pondichéry, 2005)
  • L’art est-il un langage ? (TES, Liban, 2005)
  • La sensibilité aux œuvres d’art demande-t-elle à être éduquée ? (TS, 2005)
  • Peut-on aimer une œuvre d’art sans la comprendre ? (ST, 2008)
  • Faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ? (ST, 2012)
  • L’artiste est-il un artisan ? (ST, Polynésie, remplacement, 2008)
  • L’art peut-il se passer d’une maîtrise technique ? (ST, 2010)
  • L’art nous fait-il connaître le réel ? (TL, Polynésie, 2012)
  • L’art peut-il manifester la vérité ? (TL, Liban, 2008)
  • Une œuvre d’art nous fait-elle rencontrer le réel ? (TL, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il moins nécessaire que la science ? (TES, 2011)
  • L’art a-t-il pour fonction d’exprimer ce qui échappe à la science ? (TES, Asie, 2007)
  • Peut-on démontrer qu’une œuvre d’art est belle ? (TS, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il un moyen d’accéder à la vérité ? (ST, 2011)
  • L’art nous détourne-t-il de la réalité ? (ST, Polynésie, 2008)

La politique

  • L’art est-il l’expression d’une révolte ? (TS, Polynésie, 2013)

La morale (la liberté, le bonheur)

  • La liberté de l’artiste rend-elle impossible toute définition de l’art ? (TES, Polynésie, 2009)
  • Peut-on reprocher à une œuvre d’art d’être immorale ? (TES, Pondichéry, 2006)
  • Une œuvre d’art peut-elle être immorale ? (TS, Pondichéry, 2014)
  • Y a-t-il un art d’être heureux ? (TS, Amérique du Nord, 2007)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités de l’art

  • La valeur de l’art réside-t-elle dans son inutilité ? (TL, Asie, 2013)
  • L’art n’est-il qu’un divertissement ? (TL, Liban, 2012)
  • L’œuvre est-elle nécessairement la fin de l’art ? (TL, Antilles, 2010)
  • Est-ce une fonction de l’art que d’embellir la vie ? (TL, Métropole, remplacement, 2009)
  • Les œuvres d’art sont-elles des réalités comme les autres ? (TL, 2007)
  • Une œuvre d’art n’est-elle qu’un objet ? (TL, Asie, 2006)
  • L’art est-il un divertissement ? (TES, Afrique, 2013)
  • Notre intérêt pour l’art s’explique-t-il par un besoin d’évasion ? (TES, Asie, 2012)
  • Une œuvre d’art doit-elle nécessairement donner du plaisir ? (TES, Métropole, remplacement, 2012)
  • La laideur peut-elle intéresser l’artiste ? (TES, Liban, 2012)
  • L’artiste a-t-il besoin de modèles ? (TES, Réunion, 2010)
  • L’art n’est-il qu’un jeu ? (TES, Polynésie, 2010)
  • L’artiste est-il un créateur ? (TES, Pondichéry, 2009)
  • Puis-je apprécier une œuvre d’art sans comprendre sa signification ? (TES, Amérique du Nord, 2008)
  • Toute œuvre d’art veut-elle dire quelque chose ? (TES, Polynésie, 2007)
  • L’artiste est-il maître de son œuvre ? (TS, 2014)
  • L’originalité fait-elle la valeur de l’œuvre d’art ? (TS, Liban, 2012)
  • L’œuvre d’art ne s’adresse-t-elle qu’à nos sens ? (TS, Métropole, remplacement, 2011)
  • L’art peut-il se passer de règles ? (TS, 2010)
  • L’art peut-il se passer de la référence au beau ? (TS, Afrique, 2010)
  • L’humanité peut-elle se passer de l’art ? (TS, Antilles, 2010)
  • L’artiste doit-il chercher à plaire ? (TS, 2009, Amérique du Nord)
  • Peut-on reprocher à l’art d’être inutile ? (TS, 2008, Afrique)
  • Qu’admire-t-on dans une œuvre d’art ? (TS, Pondichéry, 2007)
  • L’art est-il utile ? (ST, Polynésie, 2013. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’œuvre d’art doit-elle d’abord plaire ? (ST, Antilles, 2013)
  • L’art est-il inutile ? (ST, Antilles, 2011. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’art répond-il à un besoin ? (ST, Polynésie, 2009)
  • La dissertation

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"je bachote donc je suis".

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Cours 5 L’art et la technique

En grec , le mot « technè » , désigne l’art oratoire , l’art médical , l’art culinaire , l’artisanat et toutes les pratiques qui exige un savoir faire . Le mot esthétique est employé pour la première fois par Baumgarten au XVIII e siècle pour désigner le projet d’une science du goût cela vient du mot grec « aisthesis » signifie les cinq sens ( la sensation ) , par extension c’est aussi la sensibilité , les sentiments , l’imagination , toutes nos facultés sensibles .

En ce qui concerne le rapport entre l’art et la philosophie , il est problématique depuis Platon qui considère que les artistes sont des charlatans et les exclut de sa République . La condamnation platonicienne (ostracisme) vient essentiellement du fait qu’il définit l’art comme une copie de la réalité , il faut attendre la Renaissance italienne pour que l’artiste ait le droit de cité , pour que l’œuvre soit reconnue et que l’on parle des beaux-arts , c’est au XVIII e, et enfin pour que cette œuvre soit ouverte à tous les spectateurs , c’est le XX e siècle .

Il y a trois problèmes philosophiques distincts :

La création : Qu’est ce que créer ?  Qui est artiste ?

L’œuvre : En quoi distingue-t-on une œuvre d’un objet fabriqué ou naturel ?

Le jugement de goût : Ai-je bon goût ? ; Y a t-il un jugement de goût universel ? (= valable pour tous les hommes , à ne pas confondre avec commun )

I/Qui est artiste ?

A) La création : le point de vue de l’artiste

Créer n’est pas imiter

Platon critique les poètes car ils se disent eux-mêmes inspirés des  Muses ils sont incapables de justifier leurs discours , ils ne font que copier des idées divines . De même le peintre copie la nature , ex : Le peintre qui s’appelait Zeuxis avait peint une grappe de raisin , elle était tellement réaliste que les oiseaux venaient la picorer. Enfin les statues ne sont que des copies des corps humains que les sculpteurs prétendent embellir . TEXTE 1

La critique de l’élève de Platon , Aristote consiste à définir le mot « mimesis » non pas comme une copie mais comme une production de la réalité. Le mime ne consiste pas à refaire , à reproduire , mais à créer.

Hegel dit : « L’artiste qui imite la nature ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant » TEXTE 2

Les règles de l’art

L’art est une activité manuelle c’est le produit d’un travail qui ne peut se faire sans maitrise, il faut un apprentissage pour devenir artiste. D’un autre coté on ne peut pas réduire l’art aux seules techniques. Si il existe un progrès des techniques on ne peut pas parler des progrès en art .

Le philosophe Alain fait la différence entre l’artiste et l’artisan, et montre que ce qui distingue leur travail c’est la différence dans l’exécution d’une règle TEXTE 3 + Texte de ALAIN

3/ Le génie

Le paradoxe du génie est qu’il se situe entre une inspiration surnaturelle et un travail mercenaire. Le philosophe Kant défini le génie en art comme « Le talent qui donne ses règles à l’art » le talent est une capacité de l’esprit humain qui doit être éveillé et exercé. Le génie est un individu non pas exceptionnel mais exemplaire il est incapable d’expliquer les idées qui détermine son œuvre, il ne peut transmettre ni enseigner des règles mais il est témoin de la possibilité humaine de créer des œuvres. TEXTE 4

B-Le statut de l’œuvre

1/ Les différences entre l’œuvre et l’objet quelconque

La valeur de l’œuvre, pas la même définition , l’œuvre est originale, l’œuvre est inutile, l’œuvre à une histoire, l’œuvre procure un plaisir universelle, elle nécessite un jugement de goût de la part d’un public, elle ne reproduit pas la nature et ne rivalise pas avec elle. L’œuvre n’a pas de sens, elle n’est pas un message on ne peux pas considéré l’art comme un langage. TEXTES 5 et 6

2/ La vérité de l’œuvre

L’œuvre ne ce mesure pas au critère du vrai mais du beau hors une œuvre est belle non en elle même mais parce-que nous la jugeons belle. Heidegger montre par exemple que dans l’œuvre d’art la vérité apparaît tel que nous ne l’aurions pas saisie dans la réalité. TEXTE HEIDEGGER

Suite du cours l’oeuvre d’art

1/ (reprise et suite ) Qu’est ce qui distingue une œuvre d’un objet quelconque ?Parmi les critères qui nous permettraient de distinguer objet et œuvre on écarte les matériaux, les couleurs des qualités sensibles de l’objet. Si l’œuvre d’art est ce qui nous touche, le plaisir sensible ne suffit pas à la désigner comme oeuvre. On doit se demander si une œuvre relève de l’art, indépendamment du jugement que nous lui portons. Exemple : L’oeuvre religieuse est une œuvre didactique, faite pour les croyants qui ne savent pas lire. Exemples d’oeuvres dans les musées ou les lieux sacrés : but de l’œuvre ? MORALE ET DIDACTIQUE.

Peinture politique.

Le transi du cardinal Lagrange (musée du Petit Palais Avignon) représentant un vrai cadavre, caractéristique des memento mori « souviens toi que tu vas mourir ».

/ Douglas Gordon artiste de La collection Lambert / Avignon. Installations, vidéos,etc

Le christ de Hans Holbein

«  Quelle vanité que la peinture dont-on admire point les originaux. » – PASCAL

«  L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible l’invisible. » PAUL KLEE

2/ L’essence de l’œuvre

L’œuvre n’est pas mesurable avec le critère du vrai, mais celle du beau. Le beau est dans le jugement que nous portons sur cette œuvre.

Heidegger veut montrer que l’essence de l’œuvre n’est pas ce que l’on voit, ne se résume pas à des techniques artistiques ni au contenu que l’œuvre véhicule mais qqch qui se dévoile, une réalité indépendante des propriétés des choses.

III Le jugement du goût.

1)« Des goûts et des couleurs on ne discute pas »

« A chacun son goût »

« T’as pas de goût » ? goût personnel d’après ces expressions.

Multiplicité de jugements de la vie quotidienne, qui désignent le goût comme ce qu’il y a de plus subjectif chez un individu, car le goût vient de la sensibilisé. Ça vient des sens des sentiments et aussi de l’imagination.  3 facultés sensibles, qui s’opposent avec les facultés de l’entendement ou de la raison.

Ce jugement de goût se distingue du jugement de connaissance (objectif et universel.)

Jugement de connaissance  : c’est vrai Jugement de goût (sensible)  : c’est beau

 Concept = explication, démonstration, définition

Pas de concept = aucun critère de jugement

Jugement moral : C’est bien (Le sentiment moral / une sorte de conscience morale fondée sur la pitié et l’amour de soi d’après Rousseau.)

Juger : Dire qqch sur qqch.

La subjectivité n’est pas problématique lorsqu’il s’agit de juger ce qui nous touche ce qui nous fait plaisir, ce qui nous touche, ou ce qui relève des canons du beau ou de la mode. Le goût, c’est ce qui est personnel ou général (canons du beau).

Il est difficile de revendiquer notre subjectivité dans le domaine de l’art comme il est difficile de s’accorder sur les œuvres au sens universel.

sujet bac : ai-je bon goût ?

Texte 5 : Critique de la faculté de juger KANT

Les arts mécaniques et arts d’agréments sont deux arts qui ont pour but de procurer le plaisir.

Beaux arts = visée d’accompagner les œuvres de connaissance

On ne fait que disputer que des goûts et des couleurs.

Si les sentiments restent personnels, privés et intimes il n’en reste pas moins que nous les exprimons il faut distinguer l’agréable et le beau pour comprendre que le premier ne peut pas être partagé alors que le second, prétend à l’universalité.

Quand je dis « c’est beau » je prétends que tout les hommes devraient partager ce qui m’est agréable, agréable =  sensation + entendement, il prétend que tout homme peut juger l’œuvre belle comme moi sans pouvoir l’expliquer.

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Méthodologie de la dissertation : la technique et la nature

La technique nuit-elle nécessairement à la nature .

Cette leçon t'offre une approche méthodologique pour la rédaction de la dissertation en philosophie : pour ce faire, voici la réalisation d'un sujet de dissertation issu des annales de l'épreuve finale de philosophie du bac 2021 aux Antilles et disponible sur Eduscol.

La réalisation de ce sujet se fait par étapes, celles-ci appuyées par des explications et des conseils .

Légende de la leçon

Vert : définitions

Bleu : notions

Violet : 1 re partie

Rouge : sujet, 2 e partie

Jaune : 3 e partie

I. Analyse le sujet au brouillon

1) le premier temps de réflexion.

Passe le sujet à l’affirmative, tu obtiens ainsi le présupposé du sujet, c’est-à-dire ce qui t’est demandé de discuter. Ici, affirmer que « la technique nuit nécessairement à la nature » pose d’emblée problème.

2) Définis le terme « technique »

Tu peux définir la technique comme un savoir-faire utile et efficace consistant à artificialiser la nature . Ceci signifie que l’espèce humaine, grâce à sa capacité réflexive, la modifie pour en faire le moyen des fins qu’elle se donne : rendre la nature moins hostile, plus habitable, améliorer les conditions de vie ou de travail... Cette transformation de la nature vise donc son amélioration, pas son altération.

Affirmer que « la technique nuit nécessairement à la nature » suppose donc un premier questionnement spontané :

  • Peut-on répondre directement à l’affirmative à cette question, de façon ferme et définitive ? Oui, non, pourquoi ?
  • Répondre positivement, ne serait-ce pas alors renier le sens même de la technique et de sa finalité ?
  • De quelle nature est-il question ici ?
  • Existe-t-il des cas dans lesquels la nature ne souffre pas des conséquences de la technique ? Cette dernière peut-elle servir la nature en la transformant ?
  • Y a-t-il des situations où la nature elle-même est améliorée par la technique (pensons à la médecine) ?
À noter Si tu as bien suivi et mémorisé tes cours, de premières idées (réponses du sens commun, arguments, références philosophiques, exemples…) émergeront de ces questions. Note-les, tu les approfondiras et les ordonneras dans un plan détaillé une fois le sujet problématisé.

3) Analyse la particularité du sujet et des notions mises en jeu dans la question posée

La « Technique » et la « Nature » sont des notions du programme, leurs définitions doivent être maîtrisées. De nombreux sujets de dissertations pourraient être élaborés à partir de ces deux notions. En effet, leur rapport est essentiel : la technique consiste en la transformation de la nature (définition de la technique) aussi bien environnante , comme ce qui n’a pas été modifié par l’homme avec ses lois propres (définition de la nature) que la nature humaine comme l’ensemble des qualités (des caractéristiques) qui font de notre espèce ce qu’elle est (définition de la nature).

Méthode  Analyse, d’abord, le rapport des deux notions sur lesquelles tu es interrogé. La question qui t’est posée est celle-là : « La technique nuit-elle nécessairement à la nature ? » Ce n’est pas une interrogation vague sur le lien entre la technique et la nature. Un tel traitement du sujet t’en éloignerait en prenant le risque d’un exposé de connaissances (doxographique) sans rapport direct avec la question qui t’est posée.

4) Définis le verbe et son adverbe

Il s’agit donc, d’abord, de comprendre avec précision ce que veut dire le fait qu’une chose nuise nécessairement à une autre : - « Nuire » signifie porter préjudice à quelque chose ou à quelqu’un, rendre son état moins bon ou favorable qu’il n’était auparavant .

Tu peux relever trois particularités dans cette définition :

  • La temporalité : il y a un « avant » et un « après » la nuisance, avec une perte pour l’objet auquel on nuit.
  • L’intensité : altérer l’état de l’objet peut aller d’une modification néfaste, assez insignifiante, jusqu’à sa destruction.
  • Le caractère intentionnel : nuire peut être volontaire ou non.

« Nuire » a pour antonymes : « favoriser » , « bonifier » (au sens d’un mouvement mélioratif) ou encore « laisser intact » (supposant une certaine neutralité, une absence de conséquence de l’action sur l’objet).

- « Nécessairement » signifie qu’il ne peut pas en être autrement , cela voudrait dire qu’ aucune autre possibilité que celle proposée n’est envisageable .

Conséquence La technique ne pourrait donc pas faire autre chose que nuire à la nature . L’homme l’a pourtant bien inventée pour l’améliorer afin d’être utile à la nature humaine : avoue que cela paraît pour le moins surprenant !

5) Problématise pour formuler un paradoxe clair

La problématique consiste en un paradoxe contenu dans le sujet : deux propositions qui ne paraissent pas pouvoir coexister . Ainsi, ici, la proposition « la technique nuit nécessairement à la nature » entre en contradiction apparente avec la proposition « la technique ne nuit pas nécessairement à la nature ».

Remarque Le paradoxe surgit assez facilement. Formule-le sous une forme interrogative (ou interrogative indirecte) et présente, de façon très explicite, les deux aspects du sujet qui se donnent, dans un premier temps, comme opposés.

Exemple : La technique ayant précisément pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine) , comment pourrait-elle donc ne lui causer que des désagréments voire l’altérer jusqu’à la destruction ?

Force est pourtant de constater que les dégâts de la technique sur la nature sont nombreux. Pour exemple, la pollution de l’atmosphère détériore l’environnement et engendre un nombre croissant d’allergies au sein de l’espèce humaine (cf. article écrit par Laetitia Van Eeckhout, paru dans Le Monde , Comment la pollution de l'air aggrave les allergies au pollen ? ).

À noter Le sujet est classique : il s’agit d’un des principaux axes problématiques des notions de la « Technique » et de la « Nature » .

6) Élabore le plan

Ton plan doit proposer deux premières parties qui correspondent au paradoxe. La troisième partie consistera à montrer que cette contradiction n’était qu’apparente une fois l’analyse approfondie : est-ce la technique elle-même qui nuit à la nature ou est-elle mise en œuvre par l’homme ? Dès lors, comment faire pour que la fin utile et favorable à l’homme soit respectée ? L’être humain, disposant d’une conscience lui permettant d’envisager les conséquences de ses actions techniques (la conscience réflexive), est en mesure de choisir les techniques qui nuiront ou non à la nature. Le dépassement est, ici, d’ordre moral.

Un plan possible pourrait donc être :

I. La technique a pour fin de transformer la nature de façon bénéfique à l’homme, elle ne lui nuit donc pas et encore moins « toujours » (comme l’indique le « nécessairement »)

II. La modification technique de la nature a des conséquences néfastes aussi bien sur l’environnement que sur la nature humaine

III. La technique n’étant pas autonome, elle dépend moralement des intentions humaines , une réflexion préalable doit être menée pour que ses effets ne soient pas nécessairement nuisibles

Méthode Pour chaque grande partie, deux ou trois arguments, permettant de soutenir l’idée principale de la partie, doivent être identifiés : chacun fera l’objet d’une sous-partie. Reprends ce que tu as noté en amont et approfondis tes idées. Chaque sous-partie contient un argument que tu soutiendras systématiquement grâce à une référence philosophique et/ou un exemple.

7) Plan détaillé

I. La technique a pour fin de transformer la nature de façon bénéfique à l’homme, elle ne lui nuit donc pas et encore moins toujours (comme l’indique le « nécessairement »)

Argument 1 : De prime abord, l’homme naturel apparaît comme soumis à une nature qui lui est défavorable, la technique ne nuit pas à la nature, elle rééquilibre ce rapport. (cf. dans le brouillon « Définis le terme "technique" », la liste de ce que permet la technique).

Référence philosophique : Le mythe de Protagoras, Platon, Protagoras .

Argument 2 : Grâce à sa conscience réflexive, l’homme transforme en effet favorablement la nature pour la rendre plus habitable, non pour lui nuire. (cf. dans le brouillon « Définis le terme « technique »», la liste de ce que permet la technique).

Référence philosophique : Descartes, Discours de la Méthode , « Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. », en étudiant ses lois pour les mettre au service de nos fins humaines.

Argument 3 : La nature et la nature humaine se voient ainsi améliorées par la technique. (cf. dans le brouillon « Définis le terme "technique" », la conclusion du premier paragraphe).

Exemple : La préservation des espèces animales grâce à la médecine et la médecine vétérinaire : ces arts permettent d’améliorer la nature. Descartes, dans le texte employé ci-dessus, insiste sur la prépondérance de l’art médical : tu peux le mentionner.

Argument 1 : La technique nuit à la nature comprise comme environnement. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et, dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair », l’exemple donné).

Exemple : Le réchauffement climatique a eu raison du glacier islandais Okjökull disparu en 2014. L’État islandais lui a rendu hommage en 2019 en apposant une plaque commémorative là où il se situait.

Argument 2 : La technique nuit nécessairement à la nature humaine. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et, dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair », l’exemple donné).

Exemples : Lorsque nous nous habituons à suivre le GPS sans y réfléchir, nous altérons notre capacité à nous repérer et à nous orienter dans l’espace. Barjavel, Ravage , le retrait soudain et inexpliqué de l'électricité sur terre entraîne la décongélation des défunts maintenus artificiellement dans une pièce dédiée chez les habitants : une maladie semblable à la peste se répand alors et décime l’humanité.

Argument 3 : La technique se retourne contre la nature humaine et devient nuisible à la nature humaine. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair »).

Référence philosophique : Descartes, Discours de la Méthode , le « comme » de « comme maîtres et possesseurs de la nature » montre nos limites face à la nature et la technique.

Exemple : Le désamiantage nécessaire après l’usage massif de cette laine de minéral pour isoler les bâtiments fin XIX e , début du XX e siècle. Les particules d’amiante provoquent, en effet, des maladies respiratoires graves voire mortelles.

III. La technique n’étant pas autonome, elle dépend des intentions humaines, une réflexion préalable doit être menée pour que ses effets ne soient pas nécessairement nuisibles, une réflexion morale

Argument 1 : L’apparente autonomie de la nature la rend, en partie, indépendante de la technique : nous devons anticiper les conséquences de notre maîtrise pour la transformer sans lui nuire. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Luc Ferry, Le Nouvel ordre écologique , 1992. Ce philosophe théorise le fait que la nature, contenant à la fois le pire et le meilleur, n’est ni bonne ni mauvaise. C’est pour cette raison qu’il continue sa réflexion en indiquant que c’est à la fois un pouvoir et un devoir pour l’homme que de la modifier et la protéger.

Exemple : L’épidémie du Coronavirus a rappelé à l’humanité cette évidence avec force.

Argument 2 : Pour transformer la nature sans l’altérer, la responsabilité humaine de la technique face à la nature est engagée. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Heidegger, « La question de la Technique » in Essais et conférences [1953] (Éd. Gallimard, trad. André Préau, 1958)

« L'agriculture est aujourd'hui une industrie d'alimentation motorisée. L'air est requis pour la fourniture d'azote, le sol pour celle de minerais, le minerai par exemple pour celle d'uranium, celui-ci pour celle d'énergie atomique, laquelle peut être libérée pour des fins de destruction ou pour une utilisation pacifique. [...] »

Argument 3 : L’homme doit faire preuve de moralité face à ses usages techniques afin de ne pas nuire à la nature. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Hans Jonas, Le Principe de responsabilité , 1979

II. Compose et rédige l’introduction

1) composition d’une introduction.

Méthode L’introduction ne peut être élaborée qu’une fois le plan détaillé, prêt. Écris-en les grandes lignes (sans nécessairement rédiger) au brouillon pour la rendre la plus efficace possible : Commence par un exemple qui contient les deux propositions qui entrent en apparente contradiction. Sers-toi de cet exemple pour définir les termes du sujet en montrant pourquoi un problème se pose. Énonce le problème avec clarté (la problématique, le paradoxe contenu dans la question posée), puis le plan.

2) Exemple de rédaction d’une introduction

 Les quatre barrages situés en amont du Mékong, initialement construits pour produire de l’énergie hydroélectrique, sont actuellement accusés d’assécher gravement le fleuve : certaines portions ne sont plus navigables et l’eau destinée à l’irrigation et à la consommation humaine vient à manquer. Construire des barrages relève de la technique , savoir-faire dont la mise en œuvre permet d’obtenir volontairement un résultat déterminé, utile et efficace . Constituant la source et la condition de la maîtrise de la nature par l’homme, la technique permet de la rendre plus habitable , c’est-à-dire aux yeux de ce dernier, meilleure. Toutefois, en agissant sur la nature, c’est-à-dire l’ensemble des objets non humanisés et les lois qui les régissent , avec pour intention d’en augmenter la qualité, il semble que les hommes lui portent atteinte, lui nuisent . Ils en épuisent les ressources jusqu’à aller parfois à l’encontre de leurs propres besoins naturels . La technique ayant pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine), comment pourrait-elle donc ne lui causer que des désagréments voire l’altérer jusqu’à la destruction ?

 Nous verrons, tout d’abord, comment l’humanité tire bénéfice des aménagements qu’elle impose à la nature pour survivre dans une nature hostile (I.), avant d’envisager les effets collatéraux nuisibles de ces activités techniques sur celle-ci (II.). Ceci nous conduira enfin à examiner ce qui fonde la finalité technique : ne dépendrait-elle pas des choix éthiques de ses commanditaires ? (III.)

III. Rédige le développement

1) rédaction des sous-parties.

Chaque grande partie est composée de deux ou trois arguments chaque fois accompagnés d’une référence philosophique et/ou un exemple. Chaque argument fait ainsi l’objet d’une sous-partie. (cf. dans le brouillon « Plan détaillé »)

Méthode N’oublie pas de revenir régulièrement au sujet pour montrer ce que chaque moment de ta réflexion apporte à l'étude du problème qui t’est soumis.

2) Exemple de rédaction des sous-parties avec I. 1)

Argument 1 : De prime abord, l’homme naturel apparaît comme soumis à une nature qui lui est défavorable, la technique ne nuit pas à la nature, elle rééquilibre ce rapport.

Référence philosophique : le mythe de Protagoras, Platon, Protagoras

 L’homme dépourvu de technique apparaît comme un animal faible dans une nature hostile. À moins de le situer dans une nature abondante et sans aucun danger, l’être humain privé des artifices qu’il développe au sein de son environnement est loin de se trouver au sommet du règne animal. Il ne dispose pas de moyens de défense naturels ni contre les éléments (sans vêtement, ni habitat, il subit toutes les intempéries), ni contre les prédateurs. Sans aucune arme, ses ongles, ses dents, sa rapidité de course, de nage… le situent plutôt parmi les animaux de proie que parmi les grands prédateurs. Le mythe raconté par le personnage Protagoras dans l'œuvre éponyme de Platon tente de donner une explication à cette faiblesse naturelle et à la nécessaire apparition de la transformation de la nature par l’homme pour y remédier. En effet, les dieux grecs auraient chargé les frères et titans Epiméthée et Prométhée de distribuer les qualités aux être vivants. L’étourdi Epiméthée, qui fait cette distribution seul, aurait oublié l’homme, ce qui expliquerait son dénuement initial. Prométhée, soucieux de réparer l'erreur de son frère, vola le feu à Héphaïstos et la connaissance des arts (technè, la technique) à Athéna et les donna aux hommes. Malgré la punition qu’il reçut, il leur offrit par là les moyens de survivre en modifiant la nature afin de répondre aux besoins de leur corps si faible naturellement. C’est donc d’abord pour rééquilibrer le caractère nuisible de la nature à son égard que l’homme serait pourvu de technique.

3) L’importance des transitions

Entre les grandes parties, tu dois montrer qu’une difficulté nécessite l’exposition de la partie suivante. D’où l’importance des conclusions-transitions entre le I. et le II. puis entre le II. et le III. Tu dois y ramasser brièvement les idées que tu viens de démontrer. Souligne le problème qui en découle et qui appellera donc la suite de ton raisonnement.

4) Exemple de conclusion-transition du II. vers le III.

 Nous venons de voir combien, malgré la fin utile de la technique , l’usage qu’en fait l’homme peut se révéler destructeur pour la nature . L’homme serait-il donc condamné à détériorer son milieu de vie jusqu’à sa propre disparition ? Une anticipation des conséquences ne permettait-elle pas de limiter ces conséquences néfastes ?

IV. Compose et rédige la conclusion

1) composition d’une conclusion.

La conclusion doit revenir explicitement à :

  • la question qui t’a été posée,
  • au paradoxe que tu y as décelé,
  • au mouvement d’ensemble de ta réflexion.
Remarque Tu peux proposer une ouverture finale si, et seulement si, tu es certain de ne pas proposer une réflexion que tu aurais dû mener dans ta dissertation, elle-même.

2) Exemple de rédaction d’une conclusion

 Nous demander si la technique nuit nécessairement à la nature nous a conduit à observer comment la technique, ayant pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine), pourrait ne lui causer que des désagréments, voire l’altérer jusqu’à la destruction . Puisque la nature paraît d’abord hostile à l’homme, la maîtrise technique de cette dernière se présente plutôt comme un rééquilibrage qu’une nuisance , une bonification du milieu et une maîtrise de ses lois en vue d’améliorer la nature humaine. Néanmoins, les conséquences de cette transformation peuvent porter atteinte à la nature comme à la nature humaine et donc bien leur nuire. Il s’agira donc de mesurer notre rôle dans nos actions techniques en anticipant au maximum les effets de nos recherches techniques. La possibilité de transformer techniquement la nature humaine elle-même doit, par exemple, être scrupuleusement mesurée. S’il est désormais techniquement possible de choisir les caractéristiques des embryons humains (la couleur des yeux, etc.), devons-nous pour autant le faire ? Un possible eugénisme technologique ne devrait-il pas nous alerter ?

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La technique s'oppose-t-elle à la nature ? (juin 2009)

Introduction, i. l'inscription de la technique dans la nature, ii. l'inscription de la nature dans la technique.

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